Essai BMW K1300R par NiniLaFrime
Posté : mar. 10 nov. 2015 22:35
ça faisait longtemps que j'avais pas tapé un CR d'essai tiens
Dimanche après midi j'avais 3 heures devant moi pour faire un petit tour, je descends au parking, et à la place de la Silvermachine il y a ... une K1300R qui a 7600 km. Et j'ai la clé
Youpi en selle : la moto n'est pas spécialement haute.
Effectivement le poids se fait sentir à l'arrêt.
Le guidon braque bien, mais pour manœuvrer c'est pareil que la Silver. Pour slalomer à basse vitesse, c'est pas top, on sent bien son poids. Je ferais pas du gymkhana avec, surtout qu'elle est longue comme un autobus articulé.
En ville la circulation est fluide, pas de remontées de files, tout va bien.
Les rétros sur le guidon : j'ai plus l'habitude, on voit bien mais il faut beaucoup tourner la tête pour regarder dedans - contrairement aux rétros fixés sur le carénage de la R1200S ou des S1000RR.
Le compteur : km/h et compte-tours à aiguilles comme j'aime
Les clignos : à la Jap'
Périph puis autoroute : c'est un roadster mais il y a une petite bulle, laquelle est fixée relativement en avant (vu que la moto est longue), donc ça dévie assez bien l'air.
Un coup de 150 - 160 : c'est supportable pour tailler la route, rien à voir avec la CBF500 qui était vraiment Naked et où on avait le casque balloté dans tous les sens (ceci dit j'ai changé de casque aussi).
Pas de bruit excessif, la moto est "feutrée", pas de vibrations intempestives.
Le 4-cylindres est hyper doux et dosable à bas régimes / basse vitesse, quasiment électrique, mais bourré de couple et peut aussi catapulter à la demande, quel que soit le rapport engagé. Surtout avec le shifter (shifter de base = uniquement pour monter les rapports) gadget attachant s'il en est.
Inconvénient de ce cocktail de souplesse et de couple, des fois on oublie de rétrograder : en sortant de l'autoroute à St Etienne j'arrive au stop en... 5ème
C'est parti pour le col de la République : belle route à arsouille, bon revêtement, mais pas mal de promeneurs en BAR et déjà des virages à l'ombre en forêt qui ne sèchent plus de la journée. Méfiage !
Les dépassements sont faciles, plus faciles que sur la 1200 même. Les enchaînements de virages sont aisés aussi, la moto est très stable mais pas spécialement lourde pour autant. Elle n'a pas l'agilité d'une sportive mais un bon comportement de roadster, un peu comme sur le Z1000SX. Les enchaînements de petits virages sinueux sont faciles, on ne sent pas le poids quand il s'agit de la relever vite pour se jeter tout de suite dans le virage suivant.
Seule limite, les épingles, certainement dans la tête, bien sûr que ça tourne et que ça prend les épingles, mais ce n'est pas une GS non plus !
Les suspensions sont du type "BMW haut de gamme - tapis volant", très saines mais ça me déstabilise un peu si le revêtement est inégal en courbe. Question d'habitude car je suis habituée à des motos plus sportives, toujours précises et sèches (même la Z1000SX), voire sautillantes si les suspattes sont réglées pour Monsieur et que c'est moi qui pilote. A la fin de la journée je me suis habituée au comportement de la K13 et je n'ai rien senti de malsain.
Le comportement est sain, la moto ne se relève pas en cas de freinage en courbe, grâce au train avant "Duolever" qui, tout comme son cousin Telelever, dissocie les fonctions de guidage et d'amortissement. Assez ferme, la moto ne plonge pas au freinage.
Le freinage est tip top, très efficace, les Honda-istes vont aimer car c'est du freinage intégral, donc mode feignasse j'oublie le frein arrière.
L'ABS ne m'a pas fait de blagues mais le revêtement n'était pas piégeux. J'ai fait exprès de freiner sur du bosselé et ça ne relâche pas l'effort comme sur la 800S et la 1200S.
Et puis j'ai beaucoup piloté au frein moteur malgré que c'est un 4-cylindres, car qui dit beaucoup de couple, dit frein moteur
et même en étant habituée à un twin 1200 le frein moteur de la K13 m'a bien surprise plusieurs fois.
Tant qu'on est dans le moteur, j'ai lu ici et là que celui des K12 était moyennement agréable avec des à-coups ou je sais pas trop quoi : ici rien à signaler, la copie a été parfaitement revue, c'est du tout bon - plutôt linéaire, très souple je l'ai déjà dit, et le cardan se fait complètement oublier !
Hier et aujourd'hui, pour aller bosser, test en conditions urbaines : rien à signaler, c'est correct, la moto ne chauffe pas trop (le ventilateur se déclenche pile quand j'arrive à destination), faut juste pas avoir besoin de slalomer dans les bouchons. Sinon la moto n'est pas trop large donc on peut remonter les files.
Dernier test : manœuvre moteur coupé (non non je ne repasse pas mon permis, c'est pour me garer au boulot), bon ben ma foi ça se fait bien. Le seul truc pénible comme je suis petite, c'est que j'ai du mal à tenir le guidon d'une main et en même temps pousser l'arrière de la selle pour reculer (sur une CBF : une main sur le guidon une main sur la poignée arrière !)
Bilan sur la K1300R : agréablement surprise, maintenant je serais curieuse de voir la différence avec la K1300S !
Malgré une architecture très différente, la philosophie globale est assez proche de la R1200S : moto très polyvalente aussi bien pour voyager longtemps que pour rouler très fort ! Et encore en full j'ose pas imaginer !
La K1300R est plus moderne et plus haut de gamme
La R1200S est finalement rustique, rugueuse, sera plus exigeante d'un premier abord, mais également plus agile sur routes à biquettes (c'est presque une GS !) ou sur circuit.
Points négatifs,
- préférence personnelle pour une position de conduite plus sportive
- le poids quand même
- et particulièrement pour la R : l'esthétique à laquelle je ne me suis jamais faite
Comment définir au mieux cette moto ? A ma grande surprise cette moto m'a rendue très, très zen : souplesse, pas de vibrations, son feutré, position roadster, confort de suspension etc. à l'opposé des hypersport qui collent la bave aux lèvres et le couteau entre les dents. Et pourtant avec la K13 quand on veut envoyer... eh bien on peut ! Le moteur a vraiment de la ressource même en 100ch. Elle a vraiment 2 visages. Et les 2 sont très agréables


