Trente motards sur la route. Plus un. L'arme fatale. Au carrefour de la Belle Cantinière, Franck Forestier a tout du motard qui cherche sa route. Un pantalon beige, un blouson, un casque bleu joliment décoré et une belle Yamaha 900 TDM noire toute neuve. Méfiance. Franck Forestier est adjudant. Hier pour la première fois, il bossait en civil au guidon de son engin noyé incognito dans le flot de circulation (• photo J.-F. B.). Redoutable pour repérer les infractions qu'il peut transmettre ensuite aux «bleus» postés à l'entrée de l'aire de repos.
«C'est tout nouveau cette façon de travailler. Faire de la police de la route en civil, ce n'est pas inné», reconnaît l'adjudant pionnier. «Cela va forcément être efficace», pronostique son chef, le capitaine Pascal Hédan, patron de l'escadron de sécurité routière. S'il faudra sans doute autant roder le dispositif que la machine, la Yam' pourrait bien se révéler redoutable. «A deux dessus, avec un simple brassard gendarmerie, cela permet non plus de seulement signaler mais d'intercepter les contrevenants. Cela évite de mobiliser un équipage pour l'interception», note Pascal Hédan. Elle sera aussi difficilement repérable jusqu'à ce que s'allument le petit clignotant bleu et le deux-tons dont est équipée la moto. «Effet de surprise total!»
Sa première sortie était hier pour les poids lourds. La moto banalisée tournera à l'avenir sur toutes les routes de la Charente. Il faudra s'y faire. Trente-neuf autres départements viennent aussi s'en être dotés.
Je confirme car vus à Jarnac pendant 2 jours ... 2 motards en tenue, plus un en civil (blouson noir et rouge cette fois-ci) ... Le "civil" tourne, arrête le contrevenant dès qu'il repère une infraction et klaxonne ... aussitôt rejoint ...
