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CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

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CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Neopunk » sam. 16 mai 2009 00:15

L'autre sujet étant déjà glorieusement pourvu de nombreux posts avant même la mise en ligne du CR, avec une bonne idée de notre modo : Noisette Addict, je créée un post spécifique texte et photo, histoire de faire propre :mrgreen:

Voici donc, parmi tant d'autres épopées auxquelles ont participées les membres de ce forum, le CR texte et photo du Bol d'Or Classic 2009.
Jour par jour, début ce vendredi pour terminer, comme en vrai, lundi prochain :D


Ce CR ne se veut pas exhaustif mais essaye de conter ce weekend de façon fidèle
Ce CR se veut très égoïste en centrant l'histoire, les actions et les lieux autour Du Neo Racing Team :mrgreen:
Mes potos du team interviennent pour améliorer ce CR par leurs précisions, anecdotes et commentaires.
Ce CR ne remplacera jamais les émotions que nous avons tous vécu ce weekend là, pour ma part, un de mes plus grands weekend motard et de motard.
Cacahuète, boisson, siège confortable, installez-vous, nous voilà parti pour le

CR à plusieurs mains DU BOL D'OR CLASSIC 2009 - NEO RACING TEAM

code couleur :
normal : Néo
violet : Flamme
bleu : Adrien
rouge : Célestin
vert : Zouav
jaune : Tigrooo
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Neopunk » sam. 16 mai 2009 00:16

Préambule, introduction et...
Jour 1 - Vendredi 10 Avril

Préambule

Trois ans que j'usais mes bottes moto au Bol Classic.
Trois ans que je prenais des photos de moto, de piste, de mécanique, de pilotes tout en squattant le box d'un ami.
Trois ans que je les regardais avec envie, mais sans m'identifier, en me disant que c'était des sacrés gars.
Trois ans de rodage en fait, car finalement, lors du Bol Classic 2008, c'est le tilt. On discute avec un pote motard et on se dit qu'on le fait, c'est décidé, et ça sera pour 2009.
La moto ? Le pote chez qui je squatte me propose une machine qui a déjà couru, il me la prête, il suffit de la préparer.
Les pilotes ? Et bien bibi et son poto.
Le team manager et l'équipe ? Bibi et des potos, rien n'est encore réfléchi mais les potes sont toujours là quand on a besoin d'eux ( et qu'on a des bières pour payer... :mrgreen:)
Yapluka : gaz !

Préparation

Autant le dire tout de suite, on peut s'y prendre autant de temps à l'avance qu'on veut, on est toujours en retard à la fin. Un dérivé de la loi de Murphy sans doute...
Entre temps, mon coéquipier déclare forfait : nouveau boulot, pas de weekend possible, Bol Classic impossible pour lui.
Le prêteur de la moto me trouve un autre pilote, Philippe, la grande aventure continu avec lui. Ce n'est que partie remise avec mon pote.
La moto est une MARTIN KAWASAKI 750 H2 de 1976 surnommée lors de sa sortie the Widow Maker - la faiseuse de veuve
750 cm3, 2 temps, 80 CV en prévision. Equipée course avec des éléments Martin. Une participation au Bol Classic en 2006, 3 chutes, 3 tonneaux, 3 pilotes en vrac ( une clavicule, deux poignets, une cheville pour le lot ). Elle a quand même terminée la course dans ces circonstances, j'en déduit que rien de grave ne peut donc nous arriver.
Image Image
Environ 50 heures de mécanique pour préparer la moto : deux dépose-repose du moteur, deux démontage remontage totale du tout, un nombre difficilement calculable d'ajustement pour certaines pièces et les carénages.
Environ 40 heures de préparation administrative : dossier, prévision logistique, récupération de matériel etc
Deux sessions pistes de 20mn pour la faire tourner et la prendre en main deux semaines avant le Bol. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'on perd quatre ou cinq choses à cause des vibrations... une grosse séance de vissage frein filet revissage réglera une partie du problème.
L'avant veille du chargement de la moto pour Nevers, je finis les derniers préparatifs : pose des décalcomanies Néo Racing Team et des noms des pilotes.
Tout est prêt...

