Toinou a écrit :
Et honnêtement, personne n'a fait de CR pour le moment, mais ça valait vraiment le coup!!!

Ok, la dernière arrivée se tape le CR... mais c'est mon avis!
Tout a commencé par une moche journée de fin d'été, avec quelques bruines au matin frais et la chute de Beubs.
Tibule vous a fait poireauter, pathétique manifestation de sa mesquinerie de poireau.
Enfin, nous décollons.
Chouette! des filles au guidon. Un fille, c'est petit bras (et donc, ça va pas vite), ça fait pipi tout le temps (et donc, faut s'arrêter) et ça a vite mal aux fesses (et donc, faut aussi s'arrêter). Belle journée en perspective (on va beaucoup s'arrêter et on va musarder).
Départ sur l'autoprout, Toinou Monsieur Roadbook aux commandes (de son GPS). Makadam nous rappelle dans un style inimitable ce que l'expression "faire corps avec ça moto" signifie. Totalement couché sur le réservoir, le nez dans le guidon et le casque dans le compteur, il parvient à dépasser avec difficulté une tondeuse égarée. Forcément, comme disaient les anciens, 34 chevaux, ça broute beaucoup!
Mais vraiment, respect pour le style et surtout la persévérance (30 sc sur la voie opposée pour dépasser une voiture à 75kmh, si c'est pas de la sécurité routière, ça!

)
Sortie en douceur de l'autoroute. Faut dire qu'on était prévenus cette fois, c'est la 18 pour info, et c'est parti pour la balade.
Je suis dans la roue de Toinou qui a décidé de me faire quitter mes habitudes de salopage de belles portions techniques (que pour des raisons pratiques et de concision nous appellerons désormais SBPT).
1 virage, 2 virages, 3 virages plus tard, j'en ai marre de frotter le cale pied qui s'use rapidement
(en fait de rouler sur la voie d’en face
) et je laisse passer Anita. La gueuse a beau être une fille, elle colle à la route comme un chewing-gum à une paire de baskets et elle envoie! 10 ans dans les commandos de marine, ça vous forge un caractère ! Bon, je décide de regagner mon rang de yoyo de fond de classe à côté du radiateur, et là c’est le Patron qui ramasse le chewing-gum…
Vu de dos, le style de Makadam est tout aussi spectaculaire.
Magnifique traversée de la campagne verdoyante, le long d’un canal tranquille qui réfléchit la douceur d’un soleil encore timide et qui vient embrasser à peine la cime des arbres qui s’empourprent (en fait, là, il y a une image poétique : c’est comme si les arbres rougissaient parce qu’ils sont tout émus que le soleil les embrasse alors qu’en fait c’est parce que c’est bientôt l’automne. En même temps, vu que je surveillais ma roue avant qui lisait le braille, je ne suis pas très sûre).
Pause café, l’occasion de faire connaissance et de découvrir un nouveau métier : régisseur (euse ?) lumière. Un indice ? c’est presque comme de la radio, mais avec de la lumière...

Je cherche encore...
Ensuite, Makadam et moi perdons de vue l’écureuil, ses deux noisettes et en fait tout le monde, et cueillons les pâquerettes à l’arrière, si beaux et raccords dans nos gilets fluos.
Autonomes et débrouillards, nous décidons de rester sur la même route, et ça tombe bien, c’est pile poile ce qu’il fallait faire. Comme quoi, nous aussi on a un road-book dans la tête.
Je ne me souviens pas très bien, mais à un moment, nous avons fait une visite d’Anus.
Bien entendu, aucun de nous n’a fait de plaisanterie douteuse. Juste des photos
On s’est simplement demandé comment s’appellent les habitants de cette bourgade charmante qui déplore un budget vol de panneau d’entrée de village extraordinaire. Le Patron a suggéré quelque chose, mais ce n’est pas ça.
Ce sont les Fouronnais. En même temps, ils font ce qu’ils veulent.
Quand on sort d’Anus, c’est forcément pour aller manger à la Fortune du Pot.
Déjeuner peinard, puis direction les Fontaines Salées, où nous apprenons des choses stupéfiantes comme par exemple qu’un jour la Bourgogne fut sous la mer, ce qui fait faire des bulles à l’eau salée.
Haut site de villégiature néolithique, il fut par la suite adopté par les gaulois puis les romains qui construisirent là tout ce dont on a besoin pour se remettre d’une grosse sortie moto, à savoir : une salle de massage, un caldarium et un frigidarium, sans oublier les latrines parce qu’il y a des filles.
Dommage, ce jour là, l’établissement semblait fermé.
Tout est là en mieux expliqué :
http://www.saint-pere.fr/tourisme/fonta ... orique.htm
Puis re-route. Joli, charmant, ondulant trajet le long duquel nous serpentons le cœur léger et la truffe humide. Formidable Morvan, tes chemins vicinaux, tes gravillons taquins, tes bouses fraiches et mutines, qui nous dévoilent finalement le chalet de la dernière collation avant la route du retour et la séparation.
Après, de mon côté, c’est le trou noir (non, je ne sus pas retournée à …) En fait, je vous ai laissés là.
Alors si l’un d’entre vous se sent de raconter de quelle manière un écureuil fait tourner sa roue, Toinou à trouvé son chemin à l’instinct tout le long de l’A6, Makadam a fait corps avec sa moto, le Patron s’est soudain trouvé libéré, je passe la main.
Toinou a écrit :Et je dis pas ça parce que c'est moi qui ai organisé le truc!
Faux-cul