Dimanche après midi j'avais 3 heures devant moi pour faire un petit tour, je descends au parking, et à la place de la Silvermachine il y a ... une K1300R qui a 7600 km. Et j'ai la clé

Youpi en selle : la moto n'est pas spécialement haute.
Effectivement le poids se fait sentir à l'arrêt.
Le guidon braque bien, mais pour manœuvrer c'est pareil que la Silver. Pour slalomer à basse vitesse, c'est pas top, on sent bien son poids. Je ferais pas du gymkhana avec, surtout qu'elle est longue comme un autobus articulé.
En ville la circulation est fluide, pas de remontées de files, tout va bien.
Les rétros sur le guidon : j'ai plus l'habitude, on voit bien mais il faut beaucoup tourner la tête pour regarder dedans - contrairement aux rétros fixés sur le carénage de la R1200S ou des S1000RR.
Le compteur : km/h et compte-tours à aiguilles comme j'aime

Les clignos : à la Jap'
Périph puis autoroute : c'est un roadster mais il y a une petite bulle, laquelle est fixée relativement en avant (vu que la moto est longue), donc ça dévie assez bien l'air.
Un coup de 150 - 160 : c'est supportable pour tailler la route, rien à voir avec la CBF500 qui était vraiment Naked et où on avait le casque balloté dans tous les sens (ceci dit j'ai changé de casque aussi).
Pas de bruit excessif, la moto est "feutrée", pas de vibrations intempestives.
Le 4-cylindres est hyper doux et dosable à bas régimes / basse vitesse, quasiment électrique, mais bourré de couple et peut aussi catapulter à la demande, quel que soit le rapport engagé. Surtout avec le shifter (shifter de base = uniquement pour monter les rapports) gadget attachant s'il en est.
Inconvénient de ce cocktail de souplesse et de couple, des fois on oublie de rétrograder : en sortant de l'autoroute à St Etienne j'arrive au stop en... 5ème

