stillrunning a écrit :Après avoir confié ma bagnole honda à un concess et après avoir payé 10 000 balles pour un tas d'opé sensibles du type chgement de la courroie de distri (en toute confiance) j'ai retrouvé des traces de rayures et une courroie qui siifle. la bagnole était nickel à la base ilont confié le boulot à un mécano débutant du type 14 balais avec un grand sourire mais probablement CAP de méca non confirmé)
Coucou, Stillrunning !!!
Il fut un temps où "toucher" la mécanique était le but d'une vie, une vocation.
On confiait son véhicule à son mécano et l'apprenti et, s'il était le balayeur de service et le nettoyeur de pièces sales, il était aussi celui à qui on apprenait les ficelles du métier.
Certains sont devenus des petits génies, beaucoup ont laissé tomber.
L'électronique est arrivée, avec son cortège de nouveau dépanneurs aux mains propres et aux lunettes de premiers de la classe, laissant aux neuneus le soin de se salir les pattes sur la boulonnerie des diesels et les vidanges crasseuses.
Qui a le temps de former un mécanicien quand les cadences infernales, diable noir des usines dans lesquelles les ouvriers étaient des rouages corvéables à merci, ont envahi les ateliers de réparation ?
Personne, ou alors ça veut dire qu'il y a une personne de trop.
Il a fallu 20 ans pour en arriver là.
La quantité, sous le prétexte moderne du rendement, a battu en brèche la qualité.
Mélanger dans un creuset l'électronique et la mécanique, la tête et les jambes, l'amour du métier et la déception de l'échec, la conscience de ses responsabilités et accepter de souvent se faire engueuler et rarement féliciter, faire avaler ce bouillon à un gamin de 14 ans qui sort de l'oeuf et des jupons de sa mère et le regarder encore sourire, eh bien je trouve çà magique.
Nous avons fait des bâcheliers torturés parce qu'ils se sentent inutiles.
On aurait mieux fait, n'est-ce-pas, mesdames et messieurs les parents, de les laisser et même les encourager à exercer leur curiosité, à démonter leur mobylette au lieu de montrer avec un sourire ironique les 'bons-à-rien" aux mains sales qu'ils deviendront s'ils ne réussissent pas leur examen de futur chômeur.
"Il n'y a pas de sot métier, il n'y a que des sottes gens", disaient les anciens qui sentaient encore la poudre à canon de ces guerres auxquelles nous avons nous, enfants gâtés, heureusement échappé.
Enfin, voilà le résultat des courses.
Les gens passionnés assimilent très vite, à condition qu'on leur fiche la paix et qu'on leur fasse confiance.
Et si, en plus, ils sont intelligents, il arrive qu'ils créent des trucs comme des motos ou des autos et que nous, béotiens, pour la plupart, en mécanique, soyons émerveillés et éveillons nos enfant à cette folie qui s'appelle l'imagination humaine.
Je pense à vous,
Mumupoto !!!
