Après ma panne d'alternateur de décembre dernier, j'avais laissé ma pauvre CBF en stand-by, couverte de crasse et les entrailles à l'air, n'ayant pas le courage de mécaniquer en plein air par des températures négatives et/ou un temps de chien. C'était donc en GTR que je me rendais tous les jours au boulot.
L'avantage est que je me suis parfaitement habitué à la GTR et que mes derniers blocages psychologiques la concernant ont été levés.
Mais je ne supportais plus de voir la CBF qui nous avait procuré tant de plaisir, à Mme Al et moi, rester dans un état proche de l'Ohio et lorsque les températures sont devenues plus clémentes j'ai donc entrepris sa réparation et un grand nettoyage de printemps.
Chose dite chose faite, cela fait désormais une semaine que je reprends la petiote pour me rendre quotidiennement au boulot et que je redécouvre les indéniables qualités de cette moto.
Quel bonheur de retrouver la pêche de son moteur, la maniabilité de sa partie cycle, la douceur de sa boite et de sa transmission. Ce sont décidément deux mondes bien distincts que ceux du roadster et de la GT.
Et oui car je me demande quand même, vu l'inconfort de la selle, même Bagster, vu la position plus relevée et en arrière des reposes-pieds, comment nous avons pu faire des étapes de plus de 600 km avec la CBF, alors qu'avec la GTR effectuer 850 km dans la journée est une rigolade.
En reprenant la CBF j'ai eu l'impression de conduire un jouet. Plus petite, plus basse, plus légère, elle fait merveille dans les encombrements d'Ile de France, et son moteur électrique qui a de la patate à absolument tous les régimes est un bonheur pour se tirer rapidement d'un mauvais pas.
En revanche on a l'impression qu'elle mouline : la transmission est bien plus courte que sur la GTR et je me suis surpris plus d'une fois à chercher le 7ème rapport.
Mais ma CBF a désormais plus de 74.000 km et malgré l'excellent amortisseur EMC, la tenue de route est loin d'égaler celle de la GTR. On sent le cadre moins rigide et la fourche avant trop souple (je n'ai pas changé la viscosité de l'huile). Et puis sans doute aussi que divers jeux ont rendu la bête moins rigoureuse et que cela s'est produit petit à petit.
Mais quand même, quelle moto, et surtout quel moteur, quelle facilité de conduite. Je suis vraiment heureux de pouvoir chevaucher à nouveau ma p'tite CBF même si je sais bien que pour les sorties au long cours c'est la GTR qui aura notre préférence
