Mercredi 28 Mai: Neopunk en solo puis rassemblement des troupes
Ce qui était prévu : Sortie du boulot à 17h30, la moto chargée, quelques affaires à mettre dans la sacoche de réservoir et c'est parti.
Ce qui s'est passé : Sortie du boulot 18h15 ( ben oui, le seul client chiant de la semaine, c'est à ce moment là ), moto chargée mais quelques petites choses oubliées, donc tourner en rond pour finir de paqueter.
Direction autobeurk, s'agit d'arriver pas trop tard quand même. Chiant mais efficace, J'arrive à Paris. Les indications de Flamme sont parfaites, me voilà rendu en bas de chez elle. Aucun détour, pas perdu pour deux sous, pas de radar, le trajet se termine finalement bien.
Néopunk arrive à Paris en fin de soirée, bécane chargée, pour passer la nuit ici avant de rejoindre Calais le lendemain. Mon ascenseur est en panne, pas de chance, il faudra monter les bagages à pieds, m’enfin on est jeunes, on a la santé ! « Va falloir que j’arrête de fumer », première édition. On amène le Solex au garage, qu'il passe la nuit aux côtés du Black. Les autochtones semblent impressionnés à l'écoute des pots NH du Solex, Flamme s'y fait plutot bien mais se demande, en apercevant au loin des uniformes, si l'addition pots NH + circulation en sens inverse + circulation sur le trottoir ne pourrait pas égaler l'addition prune + emmerdes. Dans le doute, faisons un signe d'extinction des feux à Néopunk, signe connu de tous, souvent traduit par "22, v'là les flics!". Finalement, deux agents de sécurité qui font battre bien des coeurs sans s'en rendre compte. Les bécanes bien installées pour la nuit, nous passons aux activités du soir : nettoyage de visières, mise en place des kits radios dans les cax, test desdits kits, papotage et révision de l’itinéraire du lendemain.
Jeudi 29 Mai : "Bienvenue chez les ch'tis"
Réveil programmé tard, histoire de prendre notre dernière bonne nuit de sommeil. Après la douche et 15 cafés pour Flamme qui serait bien restée encore quelques heures au pieu, chargement des bécanes, toujours sans ascenseur. « Va falloir que j’arrête de fumer », deuxième édition. Direction Calais, le temps est gris mais nous laissons les combis de pluie dans les sacs. Bien nous en a pris, le ciel a su se montrer clément sur une bonne partie du trajet, effectué par autoroute, parce que quand même les nuages sont un peu sombres.
Fin d’après-midi, passage du panneau « Calais 70km », puis immédiatement on se prend un truc sur la tête, genre grosse pluie d’orage d’été



Arrivée à Calais, soupir, déchargement des bécanes et tentative de séchage de tout ce qu’on pouvait avoir sur nous, ainsi que de certaines affaires dans les sacs.
La petite chambre devient minuscule quand chaque espace est utilisé afin de devenir un séchoir en puissance. Un montage astucieux de deux tendeurs entre la fenêtre et le lit superposé permet aux gants et autres affaires de se succéder devant le minuscule radiateur pour sécher.
On commence à parler du trajet du lendemain, de l’Eurotunnel, et Néopunk s’aperçoit qu’il n'a pas son code de réservation du Shuttle, suite à son départ précipité de Montluçon. Même pas peur, il suffit de trouver un accès à internet et de récupérer ça dans sa boite mail. Pendant l’absence de Néopunk, Flamme, ne se considérant pas suffisamment trempée, prends une douche pour compléter l’effet de la pluie, après avoir préalablement retiré de la douche les équipements détrempés qui prenaient toute la place. Néopunk de retour, nous filons à pieds sous la pluie au centre commercial le plus proche, afin de prendre une bière bien méritée, et de s’entre motiver pour la traversée de l’Angleterre, qui s’annonce assez humide… Passage par une borne internet et consultation de la météo, ah, il se pourrait bien qu’on passe entre les gouttes…

