Essai du Hornet - Un frelon m'a piqué !
Posté : ven. 28 mars 2008 10:29
Au hasard d’une révision, je me suis fait piquer par un gros insecte, voici le récit de cette rencontre …
Ma moto déposée, on me fournit un deux roues pour la journée. Arrive un Hornet.
Moi qui ait un CBF1000, je fais mon gros blasé, je me dis « m’oui… un 600, bah, ça ira… ».


Premier contact : La moto a un look particulier, elle a un aspect ramassé, semble courte. Effectivement, je me demande si le passager sera à la fête sur les longs trajets avec le peu de place qui lui est dédiée. Le tête de fourche est particulier, j’aime bien l’optique de phare mais je trouve que le bloc compteurs n’est pas en harmonie avec. Un peu comme si on l’avait rajouté.
Je monte sur la moto et tout de suite j’ai une impression de légèreté, le bestiau ne pèse pas très lourd. Le compteur est électronique, le compte tour à aiguille, il y a une jauge à essence et la température du moteur en numérique. On notera aussi 2 trips, l’heure et les Warnings. Bref, c’est très complet.
La moto a un aspecte ramassé.
Contact, ça démarre au ¼ de tour, carburation par injection. Là je me dis « Mais, mais … qu’est ce que c’est que ce bruit ? » Le Hornet a un beau bruit, bien rauque d’origine. Franchement je suis jaloux, le CBF n’a pas un aussi beau son.
Je suis aussi parfaitement installé alors que j’appréhendais ce point, faisant 1,87m. Tout me tombe sous la main et je fais bien corps avec la moto.
Bon, c’est pas tout ça, on y va. Le moteur est bien souple et permet de passer les rapports avant 3000 tours en ville, tranquillement. Une fois fait environ 5 kms pour chauffer la moto, je tire un peu un rapport, Whaaaa, le bruit du pot d’origine est tonitruant, elle incite à tirer dedans… Les rétros sont assez grands, mais par contre trop près des coudes, on a pas une très bonne vision de se qui se passe derrière. De même la finition n’est pas top, il y a déjà des traces de rouille sur certaines vis.
Je décide tous comptes faits d’aller essayer ce gros jouet, franchement c’est trop tentant. Je passe prendre mon appareil photo et direction la N104, coin que je connais, pour voir comment la moto se comporte. J’arrive sur une petite route que je pratique et qui tournicote dans la forêt. La moto est très rigide, l’amortissement est ferme. Sur l’angle et sur bitume dégradé, elle rebondis un peu mais reste dans sa trajectoire.
Je sors de la forêt et tombe sur un embouteillage, là je me suis dit « Mais c’est un VTT ce truc ! ». Elle permet de se glisser partout en ville grâce à un rayon de braquage avantageux, sa faible longueur et son poids contenu. Hop, hop en 2 temps trois mouvements je passe le carrefour bloqué.
J’enquille la N104 pour rejoindre la A4. Je me lance et le pot s’en donne à cœur joie, j’ai la banane ! Ce moteur est rageur. Je teste un peu la moto pour faire connaissance, je me lance et effectue un freinage d’urgence. Oups, la roue arrière bloque un instant, mais la moto ne se désunit pas. Le freinage est très efficace mais il faudra y aller doucement sur l’arrière. A noter, quelques petites vibrations aux repose pieds vers 5000 tours à régime constant.
Si on roule aux limitations, la moto reste relativement confortable, le vent repousse le buste mais pas trop. Evidemment partir dans le sud serait quand même éprouvant. De même lors des contrôles latéraux, le casque semble dans une zone sans turbulence jusqu’à environ 110-120, on peut tourner la tête sans se prendre de claque.
L’ennui c’est que le moteur piaffe de balancer la sauce… et on a tendance à vouloir le contenter.
D’ailleurs il réponds bien jusqu’à 7000-8000 tours, mais passé ce cap, le moteur s’énerve et vous propulse vers une dégradation quasi assurée du nombre de points de votre permis. Mais heureusement que c’est un roadster car on lutte contre les éléments et ça a tendance à calmer, enfin tendance...
Je sors du ruban d’asphalte pour me taper quelques ronds points du côté de chez M.Mickey.

