u171173 a écrit :rocco a écrit :Moi pareil je roule au minima genre au moins une sortie tout les quinze jours, mais l'an dernier avec le froid polaire du nord-est elle est pas sorti un mois complet. j'ai pas un garage ou il y'a du jus donc jamais d'optimate. Bien que j'en ai un quand-même ...

Peut-etre que ça soit la chose la meilleure: l'allumer tout les quinze jours, et chaque mois j'ai la possibilité de re-activer la police d'assurance sans couts et faire quelque tour.
Ensuite en printemps procéder avec remplacement de l'huile moteur (et filtre, bien sur). Je mettrais essence 100 dans le réservoir avec un stabilisateur d'essence.
Qu'en pensez-vous ?
Bonsoir, pour répondre à ta question je te joins une réponse tirée d'études sérieuses non dictées par la loi du "fric"
Ma conclusion:
Le stabilisateur d'essence n'est utile que si le réservoir reste rempli avec la même essence pour une durée supérieure à 6 mois minimum mais le plus simple c'est de la consommer avant en roulant tout simplement.
Bref historique de l'étude:
L’essence, dérivée du pétrole est découverte dans les années 1860
Dans les années 1920, l’ingénieur Thomas MIDGLEY (General Motors) découvre le TEL, tétraetyl de plomb, un composé qui donne une meilleure lubrification aux températures élevées et une meilleure étanchéité aux sièges des soupapes, diminution du cliquetis, facilités au démarrage… le produit miracle ! Le carburant plombé….
Les moteurs de cette génération se contentaient d’un indice d’octane de 50 à 60
En 1939, les « additifs » font grimper l’indice d’octane à 78 pour le super et 69 pour l’ordinaire !!! (0.7 G/l de TEL) les moteurs sont de plus en plus performants
Vers 1970 l’indice d’octane passe à 93 pour le super et 85 pour l’ordinaire
Puis viens la valse des carburants avec plomb, sans plomb 1986, additivé, ARS, etc.
En 2000 disparition du super plombé 97, lutte contre la pollution, directive européenne 98/78/CE
Jusqu’en 2003 on trouvera du SP97 / SP98 additivé au potassium puis du SP 98 ARS anti récession de siège
Depuis 2004 il n’y a plus, en France que le Super sans plomb 95 et le 98…. OUF !!!
Donc de nos jours, on fait avec les carburants Sans Plomb 95 RON et 98 RON (Le nombre qui suit le type de carburant représente l’indice d’octane RON ( research octane rating ) indice recherche, bas régime et accélération // MON ( motor octane rating) indice moteur haut régime / en charge, ces nombres sont différents).
L’indice d’octane est la mesure de la résistance à l’auto-inflammation dans un moteur à allumage commandé (Moteur à essence)….. pour le diesel on parle d’indice de Cétane.
Ce nombre correspond aux exigences spécifiques des moteurs, réglés et optimisés pour un type donné.
Reste à utiliser le bon carburant 95 ou 98 en fonction du véhicule et des préconisations des constructeurs, de son année de sortie, du type de pot (catalysé ou non) …toujours se reporter à ces préconisations !!!
Depuis 2000 les professionnels constatent des problèmes de fonctionnement, que se soit des moteurs anciens ou récents, mauvais démarrage, mauvais ralenti, trous a l’accélération… phénomène plus important sur les véhicules qui roulent peu. La cause principale étant l’encrassement du système d’alimentation due à une dégradation de l’essence.
La circulaire CPDP du 28 /10/1999 a contraint les pétroliers à modifier la formulation des essences en abaissant les teneurs de certains composants.
Parmi les plus connus, le benzène passe de 5% a 1%, les aromatiques passent de 60% a 46%, et les oléfines de23% a18%. (Chiffres de 2004) ils sont soumis à une nouvelle baisse en 2005.
Or le benzène, les aromatiques et les oléfines sont les « ingrédients » de base qui permettent d’obtenir un fort indice d’octane pour se passer du TEL mais ils ont comme inconvénient d’être instables et mal conservés. (Sensibilité a l’oxydation et polymérisation)
Conservation du super SP 95 et SP 98
Si l’essence est consommée dans un délai inférieur à 3 mois, généralement il n’y a aucun souci (modification peu importantes)
Passé ce délai, le carburant subit des modifications chimique inexorable et sa composition se modifie avec le temps.
Il existe 3 stades distincts et indissociables pendant la période de stockage dans un réservoir ou un bidon …. (Entre 3 et 10 mois de stockage)
La volatilité, l’évaporation, l’oxydation
La volatilité est le pouvoir qu’a le carburant de se transformer en vapeurs, ce sont ces vapeurs qui s’enflamment dans la chambre de combustion. Elles dépendent de la température et du lieu de distribution (dépends de la latitude, commun aux USA… On parle de carburant été et de carburant hivers. Plus volatile en hivers qu’en été cela rends les démarrages plus facile)
L’indice d’octane chute lentement, jours après jours.