Le Team

Pilote Bleu : Philippe
Pilote Blanc : Bibi
Team Manager : Bibi
Chronométreuse : Lucile ( Flamme )
Panneauteur : Julien ( Julio )
Sécurité Incendie : Olivier
Ravitaillement : Christian
Mécano : Didier
Photographes : Xavier ( Zouav ) et Adrien ( B.)
Cinéaste : Célestin (B.)
Intendance : Christophe ( BadBoy )

J-1 Jeudi

Chargement de la moto et des pièces dans le camion de L'Alain Cortot Racing Team ( le poto prêteur de la moto )
Préparation du camion du team avec chargement de la nourriture, des outils, des matelas, chaises tables, frigo ( bières ) et des équipements pilotes et moto.
Une journée à courir partout et à se poser mille fois la même question : est ce que j'ai rien oublié...

Jour 1 vendredi

Rendez-vous est donné sur le parking du point accueil de Magny-Cours pour 9h pour l'Alain Cortot Racing Team, les pilotes et le mécano du Néo Racing Team
Finalement, le départ se fait groupé de Montluçon et entraine un retard d'une bonne heure.
Prise des pass mécanos, pilote et voiture à 10h30 auprès des hôtesses du point accueil (très mignonnes, il faut le dire).
Installation des véhicules dans le paddock, puis organisation du stand dans les Box numéro 11 et 12.
Coup de fil / SMS des différents membres du Néo Racing pour indiquer leur heure d'arrivée approximative.
Ceci me rappelle le moment où Julio et moi avons appelé... on avait commencé la route à un rythme hyper cool... et Julio qui dit : "on arrive dans environ 1h..." moi sur mon road book il restait 160km... j'ai un peu tiqué mais bon, finalement on aura mis un peu plus de temps...
Le déchargement est effectué quand l'Alain Cortot Racing Team met la table. J'attends les premiers coup de téléphone d'arrivée de mes mécanos.
Honneur aux dames, la première arrivée est Lucile. Elle a son pass en main et m'attend devant l'entrée du circuit.
Je m'empresse donc de la rejoindre pour l'aider à transporter ses affaires et la guider jusqu'au stand.
Entretemps, Adrien, Célestin et Christophe sont arrivés sur place en voiture. Parfait, je leur indique de rejoindre Lucile à l'entrée, de prendre ses affaires et tout le monde redescendra aux stands grâce à cette BAR providentielle.
Une fois arrivé à l'entrée, la voiture est là, le black aussi mais pas de trace de Lucile. Elle a encore bien écouté ce que j'ai dit et à commencer à tracer en direction les stands tout sac en main ^^ J'aimerais quand même bien comprendre comment t'as fait pour me louper en allant des stands à l'entrée... J'ai coupé au plus court ma chère, par la passerelle et le village ^^
Nous la rattrapons et l'embarquons dans la voiture en cours de chemin. Arrivée au stand, présentation sommaire entre les membres des deux teams.
Petite visite de stand, de la ligne de chronométrage et des installations puis installation des nouveaux arrivés.
Oui oui, on est bien dans les mêmes box que la formule 1 avec accès direct sur la voie des stands et la ligne de chronométrage, vu sur la piste et les tribunes encore vides (il ne manque que les top models qu'on trouve dans les stands de F1).
Image Image Image Image Image
Julien et Xavier passent un coup de téléphone, ils sont arrivés, Célestin, Adrien,et la voiture du team vont les chercher.
Le temps de sauter dans la voiture et de guider Célestin qui a déjà oublié le chemin par où on est arrivés (note : ne pas l'envoyer chercher des bières tout seul (et pourtant on m'a bien envoyé faire les courses à l'intermarché, z'ont pas peur les gars!)), nous voici devant les grilles d'entrée du circuit, alors que Julien et Xavier manoeuvrent pour garer leurs motos à côté du Z de Flamme, à l'exterieur du site. Petites salutations et chambrage de circonstance (à propos de t-shirts, de crasse et de trous dans des sacoches... des motards qui se rencontrent, quoi...) et on fourre leurs affaires dans la bagnole (d'accord, on a un peu l'air con en boîte à roues sur un évènement moto, mais alors qu'est-ce que c'est pratique...), direction les paddocks.
Image Image Image Image Image

