Essai de la Yamaha Fazer 1000 2007 by Irezumi
Posté : jeu. 20 sept. 2007 17:25
Alors... Depuis le temps que cet essai était prévu, c'est avec énormément d'impatience que je me suis rendu ce matin chez Yam à Tours (Team Deletang).
Elle est là, elle m'attend, elle est rouge et respire l'agressivité avec son demi-carénage très réussi. Ramassée, bien finie, et cette robe ! Je l'inspecte, j'en fais le tour : tout semble bien fini, la superbe fourche inversée or donne une bonne touche de sportivité, tout comme le pot court.
Une fois les papiers signés, le concess' m'annonce que je peux la garder jusqu'à cet aprem. Trop bien !!!
Contact, toujours cette "cinématique" du compte-tour qui s'initialise, démarreur, la belle gronde dans une très belle sonorité. Je monte et là, un truc me gêne d'emblée : j'ai les cales-pieds dans les mollets.
Embrayage ferme, 1ère enclenchée, je pars. Enfin je cale... Pas facile cet embrayage... Redémarrage, un peu de gaz et roule Poupoule.
La position : c'est du roadster. Pas trop sur l'avant, le guidon très près du pilote permet de manier la bête très facilement. Par contre les reposes-pieds sont placés un peu haut et pas assez en arrière (cf à l'arrêt) ce qui accentue le redressement le corps ; on s'y fait très vite et il n'y a rien de gênant là-dedans. Mais je ne fais qu'1m70 et je pense que cela devrait plus embêter les grands (bien fait pour eux !
)
Les commandes : rien que du traditionnel, il y a tout le nécessaire et tout est parfaitement placé.
Le tableau de bord : complet, il dispose de la température moteur, d'une jauge à barrettes, de 2 trips partiels, d'un trip de réserve, d'un odomètre et de la vitesse. A côté trône le gros compte-tour à aiguille très lisible. Un seul reproche : les voyant sont un peu petits, mais l'ombre qu'apporte le demi-carénage suffit à leur lisibilité, surtout quand on sait où ils se trouvent après quelques minutes.
Maintenant je roule dans la circulation depuis quelques minutes ; la maniabilité est remarquable. Rappelons que l'animal pèse env 220 kg tous pleins faits, le même que mon CBF. Et bien ma bécane ressemble plus à un veau à côté ! Je m'explique. Ce grand guidon droit placé près et bas permet un maniement plus qu'aisé lors des slaloms entre les files de voitures quand mon CBF semble pataud. Et malgré les rétroviseurs placés assez large, ça passe partout.
J'arrive sur une voie-double ; voyons ce moulin et cette boite de vitesse. Alors effectivement, comme on peut le lire à droite et à gauche, c'est creux jusqu'à 5000 trs/min. Mais entendons-nous bien : creux, ça veut dire que ça pousse moins fort qu'au-dessus, mais ça pousse quand même. Et de toute façon, ces 5000 trs sont tellement vite atteints et dépassés que cela ne pose aucun problème. Et pis moi je préfère, na ! C'est plus mieux en circulation, et pis c'est tout ! Donc passé ces fameux 5000 trs, ça envoie grave, et dans une mélodie enchanteresse. Mes aïeuls, ces envolées lyriques ! Cet enchantement pour les oreilles ! C'est qu'il gueule le bougre. Il est d'ailleurs accompagné par un sifflement (boite à air je crois), qui lui, est moins sympathique je trouve... Ensuite... Bah je suis en 1ère, j'atteins la zone rouge à 12000 trs, je suis à 130 km/h, il est peut être temps de passer un rapport. Et là, ce foutu embrayage dont le point de patinage n'est vraiment pas facile à trouver, couplé à une boite de vitesse "plus dure tu meurs" font que chaque changement de rapport se mue en combat entre l'homme et la machine. Même la boite Buell semble plus facile à côté. Bon, je dois admettre qu'au bout de quelques km, ces passages deviennent plus aisés, peut être grâce à la chauffe moteur et à l'habitude. Et puis les rétrogradages se passent beaucoup mieux. Arrive le bout de la ligne droite, je prends les freins, enfin le frein puisque celui de l'arrière n'a que 2 positions : tout ou rien. L'avant par contre est modèle de feeling et de précision. Ca freine fort mais l'intensité est parfaitement gèrable.
