Essai de la VFR 800 VTEC
Posté : sam. 29 mars 2008 23:26
Ayant envie de changer de moto, je me mets à réfléchir un peu à celle qui pourra remplacer ma chère CBF.
Depuis plus de trois ans maintenant qu'on bourlingue à droite à gauche ensemble, j'ai fini par cerner les points qui m'intéressent le plus pour sa remplaçante.
Je cherche une machine bonne à tout faire, avec l'ABS, facile à emmener, pas trop lourde ni trop encombrante, joueuse, au moteur envoûtant et capable d'encaisser un bon chargement pour les vacances...
Pas facile, hein ?
Au fur et à mesure de mes recherches, mon choix s'est réduit petit à petit. Aujourd'hui, il n'en reste plus que deux : la CBF 1000 et la VFR 800 VTEC.
Voulant à tout prix essayer ma future avant toute prise de décision, mon désespoir allait grandissant avec la successions d'échecs dans les concessions Honda de la région Grenobloise : pas de VFR à l'essai
Et puis lors d'une conversation téléphonique avec un ami qui se reconnaîtra (merci Carric
), est lâchée une phrase qui ne quittera plus mon esprit : mon concess sur Saint Etienne va en avoir une...
Ca y est... le rêve est lancé...
Un essai serait-il possible ? enfin ?
Bon, d'accord, faut aller sur Saint'é... c'est pas la porte d'à côté, mais bon, en passant hors autoroute, c'est pas trop mal... et puis qu'est-ce que je ferais pas pour tester la VFR... (j'étais à la limite de chopper mon téléphone et d'appeler le Mammouth si ça se faisait pas...
)
Jeudi, sur MSN, Carric (un ami qui va faire du mal... à mon portefeuille ) me confirme que la moto m'attend sur ses deux gommards, rendez vous est déjà pris pour samedi 15h. 
Samedi matin, le grand jour, on sort les motos avec le frangin, direction Saint Etienne, en passant par le Col de la République, encore enneigé (1161m). J'vous jure, c'qui faut pas faire pour un essai...
Dans la descente sur S'té, on croise une CBF bleu ciel... tiens... y m'rappelle quelqu'un, lui... Il nous récupèrera à l'entrée de la ville pour nous guider jusqu'à notre point de rendez-vous où on retrouve Carriquette, en voiture...
Voiture qu'on utilisera pour aller casser une croûte chez IKEA (
) avant de revenir chercher les motos et d'aller chez le concess (rrhhhhââââââ).
Arrivé sur place, elle est là, rouge, rutilante, les pneus arborant encore leur parafine, et le compteur kilométrique total arborant fièrement ses 5 km (l'a bien fallu aller faire le plein... dit le concess).
Elle est neuve de chez neuve... zut, vais pas pouvoir lui faire cracher ses tripes, sauf à lui faire cracher ses soupapes avec...
Contact, initialisation de l'injection, et démarrage... déjà le son est envoûtant... rien à voir avec les 4 pattes en ligne des CBF... on dirait un V-twin... mais c'est pas un V-twin, c'est un W-twin (un double V-twin... ouais, je sais, elle est pas terrible...
)
Déjà, je suis
En selle, ouh là... la bête est haute, ou mes jambes courtes... ou les deux, m'enfin bref, j'ai à peine le bout des pointes des pieds au sol... va falloir faire gaffe pour m'arrêter, et vite sortir de la ville. Les demi guidons sont placés bas, on est comme sur une sportive, mais en moins radical, les repose-pieds placés assez haut, on a l'impression d'être plié comme un crapaud, mais finalement, vu de l'exterieur, ça rend bien... (c'est au moins ça ).
Mon escorte est prête, première, un peu de gaz et zou ! c'est parti !
En ville la moto est maniable, ça tourne facile malgré le gabarit plus imposant je garde quelques appréhensions avec la hauteur de selle, et la position bien en avant n'est pas dans mes habitudes.
Quelques carrefours plus tard, on sort de la ville, direction le Bessat, guidés par Carric. La route est belle, avec des enchaînements de courbes de tous rayons, la moto a chauffé, Carric s'écarte et les chevaux sont lâchés
enfin, façon de parler, la belle est en rôdage, j'y vais mollo, tout en essayant de voir ce que donne le moulin.
Coup d'oeil aux rétros... plus personne. Même sans forcer, le moteur envoie pas mal... de 3000 à 6000, ça pousse tranquille, dans un son rageur dont le ton suit l'ouverture des gaz, avec un comportement de twin, en bas, ça cogne un peu, mais quand on ouvre, il démontre sa volonté d'aller plus loin.
Mais passé 7000 tr/min...
Là, c'est le deuxième effet Kiss Cool, Docteur Jekyll et Mister Hide, le VTEC passe de deux à quatre soupapes par cylindre, et la cavalerie déboule. Je suis un peu frustré, je ne veux pas faire de dégâts sur une machine non rôdée, et je coupe donc les gaz quand l'aiguille arrive aux 8000 tours, mais déjà les chevaux sont là, et on sent qu'ils piaffent d'impatience d'aller plus loin (moi aussi...).