Vendredi 30 Mai: Neopunk et Flamme chez les rosbeef
Réveil 03:00, arf c’est dur. Remballage du paquetage ainsi que des combis de pluie, direction le supermarché pour faire le plein, puis l’Eurotunnel.
En attendant le top pour embarquer, nous rencontrons un couple de français en FJR qui nous suivront (que l’on suivra?) tout au long du périple. Le train démarre, les motos n’étant pas attachées, chacun reste auprès de la sienne pour s’assurer qu’elle ne tombe pas. Flamme réalise qu’elle est dans un train, sous la mer, et que sa moto est trop lourde pour qu’elle puisse la retenir en cas de forte secousse. Stress


Après débarquement, abandon de nos Français pour prendre la route sans trainer (sait-on jamais). Le temps est gris mais sec, sparti ! Arf oui c’est vrai, faut conduire à gauche. Sur l’autoroute, tranquille, d’ailleurs on est plus souvent à droite qu’à gauche ! En arrivant aux alentours de Londres, Néopunk en tête, malgré les appels de phare de Flamme dont le GPS insiste pour contourner la capitale Anglaise, continue tout droit à la recherche de la M2, comme prévu sur le RB. Nous saurons plus tard que la M2 était une erreur du RB. Nous nous décidons en approchant dangereusement de Londres à faire demi-tour et d’écouter le GPS, qui semble savoir ce qu’il dit.
Le sac de selle de Néopunk se promène et penche dangereusement. Arrêt improvisé sur une BAU, nous repartons presque immédiatement alors qu’une dépanneuse s’approche de nous. Nous ne prenons pas la peine de vérifier si son déplacement, même pour rien, est payant

Quelques centaines de kilomètres plus tard, nous croisons une CBFS rouge, et les nuages deviennent très menaçants. Nous ressentons même quelques gouttes de pluie, mais continuons notre route. Les mauvaise langues verront peut être un rapport entre la CBF et la pluie, mais je me contente de faire un récit purement objectif de l’incident.
Arrivés avec plus de deux heures d’avance au port d’Heysham, Flamme se décide à goûter la nourriture Anglaise, bof.
Dans le grand hall où passent les véhicules pour embarquer, un bon rock des familles se fait entendre. Sacré son pour une radio... c'est en fait un groupe de rock qui joue de bons vieux standards Britons et US pendant que les motards (nous y compris ) attendent étendus au soleil. Ces petits moments là ont un arrière goût de paradis. Une heure plus tard, Flamme se réveille, cherche Néopunk qu’elle aperçoit au loin discutant avec des gens, qu’elle identifiera après réveil total comme étant le couple au FJR. En fait ils prennent le même bateau que nous, et vont au même camping que nous, décidément…
L’Anglais qui devait nous accueillir au port se faisant désirer, Néopunk, qui n’a pas envisagé l’utilité de charger son téléphone avant le départ < nous sommes trop dépendants de ces vils engins technologiques

