Essai de la Yamaha YZF-R1 2005 by Irezumi
Posté : lun. 19 oct. 2009 14:31
Toujours en quête de mon futur destrier (il faut que je demande des sous à Bingo Crédit), j'ai eu l'occasion samedi d'essayer une sportive que tout le monde connait : la Yamaha YZF-R1. En l'occurence, une occasion de 2005, bordeaux, arborant 19500 km. Cette moto est une 2ème main, parfaitement entretenue et dispose de clignotants "intégrés" et d'un capot de selle.
Voilà pour le tour succint du propriétaire. Sinon, cette livrée bordeaux est superbe, beaucoup plus en tout cas que le gris métal ou le bleu Yamaha de ce millésime. Le tout est joliment agressif, sur l'avant, et donne le ton sportif qui va bien. Pour finir, la qualité perçue est plutôt bonne, les assemblages sont très corrects et les matériaux semblent être de qualité. Enfin, le tableau de bord s'articule autour du compte-tour à aiguille, et présente l'heure, la vitesse, et ce qui semble être un chrono, le tout digital. Pour compléter le tableau, la présence d'un shift-light rappelle la vocation sportive de la moto, pour ceux qui en douteraient encore.
Alors, il faut savoir que jamais je n'aurais pensé rouler cette machine puisque mes goûts ne se dirigeaient pas du tout vers celle-ci. En effet, on peut entendre et lire toutes sortes de chose sur le fameux R1 :
- machine de course sortie d'un circuit
- incontrôlable
- monstre de puissance
J'en passe et des meilleurs !
Bref, on est loin de la facilité d'une Honda. Donc je me disais "pas pour moi". Mais, pour d'abord ne pas mourir idiot, et ensuite rouler un peu (qu'est ce que ça me manque !!!), je me décide à tester.
Après une discussion avec le vendeur et le remplissage des papiers (et chèque de 1200€ de caution), la belle m'est présentée et démarrée. Un beau son grave emplit mes oreilles, pendant qu'elle chauffe ("attends 55-60° avant de partir"). Je m'équipe chaudement le temps d'en griller une, puis chevauche, replie la béquille latérale et règle les rétros, qui, une fois n'est pas coutume, permettent de voir autre chose que ses coudes.
La position : en avant mais pas trop, sur les poignets mais pas trop, mes jambes pliées mais pas trop. En fait, je ne suis pas mal du tout. Je débraye (poignée souple mais trop loin pour moi ; réglable heureusement), j'enclenche la 1ère qui se verrouille nickel, et part tranquillement.
Le poids disparait instantanement, et la maniabilité est plus que correcte à basse vitesse. Et là, j'ai envie de dire "vive l'injection !". Tout n'est que douceur et onctuosité. En 1ère ou en 2nde, le moulin ne broute absolument pas quand je lâche l'accelérateur, et une simple rotation de la poignée droite procure une montée en régime linéaire et sans à-coup. Un vrai bonheur.
Je m'enquille direct la voie rapide, celle qu'on qualifierait de périphérique de Tours. J'accélère gentiment, puis passe tous les rapports pour me retrouver en 6ème à 90 km/h à un régime d'environ 3500 trs/mn. Pour info, la zone rouge débute à 13000 trs je crois bien... A ce régime, au risque de me répéter, tout n'est que douceur. Si ce n'est cette satanée bulle qui pousse le vent juste dans mon casque. Et si je mets en limande à cette vitesse, j'ai l'air ridicule hé hé hé... Donc j'augmente un brin la vitesse et je me rends compte qu'à 110 km/h, le vent me pousse juste ce qu'il faut pour ne plus être du tout en appui sur les poignets ; cool.
Le couple bien présent même en bas du compte-tour permet de dépasser les autres véhicules sans même tomber un rapport, quand un simple regard permet le changement de file, qui décidément ne semble pas plus peser qu'une 600. Hyper bien équilibrée la grosse !
Je décide de sortir de cette voie rapide pour tenter le centre ville et ses ralentissements du samedi après-midi.
Et bien elle s'en tire très bien, et avec les honneurs même ! Aidée par son injection hyper bien réglée et sa maniabilité, circuler en ville n'est pas un réel problème. En plus, elle ne chauffe pas plus que ça ; c'est tout juste si j'ai senti un léger souffle sur mes jambes quand le moilin a dépassé les 100°. Le seul bémol viendrait du bruit du ventilateur quand il se met en route. Mais bon, il remplit parfaitement son office puisqu'il ne tourne jamais bien longtemps.
Et là, je me rends compte d'un truc : personne en me regarde ! C'est quoi ce bordel ??? Elle est moche ma bécane ou bien ??? Et non... Elle est vue, vue et revue... Un peu comme un Z : il y en a tellement que plus personne ne se retourne sur son passage. C'est aussi à ça qu'on voit le succès d'une moto...
