Bref, voici les impressions d'un permis A tout neuf : la Transalp est le premier gros cube que j'ai conduit, après ceux de l'autoécole, une XT660X (que je n'aimais pas) et des XJ6 (qui m'ont donné goût aux roadsters et aux 4 pattes).
Première impression, visuelle : que du bonheur ! La bête se présentait sous sa nouvelle livrée 2011, blanche et grise, jantes et rayons dorés, vraiment réussie. La machine était grande (Mimille paraissait petiote, à côté), terriblement valorisante, et donnait vraiment envie de monter dessus. Elle bénéficiait d'une superbe qui faisait un peu défaut à Mimille.
Je prends place à bord. Au début, l'impression est mitigée. Les grands rétroviseurs ronds, je ne suis pas trop fan : je trouve qu'ils montrent de trop gros morceaux du pilote et pas assez de la route. Et puis ils n'étaient pas réglés à ma taille: en repositionnant celui de gauche, v'la-t-y pas qu'ils se met à tourner librement sur lui-même !... Bon, je le tripote un moment, j'envisage de lancer un "help !" au concessionnaire, puis je finis pas comprendre le truc, je mets le miroir bien en place: on peut y aller.
L'essai n'a pas été long (une vingtaine de km) et s'est déroulé exclusivement sur route, jusqu'à 120-130 km/h approximativement. Dommage, car je ne peux parler du comportement en chemin de la bestiole.
Mais sur route, c'est une excellente machine. Pêchue (attention ! c'est pas Mimille, quand-même !

À l'arrêt, même mon mètre 90 l'a trouvée très haute. Je préfère nettement la compacité et le centre de gravité plus bas des roadsters, et perché comme je l'étais j'avais du mal à me sentir à l'aise. Pour le pilotage aussi, d'ailleurs : je ressentais un certain manque de confiance en virage. Rien de bien grave non plus, il ne faut pas exagérer : je m'y serais vite habitué si je l'avais achetée.
Par contre, le bruit du moteur me déplaisait. Ce n'était pas le sifflement franc et massif du 4 pattes de Mimille (je sais, tout le monde n'aime pas, mais moi si). Plutôt une espèce de "Poutpoutpoutpout..." rapide (bon... je ne suis pas un roi de l'imitation, hein ?

Son comportement était nickel, mais ce bruit... J'ai pensé "pétrolette". Impression renforcée par le guidon, également, que je le trouvais trop fin, dont j'aurais préféré les poignées un peu plus épaisses. Il me semblait faussement fragile, ce qui m'inquiétait : n'allait-il pas se montrer insuffisant pour rattraper le monstre, si je me ratais sur chemin pierreux ?...
Une demi-heure plus tard, je montais sur Mimille et la Transalp était complètement oubliée. Il y a un gouffre énorme entre elles, qui m'a fait définitivement quitter le monde des trails pour rejoindre celui des roadsters. Mais ceci est une autre histoire...
Bref, les défauts que je lui ai trouvé sont assez subjectifs, quand on y pense. Il s'agit d'une bonne machine, mais quelque chose s'est cassé entre moi et les trails...
Vala vala vala...