Mais même sans aller plus haut,... ... ...
et ce son... ce son... ! ! ! le déclenchement du VTEC déclenche aussi les vocalises du moteur, sa voix se fait rauque, ça chante, et ça pousse...
Et ce moteur est secondé par un châssis qui est bien à la hauteur. Déjà, il est magnifique, le cadre, avec le mono bras oscillant, ça lui va à ravir, et en plus, ça tient la route. Les amortisseurs gomment plutôt bien les petits défauts du bitume, je me suis même amusé à prendre les plaques d'égout et autres bouches d'eau, et elle ne bronche pas, elle reste dans son axe.
La maniabilité est très bonne, la moto se place bien sur l'angle, elle ne tombe pas, ni ne se redresse pas d'elle même.
Le freinage est efficace, le Dual CBS est efficace, la moto freine de manière stable et sans surprise, pas de redressement précipité en courbe... c'est fiable et sans fioritures.
Ayant pris un peu d'avance, je m'impose une petite pause, et la belle prend la pose.
Mais j'ai beau être avec la VFR, la CBF1000 me fait de l'oeil... elle s'incruste...
Si si, regardez mieux...
Et oui... elles sont partout...
Pendant ce temps, mes accompagnateurs bavent...
Mais le temps passe, l'heure d'essai est bientôt terminée, on reprend donc la montée du Bessat, pour redescendre sur St Chamond. Dans la descente, bon prince, je fais essayer cette merveille à Célestin. Pas à l'aise au départ, ni l'un ni l'autre (j'avais l'impression d'être sur un custom avec sa CBF N et lui d'être un crapaud sur la VFR), je reprends vite mes marques sur la 600, pendant que Célestin teste les vocalises du VTEC.
Verdict du fréro après quelques bornes : j'aime pas
et tu pouvais pas me la rendre plus tôt, si t'aimais pas !
Trop plié, qu'il dit... sait pas ce qui est bon
Je reprends donc les rennes de la belle, direction le concess où aura lieu une dure séparation
Pour résumer, cette moto est vraiment une perle :
- sportive mais pas trop
- routière mais pas trop
- confortable, mais pas trop
- maniable, mais pas trop
et son moteur est un régal pour qui aime faire le chanter, la boîte est précise et souple, le chassis ne souffre d'aucun gros défaut, la protection offerte par le carénage et la bulle est bonne (en tout cas pour mon gabarit)...
Verdict :
Reste plus qu'à trouver les sous...
Depuis plus de trois ans maintenant qu'on bourlingue à droite à gauche ensemble, j'ai fini par cerner les points qui m'intéressent le plus pour sa remplaçante.
Je cherche une machine bonne à tout faire, avec l'ABS, facile à emmener, pas trop lourde ni trop encombrante, joueuse, au moteur envoûtant et capable d'encaisser un bon chargement pour les vacances...
Pas facile, hein ?
Au fur et à mesure de mes recherches, mon choix s'est réduit petit à petit. Aujourd'hui, il n'en reste plus que deux : la CBF 1000 et la VFR 800 VTEC.
Voulant à tout prix essayer ma future avant toute prise de décision, mon désespoir allait grandissant avec la successions d'échecs dans les concessions Honda de la région Grenobloise : pas de VFR à l'essai
Et puis lors d'une conversation téléphonique avec un ami qui se reconnaîtra (merci Carric
), est lâchée une phrase qui ne quittera plus mon esprit : mon concess sur Saint Etienne va en avoir une...Ca y est... le rêve est lancé...
Un essai serait-il possible ? enfin ?
Bon, d'accord, faut aller sur Saint'é... c'est pas la porte d'à côté, mais bon, en passant hors autoroute, c'est pas trop mal... et puis qu'est-ce que je ferais pas pour tester la VFR... (j'étais à la limite de chopper mon téléphone et d'appeler le Mammouth si ça se faisait pas...
) Jeudi, sur MSN, Carric (un ami qui va faire du mal... à mon portefeuille
) me confirme que la moto m'attend sur ses deux gommards, rendez vous est déjà pris pour samedi 15h. Samedi matin, le grand jour, on sort les motos avec le frangin, direction Saint Etienne, en passant par le Col de la République, encore enneigé (1161m). J'vous jure, c'qui faut pas faire pour un essai...
Dans la descente sur S'té, on croise une CBF bleu ciel... tiens... y m'rappelle quelqu'un, lui... Il nous récupèrera à l'entrée de la ville pour nous guider jusqu'à notre point de rendez-vous où on retrouve Carriquette, en voiture...
Voiture qu'on utilisera pour aller casser une croûte chez IKEA (
) avant de revenir chercher les motos et d'aller chez le concess (rrhhhhââââââ).Arrivé sur place, elle est là, rouge, rutilante, les pneus arborant encore leur parafine, et le compteur kilométrique total arborant fièrement ses 5 km (l'a bien fallu aller faire le plein... dit le concess).
