Essai de la Harley-Davidson 1200 Nightster by Irezumi
Posté : ven. 9 nov. 2007 12:24
Hier matin, j'avais pris RDV à la nouvelle concession Harley-Buell de Tours pour essayer une des nouveautés ricaines, j'ai nommé : la Nightster.
Après une simple photocopie de mon permis, on va voir la bête et j'ai droit aux explications d'usage. D'ailleurs, au dernier moment, j'ai eu le choix entre une Nightster et une Dyna. Mais le poids de cette dernière m'a dissuadé, la route étant bien grasse hier...
Donc on sort la belle au grand jour, on la démarre histoire que la belle mécanique chauffe et mode d'emploi. Rien de bien sorcier en fait ! Bien laisser chauffer le moteur avant de pousser les rapports, les clignotants sont placés comme chez BMW, c'est-à-dire un bouton-poussoir par côté. Et le top, c'est qu'ils s'arrêtent tout seuls ! Je ne sais pas comment fonctionne ce prodige. C'est à peu près tout...
Me voilà seul. Le temps que ça chauffe encore un peu, je détaille ma monture. Comme d'habitude, ce qui saute aux yeux, c'est la qualité de l'ensemble. Tout est beau et bien ajusté. Ce qui doit être mat est vraiment mat, et ce qui doit être chromé brille vraiment ! C'est pas du plastoc quoi !
Alors, pour ceux qui ne suivent pas l'actualité Harley-sienne, la Nighster, c'est une 1200 Sportster dépouillée du superflu, avec une petite touche des seventies. Elle reçoit donc le même bloc que toutes les 1200, mais traité en gris avec juste une touche de chrome sur les caches-culbuteurs. Ensuite on peut remarquer le nouveau garde-boue arrière réduit à l'essentiel. Et les plus perspicaces diront "hé ! il est où le phare ?!" Et bien les clignotants arrières font office de clignotants ("sans déconner !"), mais aussi de phare et de feu stop. En laissant ses yeux remonter vers l'avant de la machine, on peut admirer les superbes pots d'échappement. Puis la selle mono place (la biplace et les repose-pieds passager sont en option). Puis le réservoir Peanut d'une contenance de 12L. J'ai été surpris d'apprendre que cette petite contenance pouvait mener l'engin jusqu'à 250 km. La peinture bi-ton est une option ; il existe 5 ou 6 couleurs différentes en plus du bleu auquel j'ai eu droit. On arrive ensuite au guidon noir avec poignées de frein et d'embrayage noires. Puis on descends sur les soufflets de fourche, et on finit sur la roue avant dont la jante est peinte en noir, donnant l'illusion que cette roue et le pneu ne font qu'un.
Bon, il est temps de rouler ! Je monte (façon de parler vu la hauteur de selle !) et m'assois. Tout de suite je me sens bien calé dans cette selle. Le guidon est placé de façon très naturelle, les bras en avant et pas trop haut. Toutes les commandes sont à porté de pouce et les boutons sont vraiment tout sauf cheap ! Tiens, il n'y a pas d'appels de phare. Ensuite il faut replier la béquille latérale. Ce qui est anodin normalement ne ne l'ai plus du tout ! Je crois qu'il n'y a pas de ressort et elle doit être complètement cachée sous le carter gauche. En plus, je crois qu'il n'y a toujours pas la sécurité qui fait que la machine cale si on passe la 1ère avec la béquille dépliée.
J'attrape la poignée d'embrayage, très souple, et passe la 1ère. Contrairement à ce que je m'attendais, ça passe facilement et c'est très précis. Cet embrayage est très facilement dosable, tout comme l'accélérateur. Je pars tranquillement.
Ce qui frappe de suite, c'est la position de conduite. On est assis comme dans un siège. Même si les commandes ne sont pas avancées sur ce modèle, j'ai quand même les pieds en avant, enfin, pas sous mes fesses quoi ! Je trouve cela complètement naturel ; je suis hyper bien et je pense que je pourrais rouler super longtemps sans fatiguer. Je suis assis très bas. Le centre de gravité est lui-même très bas ; la maniabilité en découle. La belle est très maniable en circulation, du moins, autant que le permet cette grande roue avant. Il faut bien se dire, et on le ressent assez vite, que les Harley sont faites pour bouffer du kilomètres en ligne droite, et non pour se taper des successions de virolos sur des petites routes. Mais là, on s'en sort très bien. Il faut juste faire attention à bien s'acclimater aux reposes-pieds et aux commandes. Mon pied gauche est resté coincé sous le sélecteur en m'arrêtant et j'ai bien failli me casser la gueule...
