Essai de la Suzuki Bandit 1250 N by Irezumi
Posté : sam. 26 janv. 2008 19:35
Que faire un samedi ensoleillé quand on a vendu sa moto il y a 2 mois ?
Et bah on va frapper à la porte de M. Suzuki à Tours (Déclic Motos) et on demande si il n'y aurait une machine à essayer.
Non, en fait cela fait plusieurs mois que je passe pour voir s'il n'est pas possible d'essayer la grosse bandidas. Et jeudi, on me dit que c'est possible (merci Hassen Céhèf) parce qu'il y en a 2 en occasion. Je saisie la balle au bond et je réserve pour aujourd'hui, même si ce sont des Naked et que je suis plus intéressé par les S (je sais pas ce que ça veut dire ce "S").
Me voilà donc à 14h avec blouson, casque et gants à attendre l'ouverture des portes. Sésame, ouvre-toi. Ca marche, je suis le 1er "client" à entrer. Je vais direct voir le p'tit gars derrière son bureau et me présente. On passe les détails, je lui montre mon permis, je signe une décharge, et il va me chercher les clés après avoir remis quelques cl d'essence dans la bête.
Me voilà donc à faire le tour d'une Bandit 1250 N rouge nacrée de 2006, donc dernier moteur à injection. Elle est pas mal, mais il faut avouer que ce design date un peu... J'ai hérité d'un modèle sans ABS, qui n'a même pas 5500 km dans les pneus, et qui est proposé au tarif de 6650,00 €.
J'enfourche la meule, replie la béquille latérale (elle n'a pas de centrale), mets le contact, regarde le tableau de bord qui me joue la féérie de "j'ai-l'injection-électronique", prends la poignée d'embrayage (nécessaire chez Suz pour démarrer) et pousse le démarreur. Un doux bruit monte à mes oreilles, feutré, discret... La faute à l'obus qui sert de silencieux Euro-3. 1ère, et roule ma grande.
Alors, point de vue position, c'est du connu, c'est du sans contrainte, c'est du roadster. Je ne sens absolument aucune différence d'avec feue ma CBF (elle n'est pas morte, mais bon...
) On est bien, la selle est confortable, les commandes sont bien placées et accessibles, que ce soit au guidon ou aux pieds. Le compteur-saut-de-vent fait largement son office et je n'aurai pas à souffrir du vent durant tout l'essai, même à 150 km/h. Que du bien.
Ensuite le moteur. J'ai pas mal lu sur icelui entre jeudi et ce matin. Ce qui ressort le plus des divers articles et témoignages que j'ai compulsés, c'est sa disponibilité et son couple de camion. Il paraitrait que son couple max déboule à seulement 3000 trs/mn. J'ai hâte de voir ça ! Et bien je ne suis pas déçu, même si je ne suis pas non "sur-le-cul". C'est du velours, ça pousse bien et proprement grâce à l'injection nickel (aucun à-coups), mais ça manque de.... Je ne sais pas comment dire.... De sensations quoi, de folie. Les accelérations sont franches sans être viriles, puissantes sans être décoiffantes. On se croirait chez Honda. Et puis le problème de ce couple qui arrive très tôt, c'est qu'après la belle s'essouffle. Pas la peine de tirer jusqu'à 6000 trs : y'a plus rien.
Maintenant, le chassis. Ici encore, que du bien. La grosse Bandit est un vélo. Déjà à l'arrêt, c'est pratique, mais dès qu'on roule, on oublie que c'est un 1250 que l'on a entre les guiboles - qui sont parfaitement placées par ailleurs. Très maniable, elle se place où on le souhaite, sans efforts. Juste penser à sa trajectoire et le tout suit sans poser le moindre problème. En même temps, je ne me suis pas pris de rond-points à 90 km/h, mais en utilisation quotidienne et urbaine : no soucy ! On pourrait même s'amuser avec elle tant elle est facile à appréhender.