Quelques courses sont encore à faire, oubli et manque de temps la veille pour finaliser tout ça. Un tour de voiture à l'intermarché du coin et l'intendance du team a réglé le problème (ah, vous voyez bien que c'est pratique, une bagnole...).
Les essais libres s'annoncent : je passe en premier et me charge de roder les pneus neufs.
Arrivée Olivier juste avant que je ne parte pour les essais libres, je l'ai au bout du fil quand la séance commence, je laisse le téléphone à Lucile pour sauter directement sur la moto.
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Je fais 10 tours en tout. Je n'ai tourné qu'une fois à Magny Cours, le circuit est toujours aussi grand et le but est de bien re-mémoriser le tracé.
Trois tours de rodage pour les pneus et gaz. Tout se passe bien, c'est l'occasion de jeter un oeil sur le panneautage pour également roder ça.

Image Image Image Image

Mon équipe est bien placée, j'ai donc le temps de sortir du pif paf et d'accélérer dans la ligne droites des stands avant de tourner la tête pour voir le panneau.
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Par contre, la moto a un soucis de carburation, elle monte mal dans les tours et impossible de passer la 5 dans la ligne droite avant adélaïde.
Meilleur chrono de la séance pour moi : 2.38 à 4 secondes du probable temps de qualification, en étant tranquille, je suis content.
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De retour au stand, je vois Olivier sur le ligne de chronométrage, il a été accueilli par les membres du team.
J'attends l'avis de Philippe pour le moteur de façon à ensuite exposer le soucis à notre mécano Didier.
Philippe enchaine et attaque direct, temps final meilleur de 3 secondes que le mien. Cet écart sera constant tout le weekend en sa faveur ( sauf sous la pluie, ou j'ai sorti les rames histoire de claquer les chronos :mrgreen: )
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L'équipe est maintenant au complet. La fin des essais permet de faire plus ample connaissance pour ceux qui ne se connaissent pas, et de prévoir la journée du lendemain.
Le début des essais libres le lendemain à 8h30 indigne Lucile, qui considère que ces heures sont indignes d'une vrai compétition moto. Absolument, c'est tout simplement inhumain!
Les essais qui se sont déroulés cet après midi sont hors compétition. les pilotes ainsi que la moto doivent donc passer le contrôle technique.

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Une longue file d'attente est déjà en place lorsque nous arrivons. Se côtoient les bracelets roses ( démonstrations ), jaunes ( mécanos Bol Classic ), bleu et blanc ( pilotes bol Classic ), le tout dans la bonne humeur. Première épreuve, le sonomètre. Aucun problème pour nous, 102 db, soit le maxi, la moto est validée. Un autre équipage se présente avec sa quatre cylindres et la chanson n'est pas la même... beaucoup trop fort. Cinq minutes plus tard, la moto repasse et valide haut la main un niveau sonore "raisonnable"... en tournant comme une patate....
Les commissaires techniques se disent que de toute façon,tout ces vieux tréteaux font des bruits bizarres...l'essentiel, c'est qu'il le fasse pas trop fort.
Le mécano filou se dit que sur trois pattes elle marche beaucoup moins bien, mais au moins elle passe le contrôle... Le fil de bougie fautif sera bien évidement rebranché avant la course :mrgreen:


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Viennent ensuite le contrôle des pilotes, les combinaisons, les casques et les gants sont inspectés, puis validés pour la course.
Une fois ces démarches administratives faites, le retour au stand est définitif, tout est fait pour aujourd'hui.