J'ai roulé en ville, sur route et sur voie rapide. Comment résumer... Je sais : que du bonheur !!! Contrairement à ce que je pensais, tout n'est que douceur et mesure. On prends son temps pour tout : on accélère gentiment, on passe les rapports calmement, on regarde ce qu'il se passe autour... Bref, on s'accorde du temps et on profite. Il n'y a vraiment qu'à l'arrêt que les vibration du V-Twin se font (beaucoup) sentir. Mais cela n'est pas gênant, au contraire : ça vit !
Le moteur est un exemple de souplesse. Le couple peut soit permettre de franches accélérations soit d'enrouler tranquillement. Il n'y a que 5 vitesses. Comme il n'y a pas de compte-tours, je ne sais jamais où je me situe alors je marche à l'oreille. Et là où on roule à 40 km/h en 1ère, on peut très bien rouler en 5ème. A côté de ça, pour l'avoir testé, elle peut donc accélérer très fort, mais une fois atteint facilement 140 km/h, la pression du vent rends la conduite difficile. Retour à 110, et là c'est OK. On peut enquiller les bornes sans moufter.
Pour résumer, je dirais que je n'ai trouvé que du bonheur dans cet essai. Je ne vous raconte même pas la tête des passants en centre ville et celle des conducteurs et des motards croisés. A voir leurs regards, on pourrait penser qu'on est monté sur un dragon ! Tout le monde regarde, on est pointé du doigt. Comme j'ai dis au concessionnaire en revenant, "j'aurais pas lui ramener 6 ou 7 nanas !"
La position est complètement naturelle, les moteur est exemplaire de couple et de souplesse et la finition est irréprochable.
Un seul bémol : le freinage. Le simple disque avant n'est pas suffisant pour assurer un freinage dans des conditions d'urgence. Il faut carrément anticiper. Mais 1° anticiper est le maitre mot en pilotage de moto, et 2° cela correspond à l'image et l'identité Harley : motos de balade et non pas d'arsouille. Ha oui, déplier la béquille est encore plus chiant que la replier ! Il faut réussir à la choper, cachée comme elle est. Ha et puis le bouchon de réservoir n'a pas de serrure d'origine.
Mais sinon, c'est que du bien. Et même du très bien. N'en déplaise aux amateurs de sportives japonaises, on peut avoir de supers sensations à 90 km/h. Et l'aura et l'image que ces bécanes américaines dégagent ne se sont jamais démenties. Je ne sais pas si une marque au monde symbolise mieux l'esprit de la moto. Et c'est vraiment la meilleure pour draguer !

Après une simple photocopie de mon permis, on va voir la bête et j'ai droit aux explications d'usage. D'ailleurs, au dernier moment, j'ai eu le choix entre une Nightster et une Dyna. Mais le poids de cette dernière m'a dissuadé, la route étant bien grasse hier...
Donc on sort la belle au grand jour, on la démarre histoire que la belle mécanique chauffe et mode d'emploi. Rien de bien sorcier en fait ! Bien laisser chauffer le moteur avant de pousser les rapports, les clignotants sont placés comme chez BMW, c'est-à-dire un bouton-poussoir par côté. Et le top, c'est qu'ils s'arrêtent tout seuls ! Je ne sais pas comment fonctionne ce prodige. C'est à peu près tout...
Me voilà seul. Le temps que ça chauffe encore un peu, je détaille ma monture. Comme d'habitude, ce qui saute aux yeux, c'est la qualité de l'ensemble. Tout est beau et bien ajusté. Ce qui doit être mat est vraiment mat, et ce qui doit être chromé brille vraiment ! C'est pas du plastoc quoi !
Alors, pour ceux qui ne suivent pas l'actualité Harley-sienne, la Nighster, c'est une 1200 Sportster dépouillée du superflu, avec une petite touche des seventies. Elle reçoit donc le même bloc que toutes les 1200, mais traité en gris avec juste une touche de chrome sur les caches-culbuteurs. Ensuite on peut remarquer le nouveau garde-boue arrière réduit à l'essentiel. Et les plus perspicaces diront "hé ! il est où le phare ?!" Et bien les clignotants arrières font office de clignotants ("sans déconner !"), mais aussi de phare et de feu stop. En laissant ses yeux remonter vers l'avant de la machine, on peut admirer les superbes pots d'échappement. Puis la selle mono place (la biplace et les repose-pieds passager sont en option). Puis le réservoir Peanut d'une contenance de 12L. J'ai été surpris d'apprendre que cette petite contenance pouvait mener l'engin jusqu'à 250 km. La peinture bi-ton est une option ; il existe 5 ou 6 couleurs différentes en plus du bleu auquel j'ai eu droit. On arrive ensuite au guidon noir avec poignées de frein et d'embrayage noires. Puis on descends sur les soufflets de fourche, et on finit sur la roue avant dont la jante est peinte en noir, donnant l'illusion que cette roue et le pneu ne font qu'un.
