Honda CBF 500, 600 et 1000 N NA S SA et FA - cbf600.fr

Bonjour à tous,

Je m'appelle Michaël, j'ai 24 ans et après 8 mois de varadero 125, j'ai décidé de passer le permis A (j'ai déjà le plateau - circu le mardi 21 août).

Je me suis bien amusé au guidon de ma vara, mais comme pour beaucoup sa faible puissance commence à m’ennuyer et je me suis fais quelques frayeurs sur le périf parisien mouillé qui m'ont motivé à prendre une moto avec ABS.

Je sais déjà que ma future moto sera une CBF600s :
_ c'est un choix logique après la varadero
_ recommandée par mon mono de la moto école
_ adapté à mes besoins : rouler tous les jours en ville et périf parisien + voyages occasionnels (par exemple : virée à Etretat ce WE avec ma copine. Ma vara l'a fait, mais c'est looooong...)
_ j'ai pu essayer la version naked qui m'a convaincu au niveau de l'agrément moteur (remarque après une 125 et les er6 de la moto école, c'est pas dur...)

Par contre j'ai été étonné de la faible décote de cette moto : env. 4 000 Eur pour des modèles de 2008 avec à peu près 25 000 km et sans équipements additionnels. Est-ce que cela va baisser cet hiver ? Si oui, dans quelle mesure ? (à une vache près)

Sur ce, bonne route !

Me revoici ! Et avec ma moto ! (Attention : je raconte ma vie de jeune motard inside !)

Alors je préviens : j'ai fait tout le contraire de ce que j'ai dit dans mes précédents post : j'ai pris une carbu avec beaucoup de km. Mais je vais me planquer derrière l'expression "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis".

Je suis donc (un heureux) propriétaire d'une cbf600s de 2006 depuis le samedi 8 septembre. Lorsque je l'ai achetée, elle affichait un kilométrage respectable de 84 000 bornes et cet achat fut, ma foi, assez épique...



J'écumais en effet les sites de petites annonces à la recherche d'une moto dans mon budget (2 500€ max), lorsque je suis tombé sur cette moto. L'annonce était alléchante : moto bien équipée (selle confort, bulle haute, poignée chauffante, alarme...) pour seulement 1 900€. Le seul hic, c'est qu'elle était à Salon-de-Provence et moi à Paris...
Je décide de prendre tout de même contact avec le propriétaire pour obtenir plus de détails. Le vendeur s'est avéré très sympa et surtout très arrangeant : quand je lui ai dit que je suis de Paris, il n'a pas fait d'histoire pour abaisser le prix de 100€ pour tenir de compte des frais de déplacement (train à l'aller et essence/péages au retour). Il est également venu me rejoindre à la gare d'Aix-en-Provence TGV afin de m'épargner les correspondances pour rejoindre Salon-de-Provence. Il a enfin fini de me convaincre en me fournissant les photocopies des factures de révision de la moto, prouvant qu'elle était bien entretenue.

Le samedi 8 septembre, me voici donc arrivé à la gare TGV d'Aix et j'y rencontre le vendeur vers 15h00. Après un bref essai et les vérifs d'usage (celle du plateau), je constate qu’elle n’a q’un seul défaut : ses plaquettes couinent (pas des Honda) malgré des disques en bon état. J'achète donc la moto comme convenu à 1 800€ et c'est à ce moment que la (belle) aventure commence...

Pour rentrer sur Paris, j'ai décidé de ne pas prendre le chemin le plus court (Avignon, Valence, Lyon, Dijon...), mais plutôt de faire une halte du côté de Limoges, d'où je suis originaire. A la base, je souhaitais faire un max de petites routes en passant par Millau, Rodez, Figeac puis Brive et enfin Limoges. Mais, par manque de temps, j'ai été obligé de faire du full autobeurk (Montpellier, Narbonne, Toulouse...), ce qui rallonge pas mal, mais qui est aussi plus rapide. Au final, j'ai parcouru environ 1 100km en deux jours (700 km Aix => Limoges et 400 km Limoges => Paris) et cela m'a permis de me rendre compte du confort de cette moto.

