Dans le titre, j'annonce un essai sociologique; en fait, l'idée m'est venue dès le premier jour, où... on m'a fait le signe motard, là où j'étais auparavant superbement ignoré. Pourtant, j'étais déjà sur un deux roues, à vitesses, et je conduisais pareil.

Deuxième temps, la même journée : dans un embouteillage à Saint Ouen, les voitures se sont poussées, pour que je passe ! Pourtant là encore, même attitude de ma part : pas de vroum vroum, ni d'appel de phare, je ne passe que si j'ai un boulevard, éh ben non, avec une 600, les gens sont plus sympa.
Les motards, comme les caisseux. Ce qui je dois l'avouer m'a mis mal à l'aise : avant, je n'avais pas de considération, pourtant j'aimais autant la moto, seulement, fauché, je roulais en 125. Aujourd'hui, pas riche, mais en 600, je mérite la considération. Dérangeant, non ?
Et depuis 10 jours, les marques de reconnaissance se multiplient, je suis devenu beau (pourtant j'ai pas changé mon intégral

Seconde partie de l'essai socio, moi-même et la machine : avant j'avais la moto parfaite pour paris : 125, 2.5l aux cent, se faufile partout, personne pour la voler; maintenant, une 600, deux fois plus lourde, consomme, le double d'assurance, bref QUE DU BONHEUR !
On n'est pas des gens objerctifs : j'habite dans Paris, je roule donc à 50 ou 80 sur le périph, mais dans la majorité des cas l'ancienne moto me suffisait. Oui mais, il y a le ressenti. Et là je dois dire que la CBF me comble, au delà de ce que j'espérais : le bruit, la sensation sur la moto, l'accélération (sans ouvrir grand), le freinage, tout, je me sens bien dessus là où avant j'étais sur un vélo.
Car, et ce sera la conclusion d'un essai quand même, je vous l'accorde, assez limité, la 125 et la 600, c'est quand même pas le même monde. C'est pas que c'est mieux un gros cube, mais on roule sur autre chose, comme si finalement il existait bien des catégories. Tiens, mais je réponds à ce que j'écrivais au début là...
Bonne nuit !