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Al passe un coup de téléphone, il part tard du boulot et sera la le lendemain matin.
Didier notre mécano travaille sur la moto après le débriefing des deux pilotes. Impossible de passer la 5 dans la ligne droite d'Adélaïde également pour Philippe.
Il re-règle les niveaux des aiguilles dans les carbus et redémarre la moto. Rien qu'en la faisant chauffer, le moteur a un tout autre comportement. Les temps tomberont le lendemain de quelques secondes rien qu'avec ce réglage.

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Il est bon de remarquer que Didier, en excellent mécano qui n'en est pas à son coup d'essai, règle les carbus au nosimètre et juge d'un bon réglage à grand coup d'accélérateur dans les esgourdes ! Il n'empêche... à peine plus de 7000 tr/min avant réglage, 12000 tr/min après réglage... ça s'appelle l'expérience !
Le repas du soir dans le stand est animé d'une bonne ambiance, autour de pizzas et autres mets culinaires évolués. Remercions Christophe des miracles qu'il a fait avec la pauvre nourriture que j'ai fourni.

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A la fin du repas, une constatation est faite, le Néo Racing mange d'un coté de la table, l'Alain Cortot Racing de l'autre, sans vraiment avoir fait exprès.
Résolution est prise pour le lendemain, on mixe les "jeunes" et les "vieux" pour le repas du soir.
Avant la nuit, les motards de l'équipe tentent un coup de poker, et vont chercher leurs bécanes à l'entrée, vas-y que j't'embrouille le vigile "faut qu'on rentre les motos", Flamme qui joue du décolleté, et le tour est joué, les motos sont entrées dans le paddock et passeront la nuit avec leurs propriétaires, blotties les unes contre les autres dans le box, histoire de se tenir chaud.
Je tiens à préciser que je n'ai pas embrouillé le vigile de l'entrée... me suis juste bien démerdé pour que la Noiraude fasse un roupillon dans un vrai box de compétition à quelques mètre de la ligne des stands... elle en frétille encore !
Je tiens à préciser que j'ai effectivement joué du décolleté, c'est tout de même souvent efficace...
Je tiens à préciser que l'autre Z noir est rentré dans l'enceinte du circuit sans technique de décolleté (qui, il faut l'avouer n'aurait certainement pas été du meilleur gout) mais grâce à une technique fort simple développée par le Zouav de compétition : "M'sieur le Vigile, regardez not' bracelet, on va rentrer nos motos !" simple et efficace !!

Le campement s'organise, la répartition des couchages s'effectue entre deux tentes, un camion, et le stand ( entre les motos et les servantes d'atelier).

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Première nuit du Néo Racing Team pour ce Bol Classic

Justement, parlons en, de la première nuit... Alors que Flamme et Néo ont planté la tente dehors, Julio, Zouav, Célestin, Chris, Philippe, Olivier et moi dormons dans le stand, les matelas pneumatiques baignant dans l'huile et le cambouis. Les vapeurs d'essence et d'huile nous incommodant quelque peu, on emprunte la bouteille de Manzana, mais Néo, en Team Manager responsable, refusa de nous laisser la bouteille neuve, on s'est donc contenté d'un fond de bouteille, et c'est bien dommage, car la nuit s'annonçait difficile.
Le stand d'à côté abrite le team Axa Collection/Club 14, qui court sur Kawa. Les deux stands ne sont séparés que par une grille. Durant toute l'après midi, on a entendu leurs mécanos s'affairer sur la Kawazaki n°2, tentant désespérément de la régler et la faire démarrer... et ils ont essayé jusqu'à tard dans la nuit... en vain. Et je peux vous dire qu'on trouve mieux comme berceuse que le râle d'un démarreur et les cliquetis de clé de 12... C'est donc à deux heures du mat qu'ils abandonnent prenant la décision de changer le moteur le samedi matin, ils posent donc la clé de 12 et quittent le stand... en laissant la lumière allumée...
C'est donc une dure nuit qu'on aura passé, les bouchons Motosafe dans les oreilles (qui au passage sont très utiles lorsque vous dormez au milieu d'une concentration de Harley Davidson au rupteur) et le pull négligemment posé sur la tronche (bah oui, ils ont oublié d'éteindre la lumière, les aut' là...).


