Eh bien voilà, rentré hier d'un WE..... épique
Départ sous la pluie jeudi après-midi chez mon pote près de Mâcon. A basse vitesse, j'ai une certaine sensation de louvoiement de la croupe. Je m'arrête plusieurs fois mais pas de jeu à la roue arrière, rien d'anormal, je fini par mettre ça sur le compte du chargement, des valises ou des manchons d'autant plus que ça disparait dès que je dépasse les 40 km/h. Trajet par la N6 avec l'option de rejoindre l'autoroute si c'est trop mauvais mais pas besoin. Samedi après-midi, départ pour l'Ardèche, il pleut toujours et il neige sur les massifs, nous décidons de prendre l'A6 puis l'A7 jusqu'à Chanas. Ensuite, direction Annonay puis Satilleux pour attaquer l'ascencion vers Lalouvesc (1060 m). A 5 km du sommet, la route est enneigée, montée en première sur le ralenti pieds au sol. Mais au moindre dévers, ça part de travers et....... la moto finit par se coucher. Pas de bobos, elle se couche doucement, quasiment à l'arrêt et se pose sur la valise sur la neige. Relevage et nous mettons des colliers Colson sur la roue arrière (1 à chaque branche). Ça va mieux, on retrouve de la motricité à condition de rester sur les bords dans la neige fraiche......... quand il y en a!!!. A 2 km du sommet, la pente s'accentue, les colliers lâchent et je re pose la moto. Nous remettons 12 colliers et ça repart. Nous mettrons 2h pour faire ces 5 derniers kilomètres

Dans la dernière rampe d'accès au camping, patatra c'est de nouveau par terre! Relevage, béquille latérale, la moto est en travers de la pente sur une neige tassée verglacée. Dès que j'essaie de redresser la moto, elle se met à glisser. Nous décidons de mettre des colliers sur la roue avant et tout d'un coup, la moto qui est en travers de la pente bascule par dessus la latérale??? Là, le choc est plus violent, le levier d'embrayage est à l'équerre, les verrous arrières de la sacoche de réservoir se sont arrachés! Elle ne tient plus que par les boucles avant. Nous réussissons à redescendre la moto au pied la rampe et je me relance, mon pote me pousse, ça passe. Ouf, nous voici arrivés

Nous nous demandons comment nous arriverons à redescendre? Comment on se ralenti les pieds au sol sans toucher le frein avant
Nous ne sommes que 3 à être arrivés le vendredi dont un side cariste. Notre troisième compère devait nous rejoindre en Can Am. Parti de Montluçon depuis le matin, il avait de la neige depuis Ambert et progressait doucement. Il nous informera vers 21 heures qu'il renonçait à.............. 29 km du but le col de la république étant fermé pour la nuit

Il aurait fallu qu'il retourne vers Lyon pour venir par notre itinéraire. Il préfère abandonner et rentre chez lui

Le side cariste sera ravi de bénéficier de sa couchette plutôt que monter sa tente dans la neige.
Le WE est sympa et se passe bien, il neige toujours, il y a une vingtaine de motos solo et une trentaine de side. Enfin pour moi car mon pote déclare une gastro dès le vendredi soir

Il restera couché les 2 jours avec de la fièvre entre les navettes aux toilettes à..... 100 mètres!!!
Comme mon pote était au lit, la porte n'était pas fermée à clef. En venant me coucher samedi après le concert vers 2h15 (donc dimanche matin

) j'ai eu la surprise de trouver un mec dans mon lit. Bien chargé, il s'était trompé de chalet

J'ai eu beaucoup de mal à le réveiller, lui faire comprendre qu'il n'était pas dans le bon chalet, le faire habiller (brrrrr, toutes ses fringues étaient trempées.. et glacées) et le faire partir. J'ai fermé la porte à clef, bonne idée car à 5 heures, ça tambourinait de nouveau, il y avait encore des égarés en vadrouille!!!
Dimanche matin, mon pote qui est toujours malade demande son rapatriement à son assurance qui dit qu'il doit voir un médecin qui décidera du rapatriement. Au 15, le médecin ne veut pas se déplacer et envoie une ambulance pour l'emmener aux urgences. Je m'occupe avec les organisateurs de la mise en sécurité de sa moto et bagages. Ils la descendrons chez l'un deux avec un trafic. Comme je ne suis pas rassuré de me lancer dans la descente, ils prendront ma moto également. J'attends donc le début de l'après-midi pour le chargement. Il faut démonter pare brise et rétro sur le Vstrom. Ils ne veulent pas prendre ma moto pour ne pas perdre de temps!!! Panique car tout le monde est parti et si je couche la moto, je suis incapable de la relever seul. Je leur dit donc qu'ils doivent me suivre, c'est OK. Donc départ pieds au sol, au point mort en me freinant............ avec les pieds. Je fais un bon kilomètre avant la première chute, ça repart et après une nouvelle chute, ils ont compris qu'ils gagneront du temps à charger la moto donc démontage de la bulle et me voilà sur le siège du trafic. On devait laisser la moto à 7 km de Lalouvesc, comme la route est toujours enneigée, je leur demande de m'emmener plus loin. Grand merci à eux car la route est enneigée jusqu'à Satilleu (11 km) et je pense que j'aurai mis au moins 3 heures pour les faire sans parler de la tension nerveuse. Nous avons dépassé une dizaine de motos qui descendaient pieds au sol, elles étaient parties au moins 2 heures avant moi! Je repars donc sur une route dégagée et je m'arrête après 5 km pour défaire les colliers qui ont résisté, même sur le goudron. Quand je reprends l'autoroute à Chenas, il se remet à neiger. Je me cale à 90 sur la file de droite mais ça ne dure pas et le reste du trajet jusqu'à Macon se fera sur le sec. La femme de mon pote me dit qu'il attend toujours aux urgences une solution de transport. Il arrivera finalement en taxi vers 23 heures. Hier, retour au bercail sous le (froid) soleil par la N6 qui est bien dégagée. J'ai toujours cette sensation de louvoiement à basse vitesse (comme si la roue était voilée) mais je ne vois toujours pas d'anomalie. C'est à 2 km de chez moi, devant la mairie de mon village que je ressens un coup accompagné d'un craquement! Moto sur la centrale, la roue tourne rond, on n'entend rien, rien ne bouge??? Je fais les 2 derniers kilomètres au ralenti et ouf, je suis arrivé.
Moto déchargée au garage, j'enlève sacoches et supports, et, toujours rien de visible

Je la démarre, passe la première, rien, accélère un peu et.... crac, le moyeu arrière crache une bille. Stop. Le joint est retourné mais la roue n'affiche toujours pas de jeux.
Ca fait frémir, j'ai fait 1000 kilomètres, heureusement que je n'ai pas pris l'option autoroute pour renter de Mâcon
En conclusion, la CBF n'est pas adaptée aux hivernales sur la neige, je ne referai pas avec cette moto. Et vous, vous allez toujours aux "Millevache" en décembre
Quelle aventure ce WE Ardèchois
Et le pire, pas de photos, étant piètre photographe, je compte toujours sur les autres............. quand ils ne sont pas malades

Sauf si j'arrive à extraire les 3 que j'ai fait avec le portable.