L’évaporation est une conséquence de la volatilité .Dans les réservoirs des véhicules les variations de températures jour/nuit forment un cycle. À cause de ces cycles les gaz volatiles sortent par les évents, on dit que les réservoirs « respirent ». Dans le réservoir le volume initial diminue lentement. D’autre part un autre phénomène apparaît ; lors de ces « respirations » de l’air +- humide entre dans le réservoir, il se crée alors de la condensation sur les parois du réservoir (cycle chaud /froid), apparition progressive du point de rosé, de fines gouttelettes d’eau se forment sur les parois, cette eau, plus lourde que l’hydrocarbure coule dans le fond du réservoir et contamine celui-ci .…. en même temps, la partie de réservoir (métallique) émergée subit de la corrosion (rouille) au processus récurrent…. Le réservoir est bon pour une restauration complète…ou son remplacement !!!
L’oxydation est alors en marche…..en effet ; la partie du liquide en contact avec cette masse d’air entretien une réaction d’oxydation avec l’oxygène de l’air, il se crée des radicaux libres suivit d’une polymérisation des oléfines ce qui provoque l’apparition de gommes…. (la teneur en gomme actuelle doit être au maximum de 5 mg/ 100ml, mais cette norme ne précise pas sa stabilité dans le temps).
Les gommes sont des particules de couleur et consistance de type caramel mou, a l’odeur forte, type goudron, elles se diluent difficilement.
Au bout de 10 à 12 mois dans un réservoir, l’essence a changé d’odeur (rance) de couleur, (brun rouge) et d’indice d’octane (plus faible) elle a tendance à s’enflammer moins facilement ou pas du tout ! D’autre part il y a contamination ; par l’eau de condensation (1g d’eau / litre d’air, donc un air chargé d’humidité fait baisser l’indice d’octane de 0.25 a .032 MON) et par la rouille des parois qui pollue le carburant …ce carburant n’est plus bon a utiliser.
Ces phénomènes sont fréquents surtout si il s’agit de carburant de basse qualité…les carburants que l’on trouve dans les stations de renommée internationales sont en général « gavés » d’additifs et sont moins sensibles…
Cependant, au delà de 12 mois de stockage, les désagréments vont se multiplier. Le carburant dénaturé, vieux, rance, provoque la désagrégation des caoutchoucs (membranes, durits etc.) et peut aboutir au blocage des soupapes d’admission :
La gomme résiduelle (teneur normalisé a 5mg/l) est véhiculée par le carburant pendant les phases de temps moteurs, celle-ci se concentre et se dépose entre autre sur la queue de soupapes et les guides pouvant coller littéralement l’ensemble. Tant que le moteur est chaud il n’y a pas collage, dès que le moteur est refroidi, la polymérisation s’effectue et la gomme durcie. Cette gomme est facilement identifiable. Couleur brun rouge, consistance proche du caramel dur, odeur caractéristique, il est très difficile de la supprimer. Elle ne se dilue pas.
Sur des petit moteurs 4 temps industriel, type motobineuse, tondeuses, quelle que soit la marque ou la technologie, soupapes en tète ou latérales, les dégâts peuvent être très importants. Carburateurs bloqués, soupapes collées, tordues, tige de culbuteurs tordus, jusqu’à la casse de l’arbre à came par réaction !!!! Aucun produit chimique n’en vient à bout si la gomme a polymérisé, il faut tout démonter et nettoyer, gratter, brosser. Attention, il faut penser à vidanger tout le circuit carburant car la même panne peut survenir quelques heures après avoir tout nettoyé si on laisse ce carburant dénaturé dans le réservoir.
Toutes ces informations sont connues depuis de nombreuses décennies par les professionnels (les vrais) de l'automobile et des pétroliers.
Donc pour moi mais on n'est pas obligé d'être d'accord:
1) il est inutile de mettre des additifs pour un hivernage sauf si on veut gaspiller son argent et engraisser les pétroliers.
2) Par contre il vaut mieux avoir un réservoir plein avec de l'essence fraiche pour éviter l'oxydation et la corrosion.
3) Stocker la moto si possible dans un lieu sec à l'abri des fortes variations de température (pour éviter la condensation interne du réservoir).
4) Consommer l'essence avec un délai grand maximum de 4 à 6 mois.
Voila pour ma petite contribution à ta question qui m'a fait rechercher quelques infos sur la dégradation de nos
très chers carburants
Sinon tu as la bonne démarche, la démarrer à minima tous les 15 jours et faire un petit tour pour se faire plaisir car la moto c'est du bonheur avant tout.......
