Samedi 02 juillet, 7h40, à proximité de la mairie de Magnanville, ça caille. Il fait grand beau certes, mais ça caille.
Vinette s’arrête sur un large trottoir, sous le panneau indiquant « parking de la mairie », après avoir été voir le sus-nommé parking, sans apercevoir la mairie (l’est trop tôt, mode je-ne-vois-rien On…

).
Peu après, Gilou91 (Gilles) et son magnifique VFR rouge arrivent également, suivis peu de temps après de Couette, arborant une magnifique combi de pluie noir et jaune, anticipant ainsi la loi sur le gilet fluo, si besoin il en était.
Ca papote un peu, quand un bruit caractéristique de moto excite nos oreilles : nous voyons Coco, Gigi et leur pote Bernard passer devant nous, dans le sens inverse duquel ils auraient du arriver

. Coco nous a aperçus et met des grands coups de baffes sur le casque de Gigi, signe qu’il a raté le point d’arrêt, du moins c’est ce que nous croyons. En fait, une sombre histoire de boulangerie, et de mauvais point de rdv est la cause de ce snobisme motard qui les fera nous rejoindre quelques minutes plus tard… De toutes façons, nous sommes largement dans les temps, Morphnt (Nico), Wan (Wan again

) et ym-trainz (Yves) ne sont pas encore là.
Yves débarque bientôt sur son cbf600, muni de son sac à dos dans lequel aucune trace de figolu n’y était perceptible. Ah le gueux !

Pour faire amende honorable, il s’était néanmoins muni d’une boîte de chocolats, qui lui permettra de se faire adouber malgré tout.
Wan, Nico, Coco& Gigi et Bernard arrivent enfin, et forcément, nous nous extasions sur la BM de Gigi, dont Coco vante les mérites des sièges chauffants. Vinette grommelle que la vie est injuste, et qu’on se pèle le cul sur les cbf… VDM !
Il est quelque chose comme 8h30, Yves a déjà dit environ 5000 mots, et nous sommes donc contraints de lever le camp afin de mettre fin à ces bavardages intempestifs

. Wan dort encore et aurait besoin d’un café. Sauf que la mer, ça se mérite, et la pause café aussi.
Chacun démarre sa pétrolette, quand nous nous retournons, intrigués par le bruit d’une tondeuse asthmatique, qui après l’hiver, fait tousser son cylindre amorçant la reprise du boulot printanier. Ah ben non, c’est juste Bernard qui tente de démarrer son truc improbable, une yam 750 XS ( ?) de 1980 ou 81…. Voui voui voui…

Nous regardons tous cette machine, avec dans le regard un mélange de compassion et d’inquiétude. Bernard est serein, il sait qu’elle va finir par partir. Effectivement, la vieille dame toussote encore un peu et se lance avec un doux bruit qui finalement n’a pas mal vieilli.
Chacun rejoint la route en empruntant le trottoir, sauf Yves qui prouve que le chemin le plus court, c’est tout droit, et que sur les terre-pleins engazonnés, ça marche très bien aussi ! Ah bon, c’est pas un trail le cbf ?
Nous voguons, truffe pas trop au vent parce que fait pas chaud, c’est plutôt mode tête dans les épaules et poignées chauffantes au max, pour ceux qui les ont.
Le convoi s’étire un peu, parce que Couette ramasse ses coquelicots, et Yves, par esprit de dévotion et de solidarité, fait de même. Nous passons des bleds forts mignons ; une légère coquille dans le roadbook nous fait stopper quelques minutes, mais nous reprenons notre chemin, emplis de certitudes, suivant la maxime bien connue de vinette : y a qu’à se fier au soleil !

Petite pause café à Louviers, parce qu’après 1h30 de route à 70 kms/h de moyenne, tout le monde dort, et les vessies sont pleines. Coco, si tôt descendue de la BM, se dirige en mode drone-autonome-on-m’a-pas-vue-j’me-casse-faire-des-emplettes , et échappe donc quelques instants à la vigilance de Gigi, qui la rattrape aussitôt d’un
Hop hop hop, tu vas où là ?
Le café est appréciable, l’air se réchauffe doucement et Yves disparaît, partant en quête d’un paquet de figolu. Il revient quelques minutes plus tard, fier comme Artaban et offrant le Saint Graal à couette qui se rue dessus, telle la misère sur le pauvre monde.
Certains ont besoin d’essence, et ça tombe bien, d’autres ont besoin d’un deuxième café… Allez mes braves, cherchez de l’essence, nous restons ici
Le temps passe, et nous ne devons pas nous attarder si nous voulons être au resto à l’heure, sachant que Chlo et Toinou nous y attendent vers 13h. Nous nous demandons si la partie de l’équipe partie chercher de l’essence a fini par faire un forage, quand nous les voyons revenir enfin.
Nous repartons, sans nous perdre dans Louviers. Vinette fait danser l’hibiscus au rythme de son mp3, Yves boude la quinconce, Nico roule sur la voie de gauche, Gilles et Wan sont disciplinés, Bernard roule feu éteint, Gigi fait des pointes pour nous rattraper, une fois que Couette, cueillant des coquelicots, lui fait signe de la doubler. Tout va bien
Yves prend bientôt la tête à l’approche d’Elbeuf. Il nous emmène dans ses 17 menant jusqu’à la bouille. La route pourrait être top si elle était plus large et moins gravillonneuse, la pétasse !
Yves est sur son domaine, et on le sent ! Ah 50 kms/h en ville, pas de souci, mais 160 en forêt, ça le fait bien aussi !
Couette fait des bouquets de coquelicots tels qu’elle pourrait ouvrir une fleuristerie. Coquelicots qui pour Yves sont en fait des bleuets… Sombre histoire de soustractif et d’additif…
Nous longeons les bords de Seine, et Yves pointe du doigt des choses à plusieurs reprises. Peut pas s’empêcher de parler même sous le casque celui-là.
Vinette regarde ce qu’il désigne, mais ne voit rien de particulier. Sont-ce les maisons, les falaises, autre chose ? mystère.
La route se fait tranquillement jusqu’à Pont Audemer, mode pet-de-lapin-sur-du-verglas. Le reste de la troupe tente de suivre Yves en se disant qu’il a sacrément la dalle pour s’énerver comme ça.
Ben non, chuis chez moi, j’connais, c’est tout. Couette ne sait plus quoi faire de ses coquelicots.
A Pont-Audemer, nous écourtons quelque peu le roadbook, car l’heure tourne. La route jusqu’à Honfleur est relativement droite, avec quelques virages sympas néanmoins.
To be continued 