C'est parti pour le col de la République : belle route à arsouille, bon revêtement, mais pas mal de promeneurs en BAR et déjà des virages à l'ombre en forêt qui ne sèchent plus de la journée. Méfiage !
Les dépassements sont faciles, plus faciles que sur la 1200 même. Les enchaînements de virages sont aisés aussi, la moto est très stable mais pas spécialement lourde pour autant. Elle n'a pas l'agilité d'une sportive mais un bon comportement de roadster, un peu comme sur le Z1000SX. Les enchaînements de petits virages sinueux sont faciles, on ne sent pas le poids quand il s'agit de la relever vite pour se jeter tout de suite dans le virage suivant.
Seule limite, les épingles, certainement dans la tête, bien sûr que ça tourne et que ça prend les épingles, mais ce n'est pas une GS non plus !
Les suspensions sont du type "BMW haut de gamme - tapis volant", très saines mais ça me déstabilise un peu si le revêtement est inégal en courbe. Question d'habitude car je suis habituée à des motos plus sportives, toujours précises et sèches (même la Z1000SX), voire sautillantes si les suspattes sont réglées pour Monsieur et que c'est moi qui pilote. A la fin de la journée je me suis habituée au comportement de la K13 et je n'ai rien senti de malsain.
Le comportement est sain, la moto ne se relève pas en cas de freinage en courbe, grâce au train avant "Duolever" qui, tout comme son cousin Telelever, dissocie les fonctions de guidage et d'amortissement. Assez ferme, la moto ne plonge pas au freinage.
Le freinage est tip top, très efficace, les Honda-istes vont aimer car c'est du freinage intégral, donc mode feignasse j'oublie le frein arrière.
L'ABS ne m'a pas fait de blagues mais le revêtement n'était pas piégeux. J'ai fait exprès de freiner sur du bosselé et ça ne relâche pas l'effort comme sur la 800S et la 1200S.
Et puis j'ai beaucoup piloté au frein moteur malgré que c'est un 4-cylindres, car qui dit beaucoup de couple, dit frein moteur

Tant qu'on est dans le moteur, j'ai lu ici et là que celui des K12 était moyennement agréable avec des à-coups ou je sais pas trop quoi : ici rien à signaler, la copie a été parfaitement revue, c'est du tout bon - plutôt linéaire, très souple je l'ai déjà dit, et le cardan se fait complètement oublier !
Hier et aujourd'hui, pour aller bosser, test en conditions urbaines : rien à signaler, c'est correct, la moto ne chauffe pas trop (le ventilateur se déclenche pile quand j'arrive à destination), faut juste pas avoir besoin de slalomer dans les bouchons. Sinon la moto n'est pas trop large donc on peut remonter les files.
Dernier test : manœuvre moteur coupé (non non je ne repasse pas mon permis, c'est pour me garer au boulot), bon ben ma foi ça se fait bien. Le seul truc pénible comme je suis petite, c'est que j'ai du mal à tenir le guidon d'une main et en même temps pousser l'arrière de la selle pour reculer (sur une CBF : une main sur le guidon une main sur la poignée arrière !)
Bilan sur la K1300R : agréablement surprise, maintenant je serais curieuse de voir la différence avec la K1300S !
Malgré une architecture très différente, la philosophie globale est assez proche de la R1200S : moto très polyvalente aussi bien pour voyager longtemps que pour rouler très fort ! Et encore en full j'ose pas imaginer !
La K1300R est plus moderne et plus haut de gamme
La R1200S est finalement rustique, rugueuse, sera plus exigeante d'un premier abord, mais également plus agile sur routes à biquettes (c'est presque une GS !) ou sur circuit.
Points négatifs,
- préférence personnelle pour une position de conduite plus sportive
- le poids quand même
- et particulièrement pour la R : l'esthétique à laquelle je ne me suis jamais faite
Comment définir au mieux cette moto ? A ma grande surprise cette moto m'a rendue très, très zen : souplesse, pas de vibrations, son feutré, position roadster, confort de suspension etc. à l'opposé des hypersport qui collent la bave aux lèvres et le couteau entre les dents. Et pourtant avec la K13 quand on veut envoyer... eh bien on peut ! Le moteur a vraiment de la ressource même en 100ch. Elle a vraiment 2 visages. Et les 2 sont très agréables