Bon, il est temps de rouler ! Je monte (façon de parler vu la hauteur de selle !) et m'assois. Tout de suite je me sens bien calé dans cette selle. Le guidon est placé de façon très naturelle, les bras en avant et pas trop haut. Toutes les commandes sont à porté de pouce et les boutons sont vraiment tout sauf cheap ! Tiens, il n'y a pas d'appels de phare. Ensuite il faut replier la béquille latérale. Ce qui est anodin normalement ne ne l'ai plus du tout ! Je crois qu'il n'y a pas de ressort et elle doit être complètement cachée sous le carter gauche. En plus, je crois qu'il n'y a toujours pas la sécurité qui fait que la machine cale si on passe la 1ère avec la béquille dépliée.
J'attrape la poignée d'embrayage, très souple, et passe la 1ère. Contrairement à ce que je m'attendais, ça passe facilement et c'est très précis. Cet embrayage est très facilement dosable, tout comme l'accélérateur. Je pars tranquillement.
Ce qui frappe de suite, c'est la position de conduite. On est assis comme dans un siège. Même si les commandes ne sont pas avancées sur ce modèle, j'ai quand même les pieds en avant, enfin, pas sous mes fesses quoi ! Je trouve cela complètement naturel ; je suis hyper bien et je pense que je pourrais rouler super longtemps sans fatiguer. Je suis assis très bas. Le centre de gravité est lui-même très bas ; la maniabilité en découle. La belle est très maniable en circulation, du moins, autant que le permet cette grande roue avant. Il faut bien se dire, et on le ressent assez vite, que les Harley sont faites pour bouffer du kilomètres en ligne droite, et non pour se taper des successions de virolos sur des petites routes. Mais là, on s'en sort très bien. Il faut juste faire attention à bien s'acclimater aux reposes-pieds et aux commandes. Mon pied gauche est resté coincé sous le sélecteur en m'arrêtant et j'ai bien failli me casser la gueule...
J'ai roulé en ville, sur route et sur voie rapide. Comment résumer... Je sais : que du bonheur !!! Contrairement à ce que je pensais, tout n'est que douceur et mesure. On prends son temps pour tout : on accélère gentiment, on passe les rapports calmement, on regarde ce qu'il se passe autour... Bref, on s'accorde du temps et on profite. Il n'y a vraiment qu'à l'arrêt que les vibration du V-Twin se font (beaucoup) sentir. Mais cela n'est pas gênant, au contraire : ça vit !
Le moteur est un exemple de souplesse. Le couple peut soit permettre de franches accélérations soit d'enrouler tranquillement. Il n'y a que 5 vitesses. Comme il n'y a pas de compte-tours, je ne sais jamais où je me situe alors je marche à l'oreille. Et là où on roule à 40 km/h en 1ère, on peut très bien rouler en 5ème. A côté de ça, pour l'avoir testé, elle peut donc accélérer très fort, mais une fois atteint facilement 140 km/h, la pression du vent rends la conduite difficile. Retour à 110, et là c'est OK. On peut enquiller les bornes sans moufter.
Pour résumer, je dirais que je n'ai trouvé que du bonheur dans cet essai. Je ne vous raconte même pas la tête des passants en centre ville et celle des conducteurs et des motards croisés. A voir leurs regards, on pourrait penser qu'on est monté sur un dragon ! Tout le monde regarde, on est pointé du doigt. Comme j'ai dis au concessionnaire en revenant, "j'aurais pas lui ramener 6 ou 7 nanas !"
La position est complètement naturelle, les moteur est exemplaire de couple et de souplesse et la finition est irréprochable.
Un seul bémol : le freinage. Le simple disque avant n'est pas suffisant pour assurer un freinage dans des conditions d'urgence. Il faut carrément anticiper. Mais 1° anticiper est le maitre mot en pilotage de moto, et 2° cela correspond à l'image et l'identité Harley : motos de balade et non pas d'arsouille. Ha oui, déplier la béquille est encore plus chiant que la replier ! Il faut réussir à la choper, cachée comme elle est. Ha et puis le bouchon de réservoir n'a pas de serrure d'origine.
Mais sinon, c'est que du bien. Et même du très bien. N'en déplaise aux amateurs de sportives japonaises, on peut avoir de supers sensations à 90 km/h. Et l'aura et l'image que ces bécanes américaines dégagent ne se sont jamais démenties. Je ne sais pas si une marque au monde symbolise mieux l'esprit de la moto. Et c'est vraiment la meilleure pour draguer !
