... Comme d'habitude, quand je pars, c'est pas pour faire le tour du quartier 
... Là, l'objectif, c'est de voir quelques sommets dans les Alpes italiennes 
, tout ça en partant de Marseille 
... Eh oui, à priori, cela ne parait guère possible, il faut donc que j'aille vérifier 
... Je dois quand meme remercier Jéjé84 
qui a émis le souhait au cours d'une discussion, d'aller voir ce qu'il y avait derrière le Col Agnel, coté Italien. Il m'a contraint à trouver un itinéraire un peu hors normes pour éviter de redecendre jusqu'à Cuneo, un grand merci à lui 
...Départ de la maison à 6h30
. Un bout d'autoroute pour avancer un bon coup puis petit café réparateur à Tallard à 8h15. Ensuite, Savines, Embrun, Guillestre, la vallée du Queyras et voici la première ascension de la journée, le Col Agnel (2744m) . La montée est trés belle et j'arrive au sommet à 10h00.Voilà, à partir de là, les choses sérieuses commencent. Je vais plonger en Italie pour un grand moment, m'enfoncer dans les montagnes sur des routes minuscules, tout ça tout seul et sans couverture téléphonique (je n'ai pas l'option Europe) : pour moi, c'est l'Aventure
!C'est parti, je descends le col Agnel coté italien. La différence avec le coté français est flagrante. Autant chez nous, il y a trés peu d'arbres, autant là bas je me retrouve rapidement dans la foret. Cette descente est longue, le revetement est parfait. Elle me mène au fond de la vallée. Autre différence entre la France et l'Italie, chez nous il faut calculer les points de ravitaillement car il y en a trés peu, chez eux, il y a une station presque dans tous les villages (un soucis de moins donc...).
Arrivé au village de Sempeyre, j'attaque la montée vers le col du meme nom qui est donc la seconde ascencion du jour, le Col de Sampeyre (2284m)
. La montée est superbe, elle débute dans la foret, c'est trés étroit et le revetement est correct sans plus. Puis je sors de la foret et je navigue en haute altitude jusqu'au col. Le point de vue là haut est sublime 
, je suis entouré de sommets légèrement enneigés, le terrain est un gazon d'altitude... le bonheur ressemble un peu à ça ...J'attaque la descente dans la vallée suivante. J'ai le choix entre deux itinéraires, un trés rapide et l'autre plus tournicotant... Vous me connaissez, vous savez quel est mon choix dans ces cas là
. Pourtant, un problème surgit : la route est fermée par arrété préfectoral pour travaux... Et zut !... mais voyons cela de plus prés, une barrière qui laisse la place de passer, un panneau d'interdiction... Je suis pas venu de si loin pour faire demi-tour, j'essaie donc et je verrais bien 
. La route est étroite, sinueuse, des ponts, des tunnels, des barrières en fer pour border le précipice, le revetement est imparfait, quelques portions sont en terre (eh oui, la route est fermée, car ils font les remises en état aprés l'hiver), tout ça dans une gorge qui se resserre sur le bas... C'est fantastique ... je suis seul au monde, à part deux motos qui ont également bravé l'interdit dans l'autre sens (les motards sont indisciplinés, c'est bien connu 
...) bref, si j'ai un incident là, il faudra sacrément etre inventif pour m'en sortir... Mais bon, ça passe et j'arrive enfin au fond de la vallée.Pas le temps de me détendre, trois kilomètres à peine de bonnne route que déjà il faut réattaquer la montagne. Meme topographie que le col précédent, montée superbe encore, étroite, dans la foret une nouvelle fois
. Le revetement est correct. Par contre, encore un problème de route fermée, et meme analyse qu'auparavant : je contourne la barrière comme s'apprete à le faire un autochtone qui me fera comprendre que les interdits, c'est pour les touristes !... Je continue donc mon chemin dans la foret, le revetement est un peu dégradé et de nouveau, je croise quelques portions en terre, jamais plus d'une vingtaine de mètres, donc sans soucis. La route finit par sortir de la foret et remonte un vallon en longeant un torrent avant de le franchir. Et là, nouvelle chaine en travers au beau milieu du pont. Pour la contourner, cela ressemble au permis moto, un passage de trente centimètres de large, 5m de long, à gauche un muret en beton, à droite le torrent en contrebas ... je réfléchis trés peu et je me lance... ça passe royal !... Je retourne voir ce passage... en réfléchissant plus longtemps, je crois que je ne serais finalement pas passé (j'avais uen solution de réserve fournie par un groupe de motards croisés un peu plus bas (sur la portion fermée donc... et oui, l'indiscipline des motards est confirmée ...), il suffisait de desserer deux gros boulons qui fixaient la chaine...). Je reprends la montée au milieu d'un magnifique gazon d'altitude et j'arrive enfin au bout de ma troisième ascencion du jour, le Col d'Esischie (2370m) . La vue est une nouvelle fois imprenable, grandiose. La pause repas s'impose dans un tel lieu, je ne peux résister... une breve sieste suivra d'ailleurs !
, la route est trés étroite, à peine la largeur d'une voiture, le revetement est bon tout de meme, sans plus. De nouveau, une légère descente puis la sixième ascencion vers le Col de Valcavera (2416m) 
...
!!!... Le départ ayant eu lieu à 6h30 et le retour à 19h30, cela fait 13h de moto 
... Waouh toujours...
qui, j'en suis sur, se régaleront autant que moi aujourd'hui 
, mais après avoir lu la fin du post je suis 
!!!... C'est "propriété privée" ou alors ça vaut bien un café lors de la prochaine balade 
... 
... Aprés, suivant le point de départ, on peut accomoder le chemin du retour comme sur le tracé, mais en venant de Marseille, ça fait un peu juste...