Elle est neuve de chez neuve... zut, vais pas pouvoir lui faire cracher ses tripes, sauf à lui faire cracher ses soupapes avec...
Contact, initialisation de l'injection, et démarrage... déjà le son est envoûtant... rien à voir avec les 4 pattes en ligne des CBF... on dirait un V-twin... mais c'est pas un V-twin, c'est un W-twin (un double V-twin... ouais, je sais, elle est pas terrible...
)Déjà, je suis
En selle, ouh là... la bête est haute, ou mes jambes courtes... ou les deux, m'enfin bref, j'ai à peine le bout des pointes des pieds au sol... va falloir faire gaffe pour m'arrêter, et vite sortir de la ville. Les demi guidons sont placés bas, on est comme sur une sportive, mais en moins radical, les repose-pieds placés assez haut, on a l'impression d'être plié comme un crapaud, mais finalement, vu de l'exterieur, ça rend bien... (c'est au moins ça
).Mon escorte est prête, première, un peu de gaz et zou ! c'est parti !
En ville la moto est maniable, ça tourne facile malgré le gabarit plus imposant je garde quelques appréhensions avec la hauteur de selle, et la position bien en avant n'est pas dans mes habitudes.
Quelques carrefours plus tard, on sort de la ville, direction le Bessat, guidés par Carric. La route est belle, avec des enchaînements de courbes de tous rayons, la moto a chauffé, Carric s'écarte et les chevaux sont lâchés
enfin, façon de parler, la belle est en rôdage, j'y vais mollo, tout en essayant de voir ce que donne le moulin.
Coup d'oeil aux rétros... plus personne. Même sans forcer, le moteur envoie pas mal... de 3000 à 6000, ça pousse tranquille, dans un son rageur dont le ton suit l'ouverture des gaz, avec un comportement de twin, en bas, ça cogne un peu, mais quand on ouvre, il démontre sa volonté d'aller plus loin.
Mais passé 7000 tr/min...
Là, c'est le deuxième effet Kiss Cool, Docteur Jekyll et Mister Hide, le VTEC passe de deux à quatre soupapes par cylindre, et la cavalerie déboule. Je suis un peu frustré, je ne veux pas faire de dégâts sur une machine non rôdée, et je coupe donc les gaz quand l'aiguille arrive aux 8000 tours, mais déjà les chevaux sont là, et on sent qu'ils piaffent d'impatience d'aller plus loin (moi aussi...).
Mais même sans aller plus haut,... ... ...
et ce son... ce son... ! ! ! le déclenchement du VTEC déclenche aussi les vocalises du moteur, sa voix se fait rauque, ça chante, et ça pousse...
Et ce moteur est secondé par un châssis qui est bien à la hauteur. Déjà, il est magnifique, le cadre, avec le mono bras oscillant, ça lui va à ravir, et en plus, ça tient la route. Les amortisseurs gomment plutôt bien les petits défauts du bitume, je me suis même amusé à prendre les plaques d'égout et autres bouches d'eau, et elle ne bronche pas, elle reste dans son axe.
La maniabilité est très bonne, la moto se place bien sur l'angle, elle ne tombe pas, ni ne se redresse pas d'elle même.
Le freinage est efficace, le Dual CBS est efficace, la moto freine de manière stable et sans surprise, pas de redressement précipité en courbe... c'est fiable et sans fioritures.
Ayant pris un peu d'avance, je m'impose une petite pause, et la belle prend la pose.
Mais j'ai beau être avec la VFR, la CBF1000 me fait de l'oeil... elle s'incruste...
Si si, regardez mieux...
Et oui... elles sont partout...
Pendant ce temps, mes accompagnateurs bavent...
Mais le temps passe, l'heure d'essai est bientôt terminée, on reprend donc la montée du Bessat, pour redescendre sur St Chamond. Dans la descente, bon prince, je fais essayer cette merveille à Célestin. Pas à l'aise au départ, ni l'un ni l'autre (j'avais l'impression d'être sur un custom avec sa CBF N et lui d'être un crapaud sur la VFR), je reprends vite mes marques sur la 600, pendant que Célestin teste les vocalises du VTEC.
Verdict du fréro après quelques bornes : j'aime pas
et tu pouvais pas me la rendre plus tôt, si t'aimais pas !Trop plié, qu'il dit... sait pas ce qui est bon
Je reprends donc les rennes de la belle, direction le concess où aura lieu une dure séparation
Pour résumer, cette moto est vraiment une perle :
- sportive mais pas trop
- routière mais pas trop
- confortable, mais pas trop
- maniable, mais pas trop
et son moteur est un régal pour qui aime faire le chanter, la boîte est précise et souple, le chassis ne souffre d'aucun gros défaut, la protection offerte par le carénage et la bulle est bonne (en tout cas pour mon gabarit)...
Verdict :
Reste plus qu'à trouver les sous...