Donc, quelques passages techniques plus tard, les motos sont soigneusement arrimées, et nous montons sur le pont retrouver l’organisateur du trip. Il nous indique où trouver une carte de l’Ile de Man, et note les points à voir durant notre séjour. Nous faisons la connaissance de 2 couples d’Anglais et d’un Danois, et réalisons que notre anglais (la langue) manque un peu de pratique. Flamme quittant la terre ferme est quelque peu traumatisée, mais ne succombe pas au mal de mer pourtant attendu. En même temps dans le genre mer calme, on fait pas mieux !
Le trajet est plaisant, les énormes moteurs diesel bercent les motards du Ferry. Le repos et la détente sont affichés sur tous les visages, l'ile de Man est prête à nous accueillir.
Arrivée à Douglas, le groupe se rassemble, et nous partons au camping par un chemin détourné, les routes étant bloquées pour les essais. La conduite à gauche semble plus compliquée sur petites routes, mais même pas peur, on s’y fait déjà. Petit passage technique à travers champs et bois, nous arrivons au camping. C’est sous un grand soleil que nous montons les tentes. Nous entendons soudain des rugissements venant de la route, qui se taisent d'un coup pour laisser place à leur écho dans les montagnes environnantes. Les fameux essais sont en cours, et la route qui passe devant le camping fait partie du circuit. Un calme olympien est déchiré quelques secondes plus tard par les furies mécaniques, moteurs à toc, impressionnant. Une douche méritée clôt cette longue journée.
Samedi 31 Mai
Réveil délicat, on a mal dormi. On s’est gelés toute la nuit, et au petit matin quand le soleil s’est levé, on crevait de chaud. Va falloir trouver une solution (solution qui se trouve en partie dans les sacoches de Néopunk, sous forme de bâches). Bref, c’est une des plus belles courses qui se déroule ce matin. On part avec le groupe en direction d’Union Mills à pied, le premier bled en direction de Douglas. 10 minutes de marches suffisent pour se retrouver près du spot convoité. Après un détour par l’épicerie du coin, détour permettant au passage de semer Flamme dans le rayon cafés, nous nous installons sur la terrace d’un pub qui surplombe la route, juste avant le droite/gauche. Le temps que la course commence, Flamme prise d’une soudaine envie, disparait et réapparait malheureusement après le départ. Tant pis, elle verra le prochain. Les motos passent trop vite pour l’APN de Flamme qui se contentera de s’en mettre plein les yeux.
Une fois la course terminée, nous traversons la route pour aller voir la course de sides en sortie du droite/gauche. Nous sommes au niveau de la route en sortie de virage, planqué derrière une cordelette qui délimite le placement des spectateurs, et nous prions pour qu’aucun side ne loupe sa sortie. Certains sides foncent droit sur nous en glisse avant de redresser, c’est très impressionnant. On peut distinguer assez facilement la position du singe, là aussi on est bluffés. Evidemment, juste avant le départ, Flamme est partie en quête de toilettes, pour revenir après le passage du premier tour. Même pas peur, un jour ou l’autre je verrais un départ !
La deuxième course terminée, notre guide Bill nous fait marcher un peu pour regagner le campement, l’occasion de rencontrer les fameux moutons à 4 cornes qui, manque de pot, ont les cornes coupées. Tant pis, on en verra d’autres. « Va falloir que j’arrête de fumer », troisième édition. De retour au camping, nous nous mettons en quête de couvertures pour la nuit, puis nous installons nos baches de protection pour la pluie, de façon à protéger du soleil pour ce qui est de ma tente (on me le fait pas deux fois le coup de la chaleur le matin !).
Le soir nous partons à Douglas en bus, au programme, pub, manger chinois, manif de stunt, et encore pub. A noter que là bas il n'y a pas de terrasses, qu'on peut boire dehors mais debout. Qu'à cela ne tienne, sparti. Par contre les Anglais sont plutôt disciplinés là dessus, on reste devant le pub, pas le droit de marcher dans la ville avec un verre d'alcool à la main, remarque c'est peut etre pareil en France, je sais pas. Bon, ça a pas loupé, l’a fallu qu’on perde le groupe, mais on était pas seuls dans ce cas, et on a ramassé un à un quatre autres membres isolés. Après un détour de trop par le pub nous nous décidons à rentrer par bus, un impérial ( deux étages ) sera notre saint bernard jusqu'au camping.
Dimanche 1er juin
La nuit fut courte, mais meilleure que la précédente. Et aujourd'hui, c'est "Mad Sunday". Le mad sunday, le circuit ( enfin la route ) qui parcourt l'ile est toute dédiée aux motards. Après avoir beaucoup hésité quant à notre participation à ce run annuellement meurtrier, nous décidons qu’il n’est pas envisageable d’aller au TT sans le faire. Ca tombe bien, nous sommes partis un peu tard, les routes commencent à être fermées : à savoir, dès qu’il y a un accident, les routes sont closes pour permettre l’intervention des secours et une enquête de police. Nous profitons du temps pas trop humide pour visiter quelques grandes villes comme Peel, Ramsey, et de nouveau Douglas. La route parcourant l'Ile et correspondant au circuit est fermée deux à trois fois par jours...
A noter, à la sortie d’un carrefour où nous avons tourné à gauche, Néopunk et Flamme reprennent tranquillement de la vitesse sur la voie de droite, et sont un peu surpris par l’arrivée d’une bar en sens inverse sur leur voie, coup de sang, coup de guidon, c'est vrai qu'on roule à gauche ici... avertissement sans frais, la suite de la route se fait sans panique, mais avec vigilance. Nous apprendrons plus tard que ce même jour, un français a trouvé la mort dans une situation similaire.
Par contre, ça a pas loupé, on s’est pris la flotte ( deux fois en tout, et pour tout pour le séjour... ), et le retour par la Mountain Road (section de plusieurs kilomètres en sens unique les deux semaines du TT

