Tibule a écrit :JGab a écrit :Comment t'as fait, pour le plateau, en étant crispée comme ça ?

Bon, j'avoue tout....bêta bloquants. Je me suis plantée une fois, donc je n'ai pas laissé le deuxième plateau au hasard. Va savoir comment je me suis retrouvée en 4° dans le rapide, avec une légère surprise au demi-tour, que je n'ai pas été capable de gérer. La bonne nouvelle c'est que je pense qu'aujourd'hui je saurais faire. Enfin, je crois...
Pas le même type de crispation cela dit, pour les examens; c'était plutôt les jambes en coton et des spaghettis dans les bras.
Tant qu'il y avait le Jedi en chef pour me guider, ça allait : pas de stress particulier pendant les cours.
Mais une fois que je me suis retrouvée en tête à tête avec ma Titine (plus lourde de 30kg que l'ER6 N de l'auto-école tout de même), tout le poids de mes nouvelles responsabilités m'est tombé dessus.
220 kg de responsabilités, ça pèse!
Quand je roule, j'ai toujours un sentiment mêlé de plaisir et de trouille. 1 mois que je l'ai, 600 Km au compteur (2/3 ville, 1/3 autoroute) et toujours l'impression d'approcher un animal sacré. Va comprendre

Y a-t-il un psy sur le forum?
Une chose est sûre: je ne connais pas le dixième des réactions que nous pouvons avoir, elle comme moi. Bref, chaque sortie est un rendez-vous en terre inconnue, même si c'est pour aller chercher le pain! Au moins, le rapport coût aventure est spectaculaire.
J'ai ressenti longtemps la même chose que toi, mais c'était avant et pendant mon permis.
Je ne connais qu'un remède à ça : rouler, et rouler, et rouler. 600 km en 1 mois, ça ne me semble pas tant que ça.
J'ai acheté Mimille le 25 juin, et bouclé mon 1000è km le 3 juillet. Auparavant, pendant le (long, car j'ai eu du mal, moi aussi, avec le plateau) temps où je passais mon permis, j'ai parcouru des milliers de km avec ma 125. 900 km par mois, et ce n'était qu'une 125, même si elle pesait quand-même 160 kg toute mouillée.
Tous les jours, je vais me balader une heure. Peu de ville (elle, je la fais sur le trajet du boulot), beaucoup de départementales et de communales. Je fais un panachage, 4 voies, 2 voies, petites routes, sans éviter les zones dont le goudron est pourri - et si je dérape légèrement sur ces cochonneries de gravillons, je serre les fesses, mais ma foi... j'apprends. Toujours à ma vitesse, sans chercher à me dépasser. Si j'ai envie de balade, je me balade. Si j'ai envie de rouler plus vite, je le fais. Si je sens que je suis limite, je me freine moi-même. Et toujours j'ai mon téléphone sur moi, au cas où. Je suis encore loin d'être au top, je crains toujours les rond-points, mais je me sens à l'aise. Je ferais sans doute encore partie des lanternes rouges, en balade, mais qu'importe : je n'ai que peu d'expérience du gros cube, après tout. Mais je ne ressens plus cette trouille. Elle s'est transformée en prudence, peut-être excessive dans les ronds points et certains virage, mais je compte sur le temps et le kilométrage parcouru pour gommer tout ça.
Par contre, évidemment, ça crame du temps et de l'essence... Sans compter que l'heure des révisions revient plus vite.
Alors roule, prudemment, mais roule. En groupe, si tu connais des motards capables de te mettre en confiance sans te pousser comme des branques. Mais courage ! La peur finira par te quitter. Un jour, tu zy tordra le cou, et c'est elle qui aura la trouille !
Et peut-être que la CBF n'est pas la meilleure moto, pour toi, au fait ? As-tu songé à la Versys, par exemple ? Il parait qu'elle est très facile à piloter, et plus légère.