Toujours pour parler de la première nuit, j'ai un scoop : Célestin y ronfle super fort !!! :-)
^^ La Harley au rupteur, c'était moi :mrgreen: / j'te rassure, t'étais pas tout seul... ^^ Chouette !!! une concentre de Harley dans le box OO Pourtant j'ai rien vu, rien entendu oOOo

PS : je ne pensais pas que cette première nuit fut à ce point difficile, ils ne m'ont pas dis grand chose, quelle conscience professionnelle !
PS2 : les stands sont tous ouvert la nuit, et le bouton pour éteindre les lumière est le même que chez nous :mrgreen:
PS3 : ouais, ben ça on n'y a pensé que le lendemain matin au réveil... et puis on est pas des voyous nous, on s'introduit pas comme ça chez les gens... (quoi que y'avait un gars du 9-3 avec nous).

Rendez-vous demain pour la suite, plus de photos disponibles ici : Bol d'Or Classic 2009 - Jour 1
Modifié en dernier par Neopunk le sam. 16 mai 2009 08:39, modifié 2 fois.
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Message par Scotch-Brite » sam. 16 mai 2009 07:14

:clap: :sup: :clap: :clap: :first:

Génial Néo !! toujours fidèle à toi même !
Vraiment sympa cette idée de CR à plusieurs mains, en plusieurs couleurs.
vivement la suite
;v
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par david33 » sam. 16 mai 2009 08:09

:clap: :clap: :clap:

Bravo Néo.

La suite c'est quand ? OO :slurp:
Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles, que nous n'osons pas; c'est parce nous n'osons pas, qu'elles nous semblent inaccessibles. (Sénèque)
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Zouav » sam. 16 mai 2009 12:03

david33 a écrit ::clap: :clap: :clap:

Bravo Néo.

La suite c'est quand ? OO :slurp:
C'est ce soir si vous êtes sages ! :mrgreen:
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par trus » sam. 16 mai 2009 13:15

Rhôôô !!!! La belle aventure que voilà !!!!
Merci pour la narration... mais on veut la suite maintenant !
Veux-tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir.(Goethe)
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par GiGi » sam. 16 mai 2009 13:35

1 mot: GENIAL !

Merci et................encore ! OO
;v
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Une ligne droite ne sert qu'à relier deux virages !

http://corsicatour2008.free.fr/

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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par vinette » sam. 16 mai 2009 13:38

Tip top OO :clap: n|nn
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par flyingwoman » sam. 16 mai 2009 13:43

Pour un p'tit bonhomme, t'es un Grand Néo OO ;v

Merci de nous faire rêver en partageant cette aventure avec nous :wink:

Toi et les potos qui t'ont aidé ,avez vécu une belle aventure qui j'espère ne sera pas la seule.

Allez vite la suite! OO OO OO
ImageImageImage




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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par vinette » sam. 16 mai 2009 13:46

flyingwoman a écrit :Toi et les potos qui t'ont aidé ,avez vécu une belle aventure qui j'espère ne sera pas la seule.
je ne pense pas car :
neopunk a écrit :Le prêteur de la moto me trouve un autre pilote, Philippe, la grande aventure continu avec lui. Ce n'est que partie remise avec mon pote.
Ah ! Neo, c'est pas moi qui l'aie dit, c'est toi ;v :lol:
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Neopunk » sam. 16 mai 2009 21:46

Jour 2 Samedi 11 Avril 2009

Essais libres de 8h30 à 9h10
Le lendemain, le café est accueilli à bras ouvert par les corps engourdis (en lisant au dessus, vous comprendrez pourquoi...). La première nuit fut moyenne, mais heureusement, la fatigue des prochains jours va régler le problème...

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Al passe à l'arrière du stand et je le héle. C'est vrai qu'il ne s'attendait pas à me voir en combi ( démarche en cowboy powered )... je l'amène à lintérieur du stand et j'appelle les autres membres du team pour faire connaissance. Plusieurs de nous l'on connu au premier rdva, des vieux souvenirs remontent à la surface.