Un exemple, je suis à un feu rouge. Je me dis :"ce couple qui arrive tôt doit bien servir à quelque chose, non ?". Feu vert, démarrage tranquillos, puis coup de gaz : ça lève. Cool, mon 1er wheeling ! Ca y est, je sais à quoi ça sert : faire le kéké à chaque feu vert. Encore une fois, cela se fait tellement dans du coton que ça ne m'a même pas fait peur.
Après un arrêt photos sur un parking, je ré-essaye, plus franchement cette fois. Et bah ça lève beaucoup plus ! Et pas besoin de l'embrayage (de toute façon, je ne sais le faire patiner pour lever la roue avant). Et ça se fait tellement facilement - c'est pas le mot, je ne pousse bien entendu pas à la chose - que l'on a pas peur de ne pas maitriser la chose. Sauf que comme je ne suis pas un stunter aguérri, je dû rater un truc puisque je me suis explosé les bijoux de famille contre le réservoir quand la roue avant a repris contact avec le sol. Donc en fait on ne maitrise pas tout...
Bref, j'ai emmené la grosse en ville, sur voie rapide et sur route, elle ne m'a jamais fait défaut. On se sent bien, tranquille et rassuré, grâce aussi à sont freinage au-dessus de tout soupçon.
En résumé, c'est LA grosse cylindrée presqu'idéale. Pourquoi presque ? D'abord parce que je n'aime pas l'embrayage : malgré le fait qu'il soit hydraulique, il est hyper dur. Et puis la boite est hyper dure aussi, donc très précise, mais hyper dure quand même - elle ne devait pas être rodée (5000 bornes, tu m'étonnes !) D'aucun diront que cela ne fait que 2 petits défauts. Oui, mais aussi et surtout, parce que malgré sa souplesse, sa facilité, son confort, l'agrément du moteur et tout et tout, il lui manque quelque chose. Je dirais un supplément d'âme, un manque d'audace quelque part, que ce soit au niveau du look, ou au niveau du comportement moteur.
La Bandit 1250, c'est 100 % efficacité, 0 % charme. Une moto parfaite, que ce soit pour aller travailler dans le confort, ou aller se balader un bel après-midi de week-end. Mais ne comptez pas sur elle pour vous ramener une poulette !
Et bah on va frapper à la porte de M. Suzuki à Tours (Déclic Motos) et on demande si il n'y aurait une machine à essayer.
Non, en fait cela fait plusieurs mois que je passe pour voir s'il n'est pas possible d'essayer la grosse bandidas. Et jeudi, on me dit que c'est possible (merci Hassen Céhèf) parce qu'il y en a 2 en occasion. Je saisie la balle au bond et je réserve pour aujourd'hui, même si ce sont des Naked et que je suis plus intéressé par les S (je sais pas ce que ça veut dire ce "S").
Me voilà donc à 14h avec blouson, casque et gants à attendre l'ouverture des portes. Sésame, ouvre-toi. Ca marche, je suis le 1er "client" à entrer. Je vais direct voir le p'tit gars derrière son bureau et me présente. On passe les détails, je lui montre mon permis, je signe une décharge, et il va me chercher les clés après avoir remis quelques cl d'essence dans la bête.
Me voilà donc à faire le tour d'une Bandit 1250 N rouge nacrée de 2006, donc dernier moteur à injection. Elle est pas mal, mais il faut avouer que ce design date un peu... J'ai hérité d'un modèle sans ABS, qui n'a même pas 5500 km dans les pneus, et qui est proposé au tarif de 6650,00 €.
J'enfourche la meule, replie la béquille latérale (elle n'a pas de centrale), mets le contact, regarde le tableau de bord qui me joue la féérie de "j'ai-l'injection-électronique", prends la poignée d'embrayage (nécessaire chez Suz pour démarrer) et pousse le démarreur. Un doux bruit monte à mes oreilles, feutré, discret... La faute à l'obus qui sert de silencieux Euro-3. 1ère, et roule ma grande.