J'arrive sur route. C'est la 1ère fois que je roule avec une demi-carénage. Il faut d'abord que je m'habitue à ces satanés rétros qui ne veulent pas suivre le guidon !!! Mais cette protection : c'est génial. Le pare-brise qui paraissait un peu petit me protège en fait parfaitement bien. C'est tout juste si j'ai un peu de pression sur les épaules passé 160 km/h (encore bien d'être petit). Ensuite, on enroule. Je passe rapidement les 6 rapports histoire d'avoir la paix avec la boite et ça roule tranquillos. Mais c'est qu'il faut surveiller le compteur ! Parce qu'avec cette maniabilité et cette protection, on a vite fait d'être hors-la-loi. J'ajouterais que la selle cache bien son jeu puisque je l'ai trouvé confortable malgré son air de planche...
J'arrive en agglomération, petit test de couple : je reste en 6ème et ralentit jusqu'à 50 km/h (quand je pense que tout à l'heure j'étais à 130 en 1ère
). Ca broute pas d'un poil. Une fois sorti, je visse et ça repart sans un à-coup. Y'a bon !
Et puis, j'ai roulé, j'ai roulé et j'ai roulé encore jusqu'à 15h, l'heure triste à laquelle je l'ai rendue...
Les plus :
- look génial
- bonne finition, rien de cheap, tout flatte l'oeil
- très bonne maniabilité, grâce à la position (une fois qu'on s'y est fait, ce qui arrive très vite)
- très bonne protection
- moulin génial, gorgé de couple, une fois passé 5000 trs/min
- freinage exemplaire (ABS en option)
Les moins :
- reposes-pieds gênants à l'arrêt
- embrayage pas simple
- boite de vitesse hyper dure, mais du coup, hyper précise (ça passe mieux à la volée d'ailleurs)
- vibrations gênantes aux alentours des 4500 trs/mn : ça fait un peu de bruit dans le carénage à basse vitesse, et ça vibre dans les genoux le long du réservoir à plus haute vitesse
- une forte prise au vent
- pas beaucoup d'aspect pratiques
Malgré ces quelques points négatifs, j'ai adoré cette machine. J'ai eu la banane tout le temps et je l'ai encore. Je peux donc dire que :
J'AI TROUVE MA PROCHAINE MOTO !!!
Vivement que j'ai un peu de sous pour passer le bon de commande.
Je tiens à remercier très chaleureusement Arnaud du Team Deletang de Tours pour sa gentillesse, sa disponibilité et la confiance qu'il m'a accordée. On voit pas ça partout et c'est payant : il a gagné un futur client
Elle est là, elle m'attend, elle est rouge et respire l'agressivité avec son demi-carénage très réussi. Ramassée, bien finie, et cette robe ! Je l'inspecte, j'en fais le tour : tout semble bien fini, la superbe fourche inversée or donne une bonne touche de sportivité, tout comme le pot court.
Une fois les papiers signés, le concess' m'annonce que je peux la garder jusqu'à cet aprem. Trop bien !!!
Contact, toujours cette "cinématique" du compte-tour qui s'initialise, démarreur, la belle gronde dans une très belle sonorité. Je monte et là, un truc me gêne d'emblée : j'ai les cales-pieds dans les mollets.
Embrayage ferme, 1ère enclenchée, je pars. Enfin je cale... Pas facile cet embrayage... Redémarrage, un peu de gaz et roule Poupoule.
La position : c'est du roadster. Pas trop sur l'avant, le guidon très près du pilote permet de manier la bête très facilement. Par contre les reposes-pieds sont placés un peu haut et pas assez en arrière (cf à l'arrêt) ce qui accentue le redressement le corps ; on s'y fait très vite et il n'y a rien de gênant là-dedans. Mais je ne fais qu'1m70 et je pense que cela devrait plus embêter les grands (bien fait pour eux !

Les commandes : rien que du traditionnel, il y a tout le nécessaire et tout est parfaitement placé.
Le tableau de bord : complet, il dispose de la température moteur, d'une jauge à barrettes, de 2 trips partiels, d'un trip de réserve, d'un odomètre et de la vitesse. A côté trône le gros compte-tour à aiguille très lisible. Un seul reproche : les voyant sont un peu petits, mais l'ombre qu'apporte le demi-carénage suffit à leur lisibilité, surtout quand on sait où ils se trouvent après quelques minutes.
Maintenant je roule dans la circulation depuis quelques minutes ; la maniabilité est remarquable. Rappelons que l'animal pèse env 220 kg tous pleins faits, le même que mon CBF. Et bien ma bécane ressemble plus à un veau à côté ! Je m'explique. Ce grand guidon droit placé près et bas permet un maniement plus qu'aisé lors des slaloms entre les files de voitures quand mon CBF semble pataud. Et malgré les rétroviseurs placés assez large, ça passe partout.
