
Tu sais quoi ? Je pense à Mel Gibson et Rene Russo, dans l'arme fatale 3, comparant leurs cicatrices de guerre...
Je me rappelle 3 scènes marrantes, tiens.
J'ai toujours été nul en sport. Mais nul, de chez NUL, la classe internationale, tu vois ?
Vers 15 ans, je me suis mis à lever de la fonte en salle pour rattraper grosso-modo le coup. Je suis devenu nettement plus costaud (mais ça ne se voyait pas), et toujours aussi nul en sport.
Notamment, je n'ai jamais été capable de grimper à la corde. Impossible de la coincer entre les pieds. Un jour, au lycée, j'ai craqué et je me suis dit que merde à la fin ! je monte sans les pieds et tant pis. Je l'ai fait, j'ai emmené mes 90 kg tout là-haut à la force des bras, touché le noeud. J'entends le prof : "Jean-Gabriel ! C'est toi, là-haut ?!!!". Je regarde en bas. 'tain ! c'était haut !
J'ai tout lâché.
Quelque temps auparavant, j'avais trouvé le moyen de me planter aux asymétriques : j'étais tombé à cheval sur une barre, tu imagines la douleur... Du coup, le prof a pris peur, s'est dit que bis repetita ne placet pas toujours, et n'a plus voulu que je monte à la corde.
Mais plus tard, toujours au sport, j'ai fait pire. Le prof avait mis en place un cycle "musculation / haltérophilie". Mon domaine, ça roulait.
Mais...
J'avais (et j'ai toujours) une caractéristique : mes épaules bloquent en arrière. Je ne peux les reculer. Ce que m'enviait un copain haltérophile, car il disait que je n'avais aucun effort à faire pour empêcher une barre de partir en arrière...
Oui mais voilà... Ce jour-là, je monte la barre, tout va bien, ou tout semble aller bien, mais je merdois et la barre part en arrière.
J'aurais dû la laisser faire et la lâcher. Mais je ne pouvais pas. Mes épaules la bloquaient. Alors elle m'a emmené. Imagine la scène : tout le monde se sauvant devant un grand type d'1m90 et 90 kg tombant en arrière avec une barre d'altérophilie...
Tout a fini au tas, évidemment, dans un bruit pas possible. Sans bobo grave, juste un mal de dos persistant pendant quelques semaines.
Le prof m'aimait bien, parce que je ne cessais jamais d'essayer et d'insister malgré mes échecs. Mais je crois bien que ce jour là, il a quand-même un peu baissé les bras...
Par contre, je n'ai jamais eu de grosses blessures, hormis mon dos fragilisé. Un os de main cassé, un os de poignet, les genoux déchirés, une cicatrice au bras... Moi j'dis que j'ai du bol.