Essai de la Honda CBR 1000 RR 2008 by Irezumi
Posté : jeu. 6 mars 2008 15:49
Chers amis motorisés (ou non), permettez-moi de vous faire partager mon bonheur d'aujourd'hui...
Comme vous l'avez peut être lu, je traine pas mal du côté d'Angers pour le boulot, avec des crochets plaisir du côté des concessionnaires de Beaucouzé.
Il y a 2 semaines, je vous ai narré que j'avais discuté avec un vendeur de chez Honda au sujet de la nouvelle CBF. Ce que je vous avez caché, c'est que nous avions aussi beaucoup échangé sur la nouvelle sportive reine de notre constructeur favori. Et oui, je lorgne pas mal vers les sportives depuis quelques mois. Comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
Bref, ce brave homme m'avait signalé qu'il attendait cette fameuse CBR pour des essais quinze jours plus tard ; je n'avais qu'à passer pour réaliser un essai si cela me chantait. Tu parles que ça me chantait !!!
Donc, après un RDV de travail pourri ce matin, je décidai d'aller promener mes guêtres à Beaucouzé pour voir si la belle était arrivée. Et oui, elle est là, à l'entrée du magasin. Elle est noire, discrète, mais respire fort la sportivité quand même. Je décide d'en faire le tour, vu qu'au Salon, je n'avais pas pu l'approcher.
Mazette cette finition ! Déjà que je le trouve superbe, mais les détails sont tout bonnement hallucinants ! Je n'en retiendrai que 2 :
- le nouveau logo absolument sublime incrusté dans les côtés du réservoir
- les lettres CBR en reliefs sur le carénage
Pour ma part, j'adore ce nez court et ce carénage qui plonge à la verticale derrière la roue avant. Le pot d'échappement court contribue non seulement à la centralisation des masses, mais aussi à ce look particulier. Enfin, la finesse de la boucle arrière, tout en contraste avec le "bloc" avant, donne l'impression que la belle roule même à l'arrêt.
Un vendeur arrive, s'enquerrant des mes desideratas. Je lui fais part de mon envie pressante de chevaucher la belle et nous voilà à remplir les papiers d'usage. Il la sort du magasin, puis la démarre, le temps que je revête mes habits de lumière (bah oui, un costard, c'est pas le top pour grimper un tel destrier)
Alors, ce qui me marque, c'est le feulement, la discrétion du pot d'échappement. Le gars m'explique que seul la petite sortie fonctionne au ralenti (celle du bas), et que vers 5000 trs/mn, une trappe s'ouvre à l'intérieur du silencieux, mettant au boulot la 2ème sortie. Ceci contribuant, entre autre, à faire gueuler tout ces jolis canassons.
Je monte. Alors il faut bien vous dire que c'est la 1ère fois que je roule sur une sportive, donc tout est nouveau pour moi. Tout d'abord, la position. Que dire sinon des banalités du genre "je suis bien en avant", ou "j'ai les pieds bien reculés et bien hauts". Oui mais analysons. Je suis effectivement en appui que les poignets mais c'est beaucoup moins désagréable que je le pensais (ou alors aurais-je perdu du poids...). Quant aux pieds, la hauteur des cale-pieds fait que les genoux sont littéralement incrustés sous le réservoir, permettant de l'enserrer parfaitement. Ensuite, la selle est hyper confortable (pour une sportive) mais beaucoup trop longue. Je m'apercevrai par la suite qu'il m'est impossible de me caler contre le dosseret pour encaisser les accélérations. Un coup d'oeil aux commodos. Tout est à sa place habituelle, même si je vais pas mal chercher les clignotants les 1ers kilomètres... Embrayage super souple, enclenchement 1ère, et roule ma poule.
Première constatation : la légèreté de l'ensemble. Il faut dire qu'elle ne totalise que 199 kg tous pleins faits. Deuxième constatation, le dosage extrêmement précis de l'accélérateur. Aucune surprise de ce côté là (merci M. Honda). Et troisième constatation, la boite de vitesses est géniale. J'ai du mal à me dire que cette moto n'a que 45 km, tant les changements au sélecteur sont faciles et précis.
Me voilà sur une voie rapide, accompagné de quelques gouttes de pluie. Ceci ajouté au fait que la belle sort de sa boite et que les pneus sont encore plein de parafine fait que je ne vais pas me la jouer "pilote de GP".