J’ai pris de l’assurance et m’aperçoit que la moto penche allègrement, toujours agile et rigide. C’est vraiment un jouet. Un vrai VTT super puissant… :-D
Une photo, une pause café et je repars, j’ai une course à faire à porte de la Villette. Retour tranquille, 7000 tours pour 130 km/h. Tout se passe bien. Arrivé vers Noisy le Grand, la circulation devient dense. J’ai l’habitude de remonter les files avec le CBF1000, je fais pareille. Là, la rigidité du jouet m’oblige à passer de manière moins coulée entre les voitures. Par contre je sens bien que c’est à l’avantage de la précision. C’est une impression, je ne dis pas que le CBF n’est pas précis, c’est certainement dû à la géométrie, à angles plus fermés, du Hornet.
Lorsque j’arrive à un embouteillage, je mets les Warnings et, toujours facile et agile, la moto passe entre les voitures sans problème.
Ma course effectuée, je passe à côté du parc de la Villette… J’y vais au culot et demande à la sécurité de me laisser aller au niveau de la Géode (normalement interdit aux véhicules) avec la moto pour des photos. Sympas, ils me laissent y aller du moment que je suis sérieux. Eh oh, on n’est pas des malades à l’association CBF Attitude, je roule au pas et discute avec les enfants qui vont aux projections. J’adore cette citée, un peu futuriste, un parc de l’autre côté du canal, c’est un environnement particulier.
Voici de quoi le découvrir...
Après les remerciements d’usage auprès de la sécurité je rentre… oh et puis non tiens, un petit tours dans Paname serait sympa, cette moto est trop attachante, je tombe amoureux.
Direction le Sacré Cœur. Bonne idée car je peux tester l’amortissement sur les pavés. La moto s’en sort relativement bien. Certes ce n’est pas l’amortissement confortable du 1000, ça vibre, mais ce n’est pas insuportable.

En ville je lâche le guidon et la moto reste très maniable avec les pieds et les genoux. On fait vraiment corps avec elle. J’imagine aussi parfaitement pouvoir faire des « stoppies » vu l’attaque et la puissance du freinage avant. Mais ce n’est pas ma moto, je vais éviter de me gaufrer avec…
Bon, il est l’heure, je vais en profiter pour passer par ma route « boulot-dodo », ça devrait rouler, je vais pouvoir enquiller quelques grandes courbes pour comparer avec le 1000.
Ca passe très bien. Certes c’est moins confortable que le 1000 qui, lui, passe avec aisance et confort. Mais la philosophie n’est pas la même, là c’est plus sport.
La moto incite toujours à « taper dedans », le bruit est enivrant, je ne veux plus la quitter !
Je suis réellement tombé sous le charme de ce jouet de folie. Oui, de folie car il ne faut par être énervé quand on la prends car elle va justement dans le sens de l’éclate. Il vaut mieux avoir une bonne pratique du Zen car je me suis dit que les points du permis risquent de fondre comme neige au soleil avec ce petit monstre.
Malgré tout elle reste exploitable pour le quotidien, le son du pot a vraiment été très bien travaillé, c’est un régal.
Le moteur est correct sous 7000 tours et au dessus il est rageur. Il incite d’ailleurs à aller visiter ces régimes. Je n’ai pas eu de réelle frustration par rapport au 1000. C’est d’ailleurs dans l’autre sens que j’en ai eu vis-à-vis de la sonorité.
Bref, si vous voulez une moto pour vous amuser le week end, n’hésitez pas à l’essayer, ça vaut le détour. Pour ma part je ne sais pas si au quotidien c’est un bon calcul, je risquerai, un peu trop rapidement, de me retrouver sur un vrai VTT, pour le coup.
Luck
Merci à Euro Moto de m’avoir fait découvrir le Frelon.
Merci à la sécurité du parc de la Villette qui m’a permis de prendre quelques belles photos.
Merci à Mumu pour les repose pieds
Ma moto déposée, on me fournit un deux roues pour la journée. Arrive un Hornet.
Moi qui ait un CBF1000, je fais mon gros blasé, je me dis « m’oui… un 600, bah, ça ira… ».