A ce propos, une petite parenthèse : j’appréhendais beaucoup le retour car tous les motards de mon entourage me disaient que j’étais fous en tant que jeune permis A de faire une telle distance avec une moto que je ne connaissais pas, que j’en aurai plein le dos au bout de deux heures, etc...
En réalité, je n’ai éprouvé aucune fatigue physique sauf des douleurs dans le poignet droit à force de maintenir l’allure (la poignée est assez dure).

Depuis mon retour sur Paris, je l’utilise au quotidien et elle se substitue parfaitement à ma Varadero (que je garde sous le coude au cas où). Sa réserve de puissance, ses bons freins ainsi que l’ABS sont très appréciables et je n’ai que deux petits reproches : la garde au sol un peut limite (trottoirs + collecteurs d’échappement = bruit désagréable) et sa relative lourdeur à l’arrêt...

Voilà ! C’est tout et pour ceux qui n’ont pas eu le courage de tout lire ! La seule chose à retenir : je suis heureux avec ma CBF ! (ma copine fait un peu la gueule )

Quelques news depuis mon dernier message. Je passe souvent sur le forum mais sans avoir forcément quelque chose à raconter. Là, il y a matière :

Ma CBF600s de 2006 a été transformée en épave par un indélicat fin juin 2013 sur le périphérique au niveau du pont de Bercy.

Vendredi 28 juin au matin, je me rendais à mon dernier cours de toute ma scolarité (je suis diplômé depuis juillet par mon école d'ingénieur) et je circulais sur la voie 1 (la plus à gauche) du périphérique à faible allure (<50 km/h). Là, un mec normal (voir à la fin), dans une voiture normale, roulant moins vite que moi sur la voie 2, décide de passer sur la voie 1 alors que j'arrivais à son niveau. Pas de contrôle d'angle mort, même si je suis certain que j'étais visible dans son rétro, cligno enclenché bien après avoir franchi la ligne de séparation des voies. Il percute avec son aile avant gauche l'avant droit de ma cbf et m'envoie vers le béton centrale. Je parviens à éviter de me fracasser contre le béton central mais je ne peux éviter la voiture de devant qui entre temps avait pilée (circulation en accordéon) et que je percute au niveau de son feux arrière droit. Le choc m'envoie par terre, mais à très faible vitesse (<5km/h) car j'ai freiné tout du long de la manoeuvre.

Au final, des motards m'aident à me relever et s'assurent que le fautif ne s'enfuie pas. Quand je constate que ma main saigne, j'appelle le 112. Les pompiers et les flics déboulent et sécurisent la voie. Je suis soigné et auditionné par les policiers dans le camion des pompiers puis transféré à l'hôpital Saint-Antoine.

Conséquences de l'accident :
- Pour moi : je n'ai pour ainsi dire rien. L'ongle de l'index droit à intégralement sauté, mais sinon rien. Depuis l'ongle à repoussé et on peut dire que je m'en sors très bien.
- La moto : impossible de la redémarrer sur place : obligé de la faire remorquée et pas le temps de contacter l'assurance je dois faire confiance (et payer cher - très cher) au dépanneur appelé par la police. Elle sera déclarée épave par l'expert quelques jours après. Dommage, elle avait 94 000km et j'aurai bien voulu lui faire passer la barre des 100 000km...

Quel bilan en tirer ?
- D'un point de vue conduite, je n'aurai rien pu faire de plus. Impossible de prévoir le changement de file de la voiture et son coup de volant était trop vif pour que j'ai le temps de réagir.
- A propos du conducteur de la voiture : juste après l'accident je me suis énervé contre lui. C'est normal diront certains. Toujours est-il qu'il avait l'air profondément embarrassé qu'il n'a pas cherché à se défiler. Il a reconnu ses responsabilités devant les policiers. C'est juste quelqu'un comme vous et moi (bon ok, il n'est pas motard ) qui a eu un moment d'inattention. Après avoir discuté (un peu) avec lui je n'arrive pas à lui en vouloir.

Au final : j'ai été complètement indemnisé (j'ai même reçu plus d'argent que j'en avais déboursé pour l'achat de la cbf ) et je continu ma vie de motard sur une... CBF 1000 F que j'ai acheté fin juillet et avec laquelle j'ai déjà fait 7 000 km (Portugal, Galice, et trajet en tout genre).

Voilà c'est un peu long mais je pense que c'est une expérience à partager.