En même temps, la facilité avec laquelle cette sportive (la 2ème meilleur de sa catégorie après la Kawa ZX10-R) se laisse emmener est bluffante. Il faut que je fasse gaffe à ne pas trop dépasser les 6000 trs pour le rodage... Comme je ne suis pas grand (il faut bien qu'il y ai des avantages), la bulle remplit tout à fait son office ; au point où je me retrouve à 140 km/h sans m'en rendre compte. Ca va : en 6ème à 5000 trs/mn, je suis à 135 km/h. Même au niveau de mes gambettes, je ne sens aucune pression d'air. Par contre, ma nuque doit s'habituer à cette position bizarre, ainsi que mon cou, vu que n'ai ni bandeau, ni écharpe.
Un truc génial : l'amortisseur de direction électronique. On ne le voit pas (plus de truc disgracieux devant le réservoir), et on ne le sent pas. Mais vers 110 km/h, la moto est sur un rail. Impossible de tourner le guidon. Tout est alors affaire de placement du corps et d'appuis sur les reposes-pieds.
J'arrive en agglomération, je vais pouvoir tester la maniabilité en circulation. Je freine avant arrière. Puis je me dis que je vais tester les 2 indépendamment l'un de l'autre, pour voir... Le frein arrière ne sert qu'à décélérer très très légèrement l'engin, alors que le frein avant est un modèle de feeling et d'efficacité. Un doigt suffit (radial Brembo quand même m'sieurs dames !)
Me v'là donc à Montreuil-Juigné à rouler au pas sur des pavés. La maniabilité est correcte, vu la position adoptée sur ce type de machine. Le truc gênant, c'est les tranchants du réservoir contre lesquels les coudes viennent taper lorsque l'on tourne complètement le guidon. Par contre les amortisseurs me font complètement oublier que je roule sur des pavés : je ne sens rien, même au pas !
Puis, rien de nouveau. Encore quelques km pour revenir à la concession qui me conforteront dans l'idée que cette machine est tout simplement géniale, un modèle de facilité qui permettrait presque de la mettre entre toutes les mains. Un reproche ? Ok, c'est bien pour contenter les vilains : pas d'indicateur de rapport sur le tableau de bord, très beau au demeurant...
Quelques ronds-points (gaffe à la ré-accélération quand même, sous peine de tirer tout droit, ou de chasser du cul) et retour à la case départ.
A mon grand regret, je laisse la belle au vendeur, donne mes impressions à ce dernier, puis m'en vais rejoindre ma Golf mazout, une larme à l'oeil...
A votre bon coeur m'sieurs dames... Il me faudrait 13990,00 € pour acquérir une Honda CBR 1000 RR 2008 rouge candy/noire... A votre bon coeur m'sieurs dames...
Comme vous l'avez peut être lu, je traine pas mal du côté d'Angers pour le boulot, avec des crochets plaisir du côté des concessionnaires de Beaucouzé.
Il y a 2 semaines, je vous ai narré que j'avais discuté avec un vendeur de chez Honda au sujet de la nouvelle CBF. Ce que je vous avez caché, c'est que nous avions aussi beaucoup échangé sur la nouvelle sportive reine de notre constructeur favori. Et oui, je lorgne pas mal vers les sportives depuis quelques mois. Comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
Bref, ce brave homme m'avait signalé qu'il attendait cette fameuse CBR pour des essais quinze jours plus tard ; je n'avais qu'à passer pour réaliser un essai si cela me chantait. Tu parles que ça me chantait !!!
Donc, après un RDV de travail pourri ce matin, je décidai d'aller promener mes guêtres à Beaucouzé pour voir si la belle était arrivée. Et oui, elle est là, à l'entrée du magasin. Elle est noire, discrète, mais respire fort la sportivité quand même. Je décide d'en faire le tour, vu qu'au Salon, je n'avais pas pu l'approcher.
Mazette cette finition ! Déjà que je le trouve superbe, mais les détails sont tout bonnement hallucinants ! Je n'en retiendrai que 2 :
- le nouveau logo absolument sublime incrusté dans les côtés du réservoir
- les lettres CBR en reliefs sur le carénage
Pour ma part, j'adore ce nez court et ce carénage qui plonge à la verticale derrière la roue avant. Le pot d'échappement court contribue non seulement à la centralisation des masses, mais aussi à ce look particulier. Enfin, la finesse de la boucle arrière, tout en contraste avec le "bloc" avant, donne l'impression que la belle roule même à l'arrêt.
Un vendeur arrive, s'enquerrant des mes desideratas. Je lui fais part de mon envie pressante de chevaucher la belle et nous voilà à remplir les papiers d'usage. Il la sort du magasin, puis la démarre, le temps que je revête mes habits de lumière (bah oui, un costard, c'est pas le top pour grimper un tel destrier)
Alors, ce qui me marque, c'est le feulement, la discrétion du pot d'échappement. Le gars m'explique que seul la petite sortie fonctionne au ralenti (celle du bas), et que vers 5000 trs/mn, une trappe s'ouvre à l'intérieur du silencieux, mettant au boulot la 2ème sortie. Ceci contribuant, entre autre, à faire gueuler tout ces jolis canassons.