Alors, point de vue position, c'est du connu, c'est du sans contrainte, c'est du roadster. Je ne sens absolument aucune différence d'avec feue ma CBF (elle n'est pas morte, mais bon...

Ensuite le moteur. J'ai pas mal lu sur icelui entre jeudi et ce matin. Ce qui ressort le plus des divers articles et témoignages que j'ai compulsés, c'est sa disponibilité et son couple de camion. Il paraitrait que son couple max déboule à seulement 3000 trs/mn. J'ai hâte de voir ça ! Et bien je ne suis pas déçu, même si je ne suis pas non "sur-le-cul". C'est du velours, ça pousse bien et proprement grâce à l'injection nickel (aucun à-coups), mais ça manque de.... Je ne sais pas comment dire.... De sensations quoi, de folie. Les accelérations sont franches sans être viriles, puissantes sans être décoiffantes. On se croirait chez Honda. Et puis le problème de ce couple qui arrive très tôt, c'est qu'après la belle s'essouffle. Pas la peine de tirer jusqu'à 6000 trs : y'a plus rien.
Maintenant, le chassis. Ici encore, que du bien. La grosse Bandit est un vélo. Déjà à l'arrêt, c'est pratique, mais dès qu'on roule, on oublie que c'est un 1250 que l'on a entre les guiboles - qui sont parfaitement placées par ailleurs. Très maniable, elle se place où on le souhaite, sans efforts. Juste penser à sa trajectoire et le tout suit sans poser le moindre problème. En même temps, je ne me suis pas pris de rond-points à 90 km/h, mais en utilisation quotidienne et urbaine : no soucy ! On pourrait même s'amuser avec elle tant elle est facile à appréhender.
Un exemple, je suis à un feu rouge. Je me dis :"ce couple qui arrive tôt doit bien servir à quelque chose, non ?". Feu vert, démarrage tranquillos, puis coup de gaz : ça lève. Cool, mon 1er wheeling ! Ca y est, je sais à quoi ça sert : faire le kéké à chaque feu vert. Encore une fois, cela se fait tellement dans du coton que ça ne m'a même pas fait peur.
Après un arrêt photos sur un parking, je ré-essaye, plus franchement cette fois. Et bah ça lève beaucoup plus ! Et pas besoin de l'embrayage (de toute façon, je ne sais le faire patiner pour lever la roue avant). Et ça se fait tellement facilement - c'est pas le mot, je ne pousse bien entendu pas à la chose - que l'on a pas peur de ne pas maitriser la chose. Sauf que comme je ne suis pas un stunter aguérri, je dû rater un truc puisque je me suis explosé les bijoux de famille contre le réservoir quand la roue avant a repris contact avec le sol. Donc en fait on ne maitrise pas tout...
Bref, j'ai emmené la grosse en ville, sur voie rapide et sur route, elle ne m'a jamais fait défaut. On se sent bien, tranquille et rassuré, grâce aussi à sont freinage au-dessus de tout soupçon.
En résumé, c'est LA grosse cylindrée presqu'idéale. Pourquoi presque ? D'abord parce que je n'aime pas l'embrayage : malgré le fait qu'il soit hydraulique, il est hyper dur. Et puis la boite est hyper dure aussi, donc très précise, mais hyper dure quand même - elle ne devait pas être rodée (5000 bornes, tu m'étonnes !) D'aucun diront que cela ne fait que 2 petits défauts. Oui, mais aussi et surtout, parce que malgré sa souplesse, sa facilité, son confort, l'agrément du moteur et tout et tout, il lui manque quelque chose. Je dirais un supplément d'âme, un manque d'audace quelque part, que ce soit au niveau du look, ou au niveau du comportement moteur.
La Bandit 1250, c'est 100 % efficacité, 0 % charme. Une moto parfaite, que ce soit pour aller travailler dans le confort, ou aller se balader un bel après-midi de week-end. Mais ne comptez pas sur elle pour vous ramener une poulette !