Nous rentrons au campement avec le retour du soleil, content d’avoir survécu mais légèrement déçus de ne pas avoir vu tous les fous qu’on nous avait promis pour le Mad Sunday. Apparemment il aurait fallu partir plus tôt, on le saura pour la prochaine fois.
Lundi 2 Juin
Nous partons en avance, de façon à faire un tour de circuit avant que les routes ne soient fermées pour la course. On choisit Douglas pour voir la course 600 Supersport, Flamme ayant besoin d’aller dans une banque. Les routes étant un peu encombrées en ce matin ensoleillé, nous arrivons au milieu de la Mountain Road juste au moment de la fermeture de la route. Damned. Nous prenons vite fait une route de traverse pour pouvoir rejoindre le circuit dans la vallée avant sa fermeture. Etant arrivés un peu tard dans la ligne droite de Sulby, nous décidons de nous poser là pour la première course. Le hasard fait bien les choses, nous le verrons dés le premier passage de concurrents. Flamme a très envie d’aller aux toilettes, mais Néo, conscient qu’elle allait encore louper le départ, la convainc de se retenir au moins jusqu’à l’entre deux tours. Jour mémorable, Flamme voit un premier tour de course ! Les motos passent devant nous au taquet, de l’autre coté de la route (donc à 5-6 mètres). Assis sous la cordelette de délimitation, nous ressentons à chaque passage les vibrations provoquées par le passage des motos.Le son est impressionnant, la moto passe comme une balle, puis le déplacement d'air nous arrive, entrainant avec lui odeur de moteur à plein régime. Géant ! Une fois le premier tour passé, Flamme se rue sur les toilettes. Les motos passent trop vite pour mon APN, je me contente de prendre quelques vidéos à même le sol, pour montrer la vitesse de passage. Comptez à cet endroit un bon 280 km/h pour les plus lents...
VIDEO
A la fin de la course nous décidons de nous rendre à Ballaugh Bridge, à 2/3 miles de là en contournant le circuit. Le choix du lieu n’a pas été laissé au hasard, c’est sur ce pont que les motos sautent à chaque passage. Ca aussi c’est très impressionnant, on a tout le temps d’apprécier la technique de saut des pilotes : soit ils coupent tout pour rester le plus possible en contact avec le sol, soit il mettent gaz pour faire un bond de plusieurs dizaines de mètres. Flamme s’étant renseignée sur les horaires d’ouverture des banques, elle se rend immédiatement à Ramsey pour régler ses problèmes. Néopunk est persuadé qu’elle va encore louper le départ, la Flamme ne le réalisera qu’en voyant le premier tour par hasard à Ramsey. Le poser de genou en pleine ville est assez impressionnant d’ailleurs. Je me dépêche de rejoindre Ballaugh Bridge entre les deux tours, les non-limitations de vitesse ont un avantage non négligeable dans ces cas là