Premier contact : La moto a un look particulier, elle a un aspect ramassé, semble courte. Effectivement, je me demande si le passager sera à la fête sur les longs trajets avec le peu de place qui lui est dédiée. Le tête de fourche est particulier, j’aime bien l’optique de phare mais je trouve que le bloc compteurs n’est pas en harmonie avec. Un peu comme si on l’avait rajouté.
Je monte sur la moto et tout de suite j’ai une impression de légèreté, le bestiau ne pèse pas très lourd. Le compteur est électronique, le compte tour à aiguille, il y a une jauge à essence et la température du moteur en numérique. On notera aussi 2 trips, l’heure et les Warnings. Bref, c’est très complet.
La moto a un aspecte ramassé.
Contact, ça démarre au ¼ de tour, carburation par injection. Là je me dis « Mais, mais … qu’est ce que c’est que ce bruit ? » Le Hornet a un beau bruit, bien rauque d’origine. Franchement je suis jaloux, le CBF n’a pas un aussi beau son.
Je suis aussi parfaitement installé alors que j’appréhendais ce point, faisant 1,87m. Tout me tombe sous la main et je fais bien corps avec la moto.
Bon, c’est pas tout ça, on y va. Le moteur est bien souple et permet de passer les rapports avant 3000 tours en ville, tranquillement. Une fois fait environ 5 kms pour chauffer la moto, je tire un peu un rapport, Whaaaa, le bruit du pot d’origine est tonitruant, elle incite à tirer dedans… Les rétros sont assez grands, mais par contre trop près des coudes, on a pas une très bonne vision de se qui se passe derrière. De même la finition n’est pas top, il y a déjà des traces de rouille sur certaines vis.
Je décide tous comptes faits d’aller essayer ce gros jouet, franchement c’est trop tentant. Je passe prendre mon appareil photo et direction la N104, coin que je connais, pour voir comment la moto se comporte. J’arrive sur une petite route que je pratique et qui tournicote dans la forêt. La moto est très rigide, l’amortissement est ferme. Sur l’angle et sur bitume dégradé, elle rebondis un peu mais reste dans sa trajectoire.
Je sors de la forêt et tombe sur un embouteillage, là je me suis dit « Mais c’est un VTT ce truc ! ». Elle permet de se glisser partout en ville grâce à un rayon de braquage avantageux, sa faible longueur et son poids contenu. Hop, hop en 2 temps trois mouvements je passe le carrefour bloqué.
J’enquille la N104 pour rejoindre la A4. Je me lance et le pot s’en donne à cœur joie, j’ai la banane ! Ce moteur est rageur. Je teste un peu la moto pour faire connaissance, je me lance et effectue un freinage d’urgence. Oups, la roue arrière bloque un instant, mais la moto ne se désunit pas. Le freinage est très efficace mais il faudra y aller doucement sur l’arrière. A noter, quelques petites vibrations aux repose pieds vers 5000 tours à régime constant.
Si on roule aux limitations, la moto reste relativement confortable, le vent repousse le buste mais pas trop. Evidemment partir dans le sud serait quand même éprouvant. De même lors des contrôles latéraux, le casque semble dans une zone sans turbulence jusqu’à environ 110-120, on peut tourner la tête sans se prendre de claque.
L’ennui c’est que le moteur piaffe de balancer la sauce… et on a tendance à vouloir le contenter.
D’ailleurs il réponds bien jusqu’à 7000-8000 tours, mais passé ce cap, le moteur s’énerve et vous propulse vers une dégradation quasi assurée du nombre de points de votre permis. Mais heureusement que c’est un roadster car on lutte contre les éléments et ça a tendance à calmer, enfin tendance...
Je sors du ruban d’asphalte pour me taper quelques ronds points du côté de chez M.Mickey.