La séance d'essai libres est divisée comme la séance d'essai de la veille : moitié moitié, Philippe part en premier, histoire d'inverser par rapport à la veille.
Il part pour 10 tours, puis changement de pilote et je fini la séance.
Le but est simple : valider les chronos de la veille officiellement, maintenant que le contrôle technique est passé et avec les transpondeurs installés sur la moto. Le cas échéant, approcher les temps de qualif sans forcer sur le pilotage ou la mécanique.
La modification de carburation de la moto est efficace, elle prend mieux ses tours et on peut enfin s'endormir à fond de 5ème dans la ligne droite...

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A la toute fin de séance, alors que le drapeau a damier est présenté, Philippe ne passe plus devant le panneautage. Deux solutions : une panne ou une chute.
Nous attendons fébrile de quoi il retourne. Finalement il revient au stand avec une moto en panne.

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La moto ne marchait plus depuis deux tours et elle s'est arrêtée d'un coup
Un coup d'oeil du mécano identifie la problème, une bobine s'est dévissée de son support et porte sur le bloc moteur et le carter de l'alternateur est dévissé.
Ces deux choses provoquaient des coupures et des variations d'allumage.
Soulagement au démontage du carter, ce dernier n'a pas porté sur l'alternateur et rien n'est abimé. Un remontage au frein filet du total et un renfort au scotch alu résout le problème pour la suite du programme. Confirmation : non cette moto ne vibre pas...

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Philippe a fait un chrono de 2.29, il est déjà dans les temps de qualifications. Il a juste à refaire le même lors de la séance de qualif cette fin de matinée et le tour est joué.
La remise en état de la moto m'empêche de faire ces essais libres, je vais donc directement partir pour me qualifier cette fin de matinée, s'agira de pas se louper...
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Les sessions de démonstrations passent sur la piste et font le spectacle, l'heure des qualif arrivent à grand pas.

11h05 -11h30 Essais Qualif Bleu
Philippe est pilote bleu, il part avec la moto et re-tourne directement en 2.29 dés le départ. Il nous gratifie d'un 2.28 qui lui permet une qualification en 5 tours.

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11h40 -12h05 Essais Qualif Blanc
Départ impossible. Arrivée au bout de la ligne des stands, le directeur technique me stoppe et m'interdit de prendre la piste...
La moto qui est parfaitement passé au contrôle technique la veille ne lui convient pas, il veut qu'un numéro de concurrent apparaisse sur la face avant de la moto.
Ce directeur est connu depuis des années pour ce type d'intervention de dernière minute.
Après un échange verbal vif, je fais demi-tour dans la ligne des stands et je reviens en poussant la moto jusqu'au box.
J'expose le problème à l'équipe qui me confectionne un numéro en un rien de temps.
Je repars donc avec une séance d'essai amputée de 5 minutes soit 2 tours. L'objectif reste le même, faire un bon tour chrono rapidement, pour éviter tout les impondérables qui empêcheraient la qualification lors de la deuxième séance : pluie, autre panne, chute etc
Deux tours de chauffe des pneus et gaz. Je commence mon premier tour chrono et au bout de la ligne droite d'Adélaïde, mauvaise nouvelle... drapeau jaune.
La chute d'une moto a répandu de l'huile sur la piste et plusieurs motos se sont fait piégées et ont chutées.
Pas trop de mal pour les pilotes, mais à chaque tour c'est quelques secondes de perdues à cause de l'état de la piste et du drapeau jaune.

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Je me dis déjà que le nombre de tours clairs va être réduit, voir inexistant pour cette séance, ce qui reporterai la qualif à l'après midi... ce que je ne veux pas.
J'essaye donc de mettre du gaz autant que possible, même avec ces conditions. Je fais un 2.35, trop juste pour être qualif, j'attends impatiemment la levée du drapeau. Finalement, c'est fait, la piste est recouverte de poudre absorbante sur les zone de freinage, mais plus de drapeau. J'aurais donc fait 5 tours ralenti, reste deux tours clairs avant la fin de la séance. Gaz ! Je fais un petit 2.31, puis un 2.30.qqchose, suffisant pour un temps de qualif non fixé mais approximativement à 2.34.Retour au stand, on peut souffler car le principal est fait, on est qualif. Même si les temps tombent cet après midi, on a quelques secondes de marge.
Casse croute pour tout le monde.