A la fin de la course, les routes restant fermées pour les essais, nous décidons de visiter le nord de l’ile. La pointe nord est du pays est vraiment magnifique.
Nous rentrons ensuite par Moutain Road, le temps était magnifique, on en donc bien profité, dans les limites de vitesses autorisés. ( c'est à dire : aucune dans cette zone)
De retour au campement, nous réalisons que les tentes peuvent faire garage à moto, que les skates on parfois des moteurs, et que l'enduro c'est très pratique en camping mais faut enlever sa casquette avant d'en faire


Mardi 3 Juin
Nous quittons le campement pour quelques tours de circuit. Un couple d’amis Anglais en VFR nous suit, mais Flamme ne les ayant pas vus grille allègrement le premier feu orange qu’elle trouve (parigote attitude…), Néopunk peu traumatisé la suit, mais les Anglais restent en arrière. Nous seront très vite bloqués, déjà un accident. Après quelques détours, nous nous dirigeons vers le sud de l’ile, pour visiter. Quelques villages sympathiques traversés, Flamme s’en met plein les yeux, Néopunk se demande quand est-ce qu’on va s’arrêter pour prendre des photos, peine perdue, la Flamme ne s’arrête pas, elle grave toutes les images dans sa tête. Pause à St Mary’s Port, Flamme passe ses coup de fils urgents, Néo en profite pour prendre des photos d’un oiseau peu farouche. Remarquez qu'on s'est arrêtés exprès devant une banderole Honda, vous voyez qu'on pensait à vous

Direction la pointe sud ouest de l’ile, là où se trouvent deux petites iles à quelques centaines de mètres de nous. Après quelques passages techniques pour le plus grand plaisir de Flamme, celle-ci fini par trouver le bon chemin, et nous mangeons face à l’Irlande que l’on peut deviner au loin, Calf of Sound et Sound of Call. Que d’iles dans ce pays !
Nous continuons notre visite du Sud de l’ile par un passage à Castletown, encore un ou deux passages techniques pour aller voir l’avancée de terre du coin, pause. Néopunk part voir le phare à pieds, Flamme, préférant rester sur place surveiller les bécanes qui bronzent au soleil, s’endort allègrement sur un matelas d’herbe. Elle sera réveillée par une horde de chiens promenant son maitre, manifestement plutôt sociable (la horde, pas le maitre, qui a pris ses jambes à son cou en me voyant

Sur le retour au camp, nous nous arrêtons à Fairy Bridge, un petit pont sur un ruisseau, où les motards manxois déposent des mots demandant aux fées de prendre soins de leurs proches morts ou blessés. On a vu pas mal de mots au sujet de la famille Dunlop. C’est assez impressionnant, surtout quand on voit que tous les motards manxois saluent les fées en passant, je trouve ça mignon. Bon alors évidemment, on s’est garé de l’autre coté de la route, dans notre sens de circulation, il a donc fallu traverser. Facile, pensez-vous, et ben pas du tout ! Car autant en conduisant on se concentre sur la conduite à gauche, autant en marchant, on fait plus du tout attention… Résultat, un Néopunk évité de justesse par un motard juste devant Fairy Bridge. L’accident à cet endroit là eût été un comble


Mercredi 4 juin
Nous avons prévu de nous lever tôt pour faire quelques tours de circuit tranquilles avec le couple Anglais en VFR. Enfin pas exactement. On avait prévu que Néopunk se lève tôt pour vérifier qu’il ne pleuve pas, et que s’il fait beau il réveille Flamme et les Anglais. Il faisait beau, mais pas moyen de réveiller Flamme, qui s’est plutôt bien faite aux nuits en camping… On attendra alors que Flamme se réveille enfin pour partir faire des tours de circuit, faut bien une marmotte dans l’equipe, on l’a trouvée.

