

"Tu as regardé un peu l'itinéraire ?" me sort ma Voisine à 8 h 55 du mat dégainant des plans à l'ami-Google-Mappy-Via-Michelin imprimés.

"Ah ben non, je sais même pas où c'est !"
Ca promet ! Moi qui comptais gentiment me faire guider par une blonde

Un épisode anthologique à la Dédé-GPS se profilerait donc ?


Bon bah faut se taper du Centre Var quoi. Le scénario passe dans ma tête : des vignes, des maisons, des pins, des vignes, des maisons, des vignes, des pins... et une toujours frisquette vallée du Gapeau pour varier les plaisirs

A l'approche de Brignoles s'établit un savant langage des signes à chaque panneau annonciateur de giratoires : Seven Power in action !


Passé le Val je commence à bien moins faire le malin car la route s'embellit à mon plus grand étonnement, se colore et s'embaume !


"Tu aimes ça hein ?" me dit ma Voisine, remarquant sans doute des rictus expressifs trahissant l'intoxiqué

Eh oui je m'y fourre dedans


Et j'en abuse


Et je me fais même abuser car la route... mon dieu la route !

Etroite mais pas trop, elle ondule, elle virole son billard à dose jouissive et... le langage des signes prend une autre forme que ma Voisine se fera un plaisir de décrire et commenter (gaffe quand même




A Barjols mes gestes se traduisent verbalement. FlyingVoisine n'en reste pas stoïque et a dégainé pour la 1ere fois de la journée son appareil photo :


Et même Papy se joint à nous et le dit avec des fleurs




Et cette route merveilleuse se poursuit. Je disais quoi tout à l'heure moi ?

Parce que là...
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Dans le Var, mais ailleurs le Baron ! Dans un rêve !
Un rêve qui se poursuit jusqu'à Sillans la Cascade, but de ce voyage féérique.
Il nous faut attendre la dispersion de touristes qui se photographient à tour de rôle devant la magnificence presque exotique de ce site. Non je ne vais pas dire qu'ils gâchent tout à s'y tirer leur portrait en short et casquettes. De toute façon je ne les regarde pas.

La patience paye. Le lieu devient notre le temps d'un pique nique.

Mais avant d'attaquer les sandwiches, il faut que j'étende mon linge


Mais les flots de parole ne sont rien comparé à ces flots :





Les bonnes choses ont une fin et c'est par une autre émotion que nous devons partir aussi précipitamment que l'eau qui se déverse dans ce bassin de rêves. Un touriste (oui ils sont revenus) nous baragouine dans un franco-allemand qu'une moto Honda Seventy


Coup de chaud dans tous les sens du terme pour remonter sur le parking, même avec la Bering sur le bras. Ouf ! Titine et Pimprenelle n'ont pas bougé et nous attendent sagement.
Nous repartons après avoir laissé le temps au palpitant de redescendre à un rythme raisonnable. Mais ma Voisine n'a apparemment pas satisfait sa soif d'émotions : 1ere enclenchée et débrayée, elle s'offre un démarrage du moteur en burn ! Mode BurningWoman Powaaaaaa !


A nous les virolos du retour. Sans des impératifs nous serions allés bien plus loin, mais on se rattrapera


Merci ma Voisine adorée