J'arrive sur une voie-double ; voyons ce moulin et cette boite de vitesse. Alors effectivement, comme on peut le lire à droite et à gauche, c'est creux jusqu'à 5000 trs/min. Mais entendons-nous bien : creux, ça veut dire que ça pousse moins fort qu'au-dessus, mais ça pousse quand même. Et de toute façon, ces 5000 trs sont tellement vite atteints et dépassés que cela ne pose aucun problème. Et pis moi je préfère, na ! C'est plus mieux en circulation, et pis c'est tout ! Donc passé ces fameux 5000 trs, ça envoie grave, et dans une mélodie enchanteresse. Mes aïeuls, ces envolées lyriques ! Cet enchantement pour les oreilles ! C'est qu'il gueule le bougre. Il est d'ailleurs accompagné par un sifflement (boite à air je crois), qui lui, est moins sympathique je trouve... Ensuite... Bah je suis en 1ère, j'atteins la zone rouge à 12000 trs, je suis à 130 km/h, il est peut être temps de passer un rapport. Et là, ce foutu embrayage dont le point de patinage n'est vraiment pas facile à trouver, couplé à une boite de vitesse "plus dure tu meurs" font que chaque changement de rapport se mue en combat entre l'homme et la machine. Même la boite Buell semble plus facile à côté. Bon, je dois admettre qu'au bout de quelques km, ces passages deviennent plus aisés, peut être grâce à la chauffe moteur et à l'habitude. Et puis les rétrogradages se passent beaucoup mieux. Arrive le bout de la ligne droite, je prends les freins, enfin le frein puisque celui de l'arrière n'a que 2 positions : tout ou rien. L'avant par contre est modèle de feeling et de précision. Ca freine fort mais l'intensité est parfaitement gèrable.
J'arrive sur route. C'est la 1ère fois que je roule avec une demi-carénage. Il faut d'abord que je m'habitue à ces satanés rétros qui ne veulent pas suivre le guidon !!! Mais cette protection : c'est génial. Le pare-brise qui paraissait un peu petit me protège en fait parfaitement bien. C'est tout juste si j'ai un peu de pression sur les épaules passé 160 km/h (encore bien d'être petit). Ensuite, on enroule. Je passe rapidement les 6 rapports histoire d'avoir la paix avec la boite et ça roule tranquillos. Mais c'est qu'il faut surveiller le compteur ! Parce qu'avec cette maniabilité et cette protection, on a vite fait d'être hors-la-loi. J'ajouterais que la selle cache bien son jeu puisque je l'ai trouvé confortable malgré son air de planche...
J'arrive en agglomération, petit test de couple : je reste en 6ème et ralentit jusqu'à 50 km/h (quand je pense que tout à l'heure j'étais à 130 en 1ère

Et puis, j'ai roulé, j'ai roulé et j'ai roulé encore jusqu'à 15h, l'heure triste à laquelle je l'ai rendue...
Les plus :
- look génial
- bonne finition, rien de cheap, tout flatte l'oeil
- très bonne maniabilité, grâce à la position (une fois qu'on s'y est fait, ce qui arrive très vite)
- très bonne protection
- moulin génial, gorgé de couple, une fois passé 5000 trs/min
- freinage exemplaire (ABS en option)
Les moins :
- reposes-pieds gênants à l'arrêt
- embrayage pas simple
- boite de vitesse hyper dure, mais du coup, hyper précise (ça passe mieux à la volée d'ailleurs)
- vibrations gênantes aux alentours des 4500 trs/mn : ça fait un peu de bruit dans le carénage à basse vitesse, et ça vibre dans les genoux le long du réservoir à plus haute vitesse
- une forte prise au vent
- pas beaucoup d'aspect pratiques
Malgré ces quelques points négatifs, j'ai adoré cette machine. J'ai eu la banane tout le temps et je l'ai encore. Je peux donc dire que :
J'AI TROUVE MA PROCHAINE MOTO !!!
Vivement que j'ai un peu de sous pour passer le bon de commande.
Je tiens à remercier très chaleureusement Arnaud du Team Deletang de Tours pour sa gentillesse, sa disponibilité et la confiance qu'il m'a accordée. On voit pas ça partout et c'est payant : il a gagné un futur client