Vers le milieu du circuit, les français s’arrêtent pour attendre leurs amis anglais et américains. Ils nous doublent mais sont poursuivis par une horde de motards, Néopunk et Flamme doivent mettre les bouchées doubles pour remonter jusqu’à eux. Dernier feu avant la montagne, les Anglais et l’Américain passent, les Français restent bloqués. Spa grave, on va les rattraper dans la montagne. Néopunk prend rapidement la tête, Flamme excusera plus tard sa lenteur relative par une tête dans le gaz due à un réveil trop récent

Néopunk, persuadé d’avoir semé tout le monde (c’était pas tout à fait faux, il avait bien semé la moitié du groupe), s’arrête au sommet de la montagne pour attendre les autres. Flamme arrivant juste derrière et n’ayant pas plus envie que ça de s’arrêter lui fait un signe et va attendre le reste du groupe à la fin de la route. Néopunk voyant passer les Anglais trouve Flamme un peu lente aujourd’hui et se demande si elle n’a pas un problème technique avec sa bécane en plastique. Flamme voyant passer les Anglais attends encore pas mal Néopunk et se demande si celui-ci ne se serait pas arrêté pour ramasser un morceau de moteur, faut dire que vu le bruit que fait la Ducati, elle ne devrait logiquement pas tarder à exploser. Nous finissons par nous retrouver et repartons sur un tour pour retrouver nos amis, loupés, nous apprendrons le soir qu’ils nous attendaient au camping... Nous rejoignons le reste du groupe qui a pris place au début de la montagne pour regarder les courses, le cadre est très agréable.
Première course impressionnante (oui, je sais, encore, mais c’est vrai quoi, on est tout le temps bluffés là bas), nous sommes au milieu d’un enchainement de virages. Flamme, persuadée de ne pas pouvoir prendre de photos, se concentre sur les vidéos, avant de réaliser que, si, là, elle peut. Néopunk n’a pas attendu que Flamme comprenne pour se lancer dans les photos, il est quand même plus prompt à la détente. Nous réalisons surpris que Flamme n’a pas loupé le début de la course.
A la fin de la course, les Néo Zélandais nous proposent de marcher un peu pour aller voir la deuxième course un peu plus bas. L’idée nous paraissant bonne le Danois et nous même les suivons. Mauvaise idée, ils ont le même sens de l’orientation que Néopunk, ils nous ont fait marcher à travers bois, passer des barbelés, traverser un ruisseau, monter, descendre, z’ont même failli nous perdre (heureusement que le Danois et Flamme veillaient), le tout en combi cuir, bottes, avec casques et sacs à la main. Dure journée ! Enfin arrivés (après le départ de la course

Pour retourner vers les motos, les Néo Zélandais acceptent de suivre la route, il faut dire que malgré les virages c’est beaucoup plus court. Les Français refusent de toute façon de prendre un autre chemin, et le Danois se moque de Flamme qui promet d’arrêter de fumer, cinquième édition.
Nous rentrons au camping, un peu fourbus, et nous reposons un peu avant de partir à Douglas pour l’apéro des français. Une pluie fine commence à tomber, Flamme n’ayant plus de M&M’s propose d’aller manger à Douglas. Nous passons sur la promenade voir si des français sont déjà là, ben non. Néopunk pense qu’on s’est trompé de jour, et imagine la honte en rentrant au camping. Flamme pense qu’on s’est trompé de lieu, et insiste pour aller manger. Au resto, pas d’apéro, ici ils ne servent pas d’alcool dans les restos. La coutume locale surprend Flamme, mais ne perturbe pas Néopunk plus que ça. Néopunk joue la sécurité en prenant un plat qu’il connait, il sera déçu par la préparation dudit plat. Flamme joue l’intrépidité en commandant un plat inconnu, est surprise par l’aspect mais contente du goût. Nous repartons direction la promenade de Douglas, passons prendre une glace et tombons sur un troupeau de français déjà bien en forme. Nous arrivons ensemble sur une petite place couverte de français et de bouteilles. Peu de temps s'écoule et Neopunk est identifié par des Montluçonnais, nos deux français à la FJR sont également là. Flamme, après un verre ou deux, disparait dans la foule et revient avec plein d’adresses mails et de défis lancés aux meilleurs pilotes. Néopunk se dit qu’elle a trop bu, il ne l’a manifestement jamais vue bourrée