C'est donc de manière totalement anonyme que je rejoins une nationale, qui ne m'apprendra rien de plus sur la moto, si ce n'est qu'un léger déhanchement plonge celle-ci dans le virage, pour ne plus en bouger; comme sur un rail. Ah, et aussi que les suspattes sont du genre bien dures.
Je ne vous ai pas causé du freinage : c'est du bon, du solide, du puissant. Parfaitement dosable, l'arrière ralentit très efficacement la moto. L'avant quand à lui, propose d'arrêter le tout sans effort grâce à un super feeling, même avec seulement 2 doigts.
Retour via voie rapide. Je vais m'amuser un brin avant de la rendre hé hé hé...
Au moment où je m'engage, je me retrouve derrière une Porsche qui, avec un énÔrme ronronnement, colle au cul de la voiture qui la précède. Je vérifie que ce n'est pas une Porsche GT (ceux qui se demandent pourquoi n'ont qu'à aller sur Youtube et chercher la vidéo de la confrontation R1 - Porsche GT - Bugatti Veyron), et rassuré, décide de calmer ce présomptueux en lui donnant une leçon d'accelération. Je m'approche de lui, mets mon clignotant, vérifie que personne n'approche, puis repasse en 2nde et le déboite en accélérant très franchement.
La fourche se détend mais reste collée au bitume, je suis derrière la bulle ventre au réservoir, la poussée est hallucinante mais absolument pas sauvage. Je passe de 40 à 130 km/h en quelque chose comme 5 secondes. Bon OK, je n'ai pas non plus mis la poignée dans le coin comme un bourrin vu que je n'aurais pas su gérer un wheeling...
Je passe la 3, puis la 4, la 5 et la 6 dans la foulée, et me retrouve tranquillos à 4500 trs/mn. La poussée fut euphorique, accompagnée d'un rugissement jouissif, mais parfaitement contrôlable. Je ne me suis jamais senti débordé quoi. Bon en même temps, je ne flirte jamais avec les limites, et encore moins avec une sportive de 1000 cm3 d'essai que je ne connais pas !
Je me recale peinard à 90-100 pour le retour vers la concession, un sourire coincé au bord des lèvres.
Retour, parckage, photo et récupération de mon chèque. Discussion de mes ressentis avec le vendeur puis prise de congé, heureux.
Voilà m'sieurs dames.
Un petit résumé ? OK.
- look sportif juste ce qu'il faut d'agressivité
- injection au top
- freinage génial
- confort très bon pour une sportive
- protection inexistante
- maniabilité très correct
- moulin complètement "gérable" quelque soit l'utilisation
Je me laisserais bien tenter... Encore une fois...
Voilà pour le tour succint du propriétaire. Sinon, cette livrée bordeaux est superbe, beaucoup plus en tout cas que le gris métal ou le bleu Yamaha de ce millésime. Le tout est joliment agressif, sur l'avant, et donne le ton sportif qui va bien. Pour finir, la qualité perçue est plutôt bonne, les assemblages sont très corrects et les matériaux semblent être de qualité. Enfin, le tableau de bord s'articule autour du compte-tour à aiguille, et présente l'heure, la vitesse, et ce qui semble être un chrono, le tout digital. Pour compléter le tableau, la présence d'un shift-light rappelle la vocation sportive de la moto, pour ceux qui en douteraient encore.
Alors, il faut savoir que jamais je n'aurais pensé rouler cette machine puisque mes goûts ne se dirigeaient pas du tout vers celle-ci. En effet, on peut entendre et lire toutes sortes de chose sur le fameux R1 :
- machine de course sortie d'un circuit
- incontrôlable
- monstre de puissance
J'en passe et des meilleurs !
Bref, on est loin de la facilité d'une Honda. Donc je me disais "pas pour moi". Mais, pour d'abord ne pas mourir idiot, et ensuite rouler un peu (qu'est ce que ça me manque !!!), je me décide à tester.
Après une discussion avec le vendeur et le remplissage des papiers (et chèque de 1200€ de caution), la belle m'est présentée et démarrée. Un beau son grave emplit mes oreilles, pendant qu'elle chauffe ("attends 55-60° avant de partir"). Je m'équipe chaudement le temps d'en griller une, puis chevauche, replie la béquille latérale et règle les rétros, qui, une fois n'est pas coutume, permettent de voir autre chose que ses coudes.
La position : en avant mais pas trop, sur les poignets mais pas trop, mes jambes pliées mais pas trop. En fait, je ne suis pas mal du tout. Je débraye (poignée souple mais trop loin pour moi ; réglable heureusement), j'enclenche la 1ère qui se verrouille nickel, et part tranquillement.
