Après une chute malencontreuse, qui m'a valu de confier un p'tit billet à mon voisin de carrossier pour qu'il me répare le carénage avant gauche, j'ai constaté que sa réparation, en plus de se "fendiller" en remettant le carénage en place, n'a pas supporté les 200kg de titine quand je l'ai délicatement posée sans la béquille.
Toujours est-il que j'ai finalement décidé de me lancer dans la réparation de ce carénage, à moindre frais, en utilisant la technique des duplo. Voici donc quelques photos du travail réalisé
- Après de longues recherches en magasins de jouets, j'ai trouvé cette boite de Duplo, qui m'a paru le meilleur rapport qualité-prix. Je pense ainsi avoir désormais suffisamment de matière pour mouler entièrement le carénage de ma moto. Trois fois.


- Quelques briques, un peu d'acétone, tout ça dans un bocal en verre. Une dose de patience pour laisser ça fondre un aprem' et me voilà avec une belle dose de matière pour travailler.

- Après avoir poncé les précédentes traces de résine, j'ai appliqué une généreuse quantité de Duplo sur l'intérieur du carénage, en écartant la fissure afin d'être sûr d'avoir de la matière à l'intérieur.

- On voit d'ailleurs que ça dépasse un peu de l'autre côté.

- Après un moment de flottement et de légers doutes ... j'ai décidé de ne pas en rester là. Tant pis pour le look, mais je voulais un truc qui tienne, sur cette pièce particulièrement soumises au contraintes à cause de l'araignée, encore cabossée. J'ai donc rajouté une importante quantité de matière côté "extérieur".

- Travaillant en plusieurs couches/passages, j'ai tenté de lisser ce côté extérieur, pour minimiser la "mochitude" de la chose. Le succès est tout relatif, car l'acétone est très volatile et la matière "sèche" très vite en surface, devenant collante et visqueuse et rendant ainsi difficile le lissage.

- J'ai ensuite profité de la matière pour réparer une fixation du carénage qui avait cassée. Pour cela, j'ai cherché un objet du diamètre intérieur de la fixation (ici, un stylo), en ai entouré le bout d'aluminium pour éviter que l'acétone bouffe ce pauvre crayon, et ai enfilé cet bricolage dans la fixation, pour utiliser ça comme une sorte de "moule" pour le mélange.



- Dernière étape, les finitions : ponçage, peinture, vernissage, polissage. J'ai poncé mes saletés avec un grain moyen (P240), en particulier pour "lisser" la jointure entre la matière ajoutée et celle d'origine, ainsi que pour diminuer les "creux"/"bosses" qui feraient ensuite des "ombres". J'ai, au passage, poncé quelques rayures profondes également présentes sur le reste de la pièce.
- J'ai ensuite sorti la peinture, fraîchement achetée chez Sprido, qui propose les références d'origine de nombreuses motos.

- Fenêtre grande ouverte, bombe bien secouée, j'ai recouvert la zone (pas besoin de tout repeindre, la couleur était parfaitement identique au reste) de deux couches de peinture (séparées de quelques dizaines de minutes), puis ai recouvert l'ensemble du carénage (pour éviter les "jointures") de 2 couches de vernis (espacées de 24h). Il est ensuite conseillé de polir la pièce avec du papier de verre à l'eau (P2000/P2500) ou de la pâte à polir. Mais après un essai infructueux ayant attaqué la peinture sous le vernis, j'ai préféré m'en passer (ce qui donne tout de même un touché et un visuel nikel)



- J'ai, enfin, remonté le tout sur la moto




Je suis, au final, plutôt satisfait du rendu, malgré le fait que j'ai fait ça comme un cochon. La retouche reste quand même très visible car :
- Je n'ai pas pris le temps de bien poncer à l’extérieur pour lisser, donc le relief se voit très légèrement de loin et clairement de près.
- Ayant pris des Duplo vert et n'ayant pas appliqué de "sous couche", ce "vert" transparaît légèrement sous la peinture. C'est cela qui se voit le plus. Peut-être prendrais-je un jour le temps de repasser une couche de sous-couche + de nouveau une couche métallisée.
En espérant que ce retour d'expérience puisse être utile