Nous finissons la soirée dans un pub avec des Français, dont un des futurs adversaires de Flamme. Ils nous ramènent dans leur taxi à eux : leur camionnette d'intendance. Merci pour le coca et le retour joyeux dans le master les gars.
Jeudi 5 Juin
Réveil tardif, évidemment. Nous annulons le tour de circuit prévu car la route est fermée. Nous comprendrons le soir que l’accident étant à l’origine de cette fermeture implique un membre du groupe, "Shrek", et qu’il est très mal en point. Au jour où on écrit, nous savons qu’il survivra, mais pas dans quel état ni s’il pourra remonter à moto. Nous partons pour Douglas faire 2/3 emplettes à la boutique officielle, allons voir Laxey Wheel, et partons pour un passage de Mountain Road. Neo trouve un copain de jeu en la présence d'un SV 1000 full Allemand, pas mal mené. Le temps s’y prêtant, nous décidons de refaire un tour. Mauvaise idée ! La route est bloquée au milieu à cause du fameux accident, nous redescendons sur la partie Nord du circuit et décidons de rentrer par le circuit en sens inverse. Mauvaise idée ! La route est toujours bloquée suite à l’accident de Shrek.
Demi tour et contournement du circuit par l’est, y’en a pour bien 1h. Flamme est énervée, elle sème Néopunk< traduction : Neopunk était deux voitures derrière, dans l'embouteillage ^^ > qui se demande si ce ne seraient pas les M&M’s dans son Bagster qui la font avancer < je me demande pas, j'en suis sûr >. Le ciel se couvre, la pluie tombe, Flamme refuse de s’arrêter, elle veut rentrer. Ca a pas loupé, sa combi cuir n’étant pas étanche pour deux sous, Flamme arrive trempée au camping. Elle se rue sous sa tente et entame les M&M’s.
Le groupe nous propose de nous joindre à eux pour finir les restes du barbecue de la veille, Flamme se jette sur l’occasion. Néo s'est apparemment chopé un rhume, un hamburger le réconfortera pour la soirée. Les Français rencontrés la veille viennent prendre des nouvelles du défi du lendemain matin, Flamme se désiste, un peu choquée par ce qui est arrivé à Shrek. Elle assure qu’elle paiera son coup pour cause de défaite par forfait. A noter, son principal adversaire s'est révélé être un participant performant à la fameuse Hornet Cup deux années de suite, chose que Flamme n'avait pas écouté lors du fameux apéro des Français... Néopunk avait bien enregistré lui, sourire aux lèvres, simplement avec le plaisir de goûter à ce pur moment Joe Bar Teamesque. Si si, elle avait compris, meme pas peur la Flamme!

Vendredi 6 Juin
Flamme n’entend pas son réveil, c’est con elle voulait prendre un English Breakfast. Néopunk apprend que la route va fermer plus tôt que prévu, mais c’est trop tard pour faire bouger Flamme avant 10h. Finalement, nous décidons de suivre quelques membres du groupe à pied à travers champs, cloture, et autre passage pour gymnaste vers un jardin privé, en bordure du circuit. Bien nous en a pris, l’endroit était i-dé-al, les 1000 hypersports passant parfois à moins d’un mètre de nous ! Fait important, Flamme ne loupe pas le début de la course. Faut dire qu’il n’y avait pas de toilettes…