J’ai pris de l’assurance et m’aperçoit que la moto penche allègrement, toujours agile et rigide. C’est vraiment un jouet. Un vrai VTT super puissant… :-D
Une photo, une pause café et je repars, j’ai une course à faire à porte de la Villette. Retour tranquille, 7000 tours pour 130 km/h. Tout se passe bien. Arrivé vers Noisy le Grand, la circulation devient dense. J’ai l’habitude de remonter les files avec le CBF1000, je fais pareille. Là, la rigidité du jouet m’oblige à passer de manière moins coulée entre les voitures. Par contre je sens bien que c’est à l’avantage de la précision. C’est une impression, je ne dis pas que le CBF n’est pas précis, c’est certainement dû à la géométrie, à angles plus fermés, du Hornet.
Lorsque j’arrive à un embouteillage, je mets les Warnings et, toujours facile et agile, la moto passe entre les voitures sans problème.
Ma course effectuée, je passe à côté du parc de la Villette… J’y vais au culot et demande à la sécurité de me laisser aller au niveau de la Géode (normalement interdit aux véhicules) avec la moto pour des photos. Sympas, ils me laissent y aller du moment que je suis sérieux. Eh oh, on n’est pas des malades à l’association CBF Attitude, je roule au pas et discute avec les enfants qui vont aux projections. J’adore cette citée, un peu futuriste, un parc de l’autre côté du canal, c’est un environnement particulier.
Voici de quoi le découvrir...







Après les remerciements d’usage auprès de la sécurité je rentre… oh et puis non tiens, un petit tours dans Paname serait sympa, cette moto est trop attachante, je tombe amoureux.
Direction le Sacré Cœur. Bonne idée car je peux tester l’amortissement sur les pavés. La moto s’en sort relativement bien. Certes ce n’est pas l’amortissement confortable du 1000, ça vibre, mais ce n’est pas insuportable.

En ville je lâche le guidon et la moto reste très maniable avec les pieds et les genoux. On fait vraiment corps avec elle. J’imagine aussi parfaitement pouvoir faire des « stoppies » vu l’attaque et la puissance du freinage avant. Mais ce n’est pas ma moto, je vais éviter de me gaufrer avec…
Bon, il est l’heure, je vais en profiter pour passer par ma route « boulot-dodo », ça devrait rouler, je vais pouvoir enquiller quelques grandes courbes pour comparer avec le 1000.
Ca passe très bien. Certes c’est moins confortable que le 1000 qui, lui, passe avec aisance et confort. Mais la philosophie n’est pas la même, là c’est plus sport.
La moto incite toujours à « taper dedans », le bruit est enivrant, je ne veux plus la quitter !
Je suis réellement tombé sous le charme de ce jouet de folie. Oui, de folie car il ne faut par être énervé quand on la prends car elle va justement dans le sens de l’éclate. Il vaut mieux avoir une bonne pratique du Zen car je me suis dit que les points du permis risquent de fondre comme neige au soleil avec ce petit monstre.
Malgré tout elle reste exploitable pour le quotidien, le son du pot a vraiment été très bien travaillé, c’est un régal.
Le moteur est correct sous 7000 tours et au dessus il est rageur. Il incite d’ailleurs à aller visiter ces régimes. Je n’ai pas eu de réelle frustration par rapport au 1000. C’est d’ailleurs dans l’autre sens que j’en ai eu vis-à-vis de la sonorité.
Bref, si vous voulez une moto pour vous amuser le week end, n’hésitez pas à l’essayer, ça vaut le détour. Pour ma part je ne sais pas si au quotidien c’est un bon calcul, je risquerai, un peu trop rapidement, de me retrouver sur un vrai VTT, pour le coup.
Luck
Merci à Euro Moto de m’avoir fait découvrir le Frelon.
Merci à la sécurité du parc de la Villette qui m’a permis de prendre quelques belles photos.
Merci à Mumu pour les repose pieds
