
Départ de Grenoble vers les 8 heures. Je remonte la vallée du Drac avec le Vercors en arrière-plan. Rythme sage, d'une part parce que j'ai encore moins de 300 bornes au compteur et ensuite parce que la journée s'annonce assez longue comme vous le verrez

Après La Mure, j'emprunte une partie de la route Napoléon. Température encore fraîche à cette heure, dans les 5° à l'arrêt ; j'ai bien fait de mettre les 3 couches du pantalon

La twinette est en tout cas très agréable à mener à ces allures : pas de vibration, très bonne protection du haut avec la bulle et le déflecteur MRA et des jambes grâce à la forme bien étudiée du bas de carénage.
Passage par Gap puis je rejoins le lac de Serre-Ponçon pour une première mini-pause. Coup de fil à l'ami Jéjé pour voir si on peut se croiser dans la journée. Nouvel arrêt quelques km plus loin pour la photo du barrage et... oups ! que vois-je en me levant de la selle ? glups, j'avais laissé mon smartphone sur la selle et j'ai roulé assis dessus sans m'en rendre compte !


Les virolos s'enchaînent facilement, la moto est vraiment très agréable et naturelle à mener. Aucune surprise dans le comportement ni à la mise sur l'angle, ni au niveau des suspensions dont le compromis confort/rigueur me va bien.
Je poursuis en direction de Digne en passant par une route que je n'avais jamais empruntée : la D900c et les gorges de la Blanche. Très sauvage et quasi désert


Une fois passé Seyne-les-Alpes, la portion par les cols de Maure et du Labouret est toujours aussi jouissive au niveau pilotage.
Je rejoins Digne, puis parcours un nouveau petit tronçon de la route Napoléon avant de bifurquer sud-ouest pour passer par Riez.
Les routes autour de cette petite ville sont superbes à rouler ; ça virole grave sur un beau bitume et c'est pas le gars qui m'a dépassé en GS qui avait l'air de s'en plaindre

Arrêt-pique-nique à côté du joli château d'Allemagne-en-Provence. La twinette prend le soleil devant une végétation que j'aurais cru plus avancée à cette saison dans le 04... la lavande en fleur ce sera pour plus tard en fin de printemps. Je repars par Gréoux-les-Bains puis passage par Pertuis où il est hélas trop tôt pour qu'on puisse se voir avec Jéjé

Tant pis, je me console avec la délicieuse station essence de l'Hyper U où je fais le plein par précaution avant les zones plutôt isolées qui seront au programme pour la suite. Ah bon, si peu d'essence ? je vous ferai le bilan à la fin...
Allez, il est temps d'entamer la remontée comme on dit au Barça


Traversée de Apt puis je remonte vers Sault. Petite pose au passage de la twinette devant le Géant de Provence. Son Ascension sera pour un autre jour, d'autant que le vent du Nord se fait sentir aujourd'hui. Le bitume n'est pas très agréable dans le coin sans que je puisse mettre en cause le confort de la suspension et des pneus. D'ailleurs ça s'améliore subitement avec l'entrée dans la Drôme. Bizarre ces différences de politique de voirie selon les départements

Je traverse les Baronnies par les routes à biquettes : gorges du Toulourenc et col d'Aulan puis le col de Soubeyran où la pause goûter s'impose. Je redescends vers la fameuse D94 qui vient de Nyons et me permet de me faire plaisir pour rejoindre Serres.
A bonne allure la twinette me met toujours autant en confiance, sans aucun flou. Facile à diriger, trajectoires bien tenues sans mauvaise réaction sur les bosses ou au freinage. Le frein arrière est vraiment efficace et très utile. Son ABS ne se déclenche jamais inutilement.
Ah, cette fois-ci le col de Cabre n'est pas en travaux et j'en profite pour ouvrir un peu plus. Je sens le moteur qui respire mieux avec le kilométrage et c'est vraiment le pied de mener cette twinette au doigt et à l'oeil




Le moulin est désormais bien libéré et ça s'entend avec un son plaisant dans les moyens et hauts régimes. C'est sûr qu'à bas régime, on est plus dans la gamme tondeuse qu'avion de chasse

Me voici donc dans mon Vercors adoré où je franchis les gorges de la Bourne presque seul... avant de passer par le col de la Croix-Perrin puis Saint-Nizier pour la descente sur Grenoble. Ca sent l'écurie

Et pour faire cette distance, j'aurai utilisé ...à peine plus de 23 litres de sans-plomb !


L'odomètre est désormais à 930km.
Du coup je me suis offert un petit aller-retour à Chamrousse le lendemain pour arriver aux 1000

Le son est brut et les couleurs par moments plutôt psychédéliques



Au bilan : je suis absolument enchanté de cette petite twinette et cette grosse virée m'a démontré sa capacité à enquiller de la borne avec facilité.
Et surtout, j'ai été absolument bluffé par la faible fatigue ressentie après ces presque 700km de virolos : pas de genoux ankylosés, pas de douleurs dans les lombaires, cervicales, épaules ni les fesses. Juste un peu de fatigue dans le poignet droit qui a tenu l'accélérateur toute la journée sans l'aide de la poignée papillon.
Bref, c'est du tout bon pour les belles virées qui s'annoncent
