Alors cet aprem, visite du concessionnaire Triumph local (Sideway à St Avertin).
Concession très sympa, beaucoup de modèles présentés, accueil génial.
D'ailleurs, ils font aussi MV ; ils ont une Brutale 910R (juste sublime !) et une Agusta F4 1000 (juste bestiale !)
Message perso : Zouav, ils ont une Voxan Café Racer !!!!

Donc, après avoir rempli les papiers d'usage (pas de caution), on attends notre tour. Et oui, le samedi, c'est jour d'essai. Revoilà les bécanes. Petit tour du propriétaire : que du beau ! Bon, tout le monde connait maintenant les look de ces machines, mais c'est toujours un régal de les détailler. D'ailleurs, côte-à-côte, elle ne sont pas si différentes. C'est réellement 2 soeurs. Selles courtes, 2 canons d'échappement, double optique. On peut voir la différence à la largeur des moteurs, aux écopes de radiateur de la Street (que je n'ai pas trouvé si "plastoque" que ça, contrairement à Julio) et à la hauteur de selle.
Je prends la petite, mon pote Ed chevauche la grosse. Contact : le tableau de bord fait son petit cinéma. Prise de l'embrayage, démarrage : ça fait du bruit. Et effectivement, la Street siffle. Très étrange comme bruit, on a l'impression d'être assis sur une turbine. Selle confortable (je ne l'ai pas trouvé trop molle), j'ai les 2 pieds à terre malgré mon 1m70. Direction très légère à l'arrêt, mais un rayon de braquage digne d'un pétrolier ! Les commandes tombent bien sous les mains, le tableau de bord est décidément très beau, même si, comme le soulignait Julio, il est "bizarre". Présence d'un indicateur de rapport, pas de jauge. Cela dit, il est très lisible, bien protégé sous le petit saut-de-vent.
Allez, on y va pour un petit tour ! Embrayage très souple, 1ère verrouillée sans problème, c'est parti. La belle est en rodage alors faut pas dépasser les 6000 trs/mn. Seconde, les vitesses se passent et se verrouillent dans une très grande douceur.
D'abord, la maniabilité. C'est bien simple, c'est un vélo. Mais alors, un vrai. ! Je ne connais pas son poids, mais la masse est tellement bien centrée que l'on peut se permettre n'importe quel "délire" genre "je-slalome-entre-les-pointillés-du-milieu-de-la-route" sans arrière pensée. La mise sur l'angle est excellente, tant la machine réponds instantanément aux appuis sur le guidon.
Ensuite, le freinage. Je ne me suis pas amusé à tenter des freinages d'urgence, mais en utilisation normale, je l'ai trouvé parfait. Très bon feeling à la poignée, bon mordant à l'avant. L'arrière fait tranquillement son office de ralentisseur.
Enfin, à tout seigneur tout honneur, le moteur. C'est la 1ère fois que je monte sur un 3-pattes. Et bien je dirais : que du tout bon ! Je lui ai trouvé une souplesse extraordinaire. Il est branché directement sur la poignée. De plus, et c'est cela que j'adore et qui fera la différence lors de mon prochain achat, le couple est omniprésent. Quelque soit la rapport engagé et le régime moteur, ça pousse, accompagné de ce bruit magnifique. Même si je n'ai pas poussé les rapports au delà des 6000 trs/mn, j'ai bien senti que le moulin ne faiblirait pas au dessus.
Arrêt, switch de motos, et retour.
Alors là, c'est du lourd. La position est la même, mais on est assis plus haut et les genoux sont plus écartés, même qualité d'assise, tout est vraiment pareil. Jusqu'à ce que l'on se mette en mouvement. En effet, la légèreté a disparu et le rayon de braquage est pire (si, si, c'est possible). Vivement qu'on roule ! En plus, la Speed n'est plus en rodage, donc je vais pouvoir m'amuser plus...

Embrayage souple, 1ère, c'est parti. Et bien pas grand chose à dire en fait. Les vitesses se passent aussi bien que sur la petite (au fait, juste une chose : point mort extrêmement chiant à trouver au feu rouge pour les 2

Le freinage. Malgré les avertissements des conc's sur son mordant qui peut être surprenant ("on m'en a cassé une à cause d'un blocage de roue"), je l'ai trouvé identique à celui de sa petite soeur. C'est-à-dire puissant, très bon feeling à la poignée pour l'avant, et bon ralentisseur pour l'arrière. Par contre, et cela est valable pour les 2, il existe une désagréable plongée vers l'avant lors du freinage.
Enfin le moteur. C'est du gros, c'est du lourd, c'est du puissant, c'est du sonore (trop d'ailleurs, prévoir les boules Quiès), c'est du coupleux ! En résumé, c'est le moteur le plus expressif que j'ai chevauché. Je dis chevauché, parce qu'on a vite l'impression d'être assis directement dessus ! J'ai enfin compris le sens de l'expression "une moto, c'est 2 roues et 1 moteur". La position "très Buell" donne l'impression que l'on est posé sur la moto et que rien ne dépasse, à part les rétros ; tout est en dessous du pilote, rien ne gène son champs de vision. Cela veut aussi dire qu'il faut quitter la route des yeux pour consulter le tableau de bord. Un mot sur celui-ci. Il est quasi identique à celui de la petite, sauf qu'il n'a pas d'indicateur de rapport, et qu'il arbore sur son bord droit des diodes de shift light ; un petit côté sportif très amusant ! Revenons au moulin. Après avoir passé les gendarmes et leurs lunettes, une accélération franche, histoire de voir... Et bah ça pousse tout le long du compte-tour (ah ces diodes...

Retour à la boutique... Snif... Il faut les rendre. Mais déjà elles repartent pour de nouveaux essais...
Voici ce que je retiens de ces belles :
TRIUMPH 675 STREET TRIPLE :
- maniabilité extrème (sauf rayon de braquage)
- très bon freinage (sauf plongée)
- moteur coupleux génial (en 4ème à 2000 trs - 15km/h, elle repart sans brouter)
- moto valorisante (regard des motards croisés)
TRIUMPH 1050 SPEED TRIPLE :
- maniabilité exécrable à basse vitesse
- très bon freinage (sauf plongée)
- moteur absolument génial
- moto extrêmement valorisante