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14h00 -14h25 Essais Qualif Bleu
Et c'est reparti ! Philippe tourne bien, comme le matin. Il tombe les temps et se trouve 10 seconde en dessous des temps de qualifications à 2.23, ce pendant 3 tours. Puis il ne passe plus. "5min... il est lent là..." Aucun chute n'est annoncée par le speaker, c'est donc sans doute une panne de la moto. S'il est à l'autre bout du circuit, il attendra la fin de séance pour se faire ramener par un camion balais, sinon il poussera la moto et arrivera dans quelques minutes.
Nous allons au contrôle technique qui se trouve juste avant l'entrée des stands de façon à l'attendre.
Au bout de 15 bonnes minutes, nous voyons le camion balais arriver. La porte latérale s'ouvre sur la Kawa et une autre moto, collègue d'infortune.
Je m'approche de la moto sans voir Philippe, et le verdict est sans appel : poussière sur le réservoir, bulle cassée, Philippe a chuté.
Je laisse lâchement les membres du team présent s'occuper de la moto et de Philippe et je rentre au stand, histoire de faire le point et de souffler un grand coup...
14h35 -15h00 ma séance de qualification part sans moi, j'espère simplement sur le moment que ça ne sera pas la même chose ce soir, pour la course...
La moto est ramenée au stand et le déshabillage des carénages commence.
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Au fur et à mesure, nous nous apercevons que rien de gravissime n'est arrivé, mais la liste des choses à faire avant de repartir le soir s'allonge dangereusement.
Bulle cassée, à démonter. Carénage rapé, à brosser puis reposer les numéros de réserve. Deux feux arrière cassés, installer ceux de réserve à la place ; pot de détente percé, combler les quelques centimètres carré manquants avec un bout de tole quelconque et souder ; un carbu arraché, le remettre en place après nettoyage. Le carbu pendant sur le flanc a mis la puce à l'oreille du mécano... est ce que des graviers seraient passés dans le moteur.... Avec précautions, Didier fait tourner le moteur à la main, et le verdict est sans appel : il bloque. Il y a des gravillons dans le bas moteur... Dépose d'un cylindre et en effet, ya du monde la dedans, mais par bonheur, rien n'est cassé. Extraction des gravillons à la souflette et nettoyage consciencieux sur le même principe.

Tout le monde s'affaire, chacun a sauté sur les outils et met la main à la pâte. De façon totalement autonome, chaque membre du team mécanique, nettoie, perce, détort, officie dans un seul but, remettre la moto en ordre de marche. C'est superbe à voir, c'est fantastique à vivre.