Le poids disparait instantanement, et la maniabilité est plus que correcte à basse vitesse. Et là, j'ai envie de dire "vive l'injection !". Tout n'est que douceur et onctuosité. En 1ère ou en 2nde, le moulin ne broute absolument pas quand je lâche l'accelérateur, et une simple rotation de la poignée droite procure une montée en régime linéaire et sans à-coup. Un vrai bonheur.
Je m'enquille direct la voie rapide, celle qu'on qualifierait de périphérique de Tours. J'accélère gentiment, puis passe tous les rapports pour me retrouver en 6ème à 90 km/h à un régime d'environ 3500 trs/mn. Pour info, la zone rouge débute à 13000 trs je crois bien... A ce régime, au risque de me répéter, tout n'est que douceur. Si ce n'est cette satanée bulle qui pousse le vent juste dans mon casque. Et si je mets en limande à cette vitesse, j'ai l'air ridicule hé hé hé... Donc j'augmente un brin la vitesse et je me rends compte qu'à 110 km/h, le vent me pousse juste ce qu'il faut pour ne plus être du tout en appui sur les poignets ; cool.
Le couple bien présent même en bas du compte-tour permet de dépasser les autres véhicules sans même tomber un rapport, quand un simple regard permet le changement de file, qui décidément ne semble pas plus peser qu'une 600. Hyper bien équilibrée la grosse !
Je décide de sortir de cette voie rapide pour tenter le centre ville et ses ralentissements du samedi après-midi.
Et bien elle s'en tire très bien, et avec les honneurs même ! Aidée par son injection hyper bien réglée et sa maniabilité, circuler en ville n'est pas un réel problème. En plus, elle ne chauffe pas plus que ça ; c'est tout juste si j'ai senti un léger souffle sur mes jambes quand le moilin a dépassé les 100°. Le seul bémol viendrait du bruit du ventilateur quand il se met en route. Mais bon, il remplit parfaitement son office puisqu'il ne tourne jamais bien longtemps.
Et là, je me rends compte d'un truc : personne en me regarde ! C'est quoi ce bordel ??? Elle est moche ma bécane ou bien ??? Et non... Elle est vue, vue et revue... Un peu comme un Z : il y en a tellement que plus personne ne se retourne sur son passage. C'est aussi à ça qu'on voit le succès d'une moto...
C'est donc de manière totalement anonyme que je rejoins une nationale, qui ne m'apprendra rien de plus sur la moto, si ce n'est qu'un léger déhanchement plonge celle-ci dans le virage, pour ne plus en bouger; comme sur un rail. Ah, et aussi que les suspattes sont du genre bien dures.
Je ne vous ai pas causé du freinage : c'est du bon, du solide, du puissant. Parfaitement dosable, l'arrière ralentit très efficacement la moto. L'avant quand à lui, propose d'arrêter le tout sans effort grâce à un super feeling, même avec seulement 2 doigts.
Retour via voie rapide. Je vais m'amuser un brin avant de la rendre hé hé hé...
Au moment où je m'engage, je me retrouve derrière une Porsche qui, avec un énÔrme ronronnement, colle au cul de la voiture qui la précède. Je vérifie que ce n'est pas une Porsche GT (ceux qui se demandent pourquoi n'ont qu'à aller sur Youtube et chercher la vidéo de la confrontation R1 - Porsche GT - Bugatti Veyron), et rassuré, décide de calmer ce présomptueux en lui donnant une leçon d'accelération. Je m'approche de lui, mets mon clignotant, vérifie que personne n'approche, puis repasse en 2nde et le déboite en accélérant très franchement.
La fourche se détend mais reste collée au bitume, je suis derrière la bulle ventre au réservoir, la poussée est hallucinante mais absolument pas sauvage. Je passe de 40 à 130 km/h en quelque chose comme 5 secondes. Bon OK, je n'ai pas non plus mis la poignée dans le coin comme un bourrin vu que je n'aurais pas su gérer un wheeling...
Je passe la 3, puis la 4, la 5 et la 6 dans la foulée, et me retrouve tranquillos à 4500 trs/mn. La poussée fut euphorique, accompagnée d'un rugissement jouissif, mais parfaitement contrôlable. Je ne me suis jamais senti débordé quoi. Bon en même temps, je ne flirte jamais avec les limites, et encore moins avec une sportive de 1000 cm3 d'essai que je ne connais pas !
Je me recale peinard à 90-100 pour le retour vers la concession, un sourire coincé au bord des lèvres.
Retour, parckage, photo et récupération de mon chèque. Discussion de mes ressentis avec le vendeur puis prise de congé, heureux.
Voilà m'sieurs dames.
Un petit résumé ? OK.
- look sportif juste ce qu'il faut d'agressivité
- injection au top
- freinage génial
- confort très bon pour une sportive
- protection inexistante
- maniabilité très correct
- moulin complètement "gérable" quelque soit l'utilisation
Je me laisserais bien tenter... Encore une fois...