De retour au camp, séance démontage de bâches protectrices. Puis Flamme insiste < t'avais insisté ? ha ben désolé si j'avais su ^^ > pour aller à Douglas, Néopunk n’étant pas motivé Flamme part seule, pendant qu’il reste faire un petit somme, doublé d'une petite bronzette. Plus tard dans la soirée, Bill, l’organisateur, propose à certains d’aller poser un mot pour Shrek à Fairy Bridge. Flamme est du voyage. Néopunk se réveille, pique la crème solaire de Flamme et se retourne pour faire cramer l'autre coté. C'est pas tant le soleil qui le retient sur le sol mais plutôt quelques heures de sommeil à récupérer...
De retour de Fairy Bridge, certains proposent d’aller manger au pub d’à côté, l’idée nous séduit, nous filons. Néopunk, ayant préalablement bouclé ses sacs, est détendu. Flamme n’a toujours pas réalisé qu’elle part le lendemain, et teste encore différents mets locaux. La soirée avançant, Flamme joue avec son Zippo tout neuf, et bloque la pierre. Elle est soulagée d’apprendre que son voisin est connaisseur en la matière. La soirée s’éternise, et nous rentrons au camping. Une douche, puis musique autour du feu de camp, on reste tous ensemble avant le grand départ. Flamme, ayant fini par être stressée, fait son autiste et boucle ses sacs. Après le pub, drôle d’idée, on se demande bien pourquoi la bécane tirait à droite le lendemain sur la route

Samedi 7 Juin: Goodbye Isle of Man, Goodbye friends...
Réveil de très bonne heure. Trop tôt pour Flamme, qui avait oublié de re-régler son réveil après avoir fait ses sacs la veille. Ca lui permet de prendre 15 cafés tranquille. Nous partons plus tôt pour remplir le réservoir du Solex, et commençons l’embarquement dans le ferry avec le groupe. A bord du ferry, l’ambiance est au réveil, et au départ. Certains sont contents de se rapprocher de leur lit, d’autre sont déprimés de quitter ce petit paradis sur terre. Le ferry approche de l’Angleterre, nous disons au revoir à nos amis, et regagnons nos motos.
Nous repartons d’Heysham, temps couvert mais sec, en direction de Folkestone, où nous prendrons ce soir l’Eurotunnel pour Calais. Sur la route 3 gouttes de pluie, le temps de trouver une aire de repos ça s’arrêtait, on a pu faire la route sans sortir les tenues de pluie. Nous noterons juste le passage de Dartford Crossing, sur le contournement de Londres, qui s’est avéré être... un immense pont, au grand damn de Flamme et de son vertige. Arrêt clope improvisé dans la foulée sur une BAU, puis nous repartons de plus belle, sans voir de dépanneuse cette fois-ci. Sur le Parking du Shuttle nous retrouvons notre couple de Français en FJR, c’est quand même impressionnant

Arrivée à Calais, nous disons au revoir aux deux français et regagnons notre hôtel. Ce soir nous mangeons au resto ( resto de motards ), et nous mangeons français !!! Flamme sort fumer une cigarette, et reviens après s’être fait draguer par un jeune caïra et une vieille femme


Dimanche 8 Juin: Fin
Nous partons pas trop tôt en direction de Paris, le temps est gris mais pas menaçant. Le trajet est rapide, on veut rentrer. Nous nous séparons peu avant Paris, Néopunk contournant la capitale, Flamme se dirigeant droit dessus. ça tombe bien, on aime autant les adieux l'un que l'autre...
De retour dans nos chaumières, nous gardons des images plein la tête de ce magnifique trip. Ces deux lettres "TT" sonnent d'une façon particulière à tout ceux qui l'on fait. Une course folle, un rassemblement mythique de 40000 motards et une Ile superbe, un moment d'éternité. Et une question revient encore et encore : « c’est quand qu’on repart ?? » (© Vinette).
Texte: Neopunk et Flamme
Photos: Neopunk, Flamme et James E. Millington
Merci à Bill de Bike Tours UK pour l'organisation, et à tous les membres du groupe pour leur amitié et leur bonne humeur.
Une pensée pour Shrek, get well soon, hope to see you later in Isle of Man

Merci aussi au Black et au Solex, pour nous avoir accompagnés partout sans encombres durant ce périple de 3000km.