Je monte. Alors il faut bien vous dire que c'est la 1ère fois que je roule sur une sportive, donc tout est nouveau pour moi. Tout d'abord, la position. Que dire sinon des banalités du genre "je suis bien en avant", ou "j'ai les pieds bien reculés et bien hauts". Oui mais analysons. Je suis effectivement en appui que les poignets mais c'est beaucoup moins désagréable que je le pensais (ou alors aurais-je perdu du poids...). Quant aux pieds, la hauteur des cale-pieds fait que les genoux sont littéralement incrustés sous le réservoir, permettant de l'enserrer parfaitement. Ensuite, la selle est hyper confortable (pour une sportive) mais beaucoup trop longue. Je m'apercevrai par la suite qu'il m'est impossible de me caler contre le dosseret pour encaisser les accélérations. Un coup d'oeil aux commodos. Tout est à sa place habituelle, même si je vais pas mal chercher les clignotants les 1ers kilomètres... Embrayage super souple, enclenchement 1ère, et roule ma poule.
Première constatation : la légèreté de l'ensemble. Il faut dire qu'elle ne totalise que 199 kg tous pleins faits. Deuxième constatation, le dosage extrêmement précis de l'accélérateur. Aucune surprise de ce côté là (merci M. Honda). Et troisième constatation, la boite de vitesses est géniale. J'ai du mal à me dire que cette moto n'a que 45 km, tant les changements au sélecteur sont faciles et précis.
Me voilà sur une voie rapide, accompagné de quelques gouttes de pluie. Ceci ajouté au fait que la belle sort de sa boite et que les pneus sont encore plein de parafine fait que je ne vais pas me la jouer "pilote de GP".
En même temps, la facilité avec laquelle cette sportive (la 2ème meilleur de sa catégorie après la Kawa ZX10-R) se laisse emmener est bluffante. Il faut que je fasse gaffe à ne pas trop dépasser les 6000 trs pour le rodage... Comme je ne suis pas grand (il faut bien qu'il y ai des avantages), la bulle remplit tout à fait son office ; au point où je me retrouve à 140 km/h sans m'en rendre compte. Ca va : en 6ème à 5000 trs/mn, je suis à 135 km/h. Même au niveau de mes gambettes, je ne sens aucune pression d'air. Par contre, ma nuque doit s'habituer à cette position bizarre, ainsi que mon cou, vu que n'ai ni bandeau, ni écharpe.
Un truc génial : l'amortisseur de direction électronique. On ne le voit pas (plus de truc disgracieux devant le réservoir), et on ne le sent pas. Mais vers 110 km/h, la moto est sur un rail. Impossible de tourner le guidon. Tout est alors affaire de placement du corps et d'appuis sur les reposes-pieds.
J'arrive en agglomération, je vais pouvoir tester la maniabilité en circulation. Je freine avant arrière. Puis je me dis que je vais tester les 2 indépendamment l'un de l'autre, pour voir... Le frein arrière ne sert qu'à décélérer très très légèrement l'engin, alors que le frein avant est un modèle de feeling et d'efficacité. Un doigt suffit (radial Brembo quand même m'sieurs dames !)
Me v'là donc à Montreuil-Juigné à rouler au pas sur des pavés. La maniabilité est correcte, vu la position adoptée sur ce type de machine. Le truc gênant, c'est les tranchants du réservoir contre lesquels les coudes viennent taper lorsque l'on tourne complètement le guidon. Par contre les amortisseurs me font complètement oublier que je roule sur des pavés : je ne sens rien, même au pas !
Puis, rien de nouveau. Encore quelques km pour revenir à la concession qui me conforteront dans l'idée que cette machine est tout simplement géniale, un modèle de facilité qui permettrait presque de la mettre entre toutes les mains. Un reproche ? Ok, c'est bien pour contenter les vilains : pas d'indicateur de rapport sur le tableau de bord, très beau au demeurant...
Quelques ronds-points (gaffe à la ré-accélération quand même, sous peine de tirer tout droit, ou de chasser du cul) et retour à la case départ.
A mon grand regret, je laisse la belle au vendeur, donne mes impressions à ce dernier, puis m'en vais rejoindre ma Golf mazout, une larme à l'oeil...
A votre bon coeur m'sieurs dames... Il me faudrait 13990,00 € pour acquérir une Honda CBR 1000 RR 2008 rouge candy/noire... A votre bon coeur m'sieurs dames...