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Ce fut sans doute une des plus belles expériences de ma vie de motard... C'est après qu'on s'en rend compte, sur le moment on ne réfléchi pas à ça... mais pousser la moto depuis le contrôle technique jusque dans les stands, examiner les dégâts, se dire que c'est pas gagné pour repartir... et puis... faire comme tout le monde, choper une clef de 12, un tournevis, dire à Didier "moi je m'occupe du bracelet tout tordu". Et puis démonter, bricoler, bidouiller, demander de l'aide à droite à gauche, "qui a un chalumeau pour redresser ça" ? Faire vite, mais faire bien, c'est d'un pote qu'il s'agit, faut pas lui remonter la brelle comme un cochon parce qu'il y a danger... Tout se bouscule un peu dans ma tête quand je repense à tout ça... C'était palpitant, excitant, grisant, et pourtant, sur le coup, tellement "normal". C'est bien plus tard, que je me suis rendu compte : putain les mecs, j'ai démonté une moto de course, une vraie, je l'ai bricolée pour que mon pote puisse repartir en piste !
Pendant ce temps, Gilles Husson, coéquipier d'Alain Cortot dans notre Team ami fait ses essais qualifs. Il est arrivé sur place juste le matin et son niveau lui permet de taper un chrono de 2.07 au premier tour lancé... un monde nous sépare...
Il rentre au stand à la fin de séance et s'assoie entre Alain Cortot et un de ces amis pilote de Grand Prix René Guili ( Continental Cirus - Cheval de Fer pour ceux qui connaissent ). Quelques minutes passent et il s'effondre, il fait un malaise. Ce qui semblait être une crise d'épilepsie impressionnante s'oriente vers quelquechose de plus grave : une crise cardiaque. L'atmosphère du stand est figé, un membre de l'Alain Racing intervient et prodigue les permiers soins correspondant à la situation, certains essayent d'aider en attendant les secours, d'autres sortent pour ne pas gêner, certains continuent leur activité pour s'occuper la vue et l'esprit. Les secours interviendront rapidement mais ces quelques minutes porte un coup dur à tout ceux présent.
Gilles partira avec les pompiers, son pronostic sera très réservé jusqu'au lundi suivant.Il se réveillera sans aucune séquelle deux jours plus tard, soulageant après coup l'ensemble des personnes ayant vécu cet événement.
Nous aurons Gilles dans nos pensées tout le reste du weekend, une grosse incertitude. Quid de repartir en course quand un tel événement arrive, nous remettant en face de la réalité des choses. Les nouvelles de fin d'après midi l'annonçant "dans le coma, stable mais pronostic réservé" entraine la décision suivante, unanime, nous continuons. Ce weekend sera complet ou ne sera pas.
Alain Cortot, son coéquipier abandonne et la moto restera au stand le reste du weekend.
Petit à petit après le départ de Gilles, tout le monde discute puis se remet au travail, un exutoire salvateur qui porte ses fruits : la moto est redémarrée en milieu d'après midi, les éléments de carénage réparés suivront, et des sourires brefs reviennent sur les visages.
Ce compte rendu est très bien rédigé, mais je pense que jamais un écrit ne pourra vous transmettre tout ce que l'on a pu ressentir et vivre durant cet après-midi. On est passé de l'euphorie du bon chrono à la chute, du démontage de la bécane avec remise en état de chaque élément au malaise de Gilles, de son évacuation par les pompiers a un retour à la bécane, pour finir par un crépitement du 2 temps salvateur. Journée difficile au possible, mais tellement riche sur le plan humain (sans parler du côté mécanique !)

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Incroyable mais la moto est prête et nous pourrons prendre le départ le soir même, grâce à tout le monde.
J'ai une pensée pour la consigne que je m'étais mis en tête le matin : un tour chrono au plus vite pour contrer tout pépin ultérieur...cet objectif était prémonitoire, j'ai eu deux tours clairs sur l'ensemble du weekend pour me qualifier :mrgreen:

19h15 - Début de la procédure de départ - 3 minutes pour sortir des stands puis deux tours de chauffe puis placement des motos.
19h30 - 21h30 Bol Classic Première manche

La pluie est tombé plus tôt sur le circuit. Les averses sont arrêtées mais la piste est détrempée et la piste est glissante. ( pluie-piste-glissante-magny-cours : pléonasme... )

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Sortie de Philippe du box 15 secondes avant 19h18, il ne parvient pas à parcourir l'ensemble de la ligne des stands avant 19h18. Le feu rouge de sortie de la pit lane le stoppe.
Départ de la ligne des stands après l'ensemble des machines placée en épis sur la piste.
L'ambiance est spéciale, une départ en épis de 50 motos, c'est toujours quelquechose. Le starter égraine les minutes, les mécanos tiennent les motos et les pilotes piafent. L'abaissement du drapeau à damier donne le départ du sprint et du démarrage des motos. Cafouillages, ratées, le départ est à chaque fois une épreuve pour les équipages. Les derniers retardataires de la meute finissent de partir, les mécanos-pousseurs sont au bord de la syncope, les deux concurrents partant de la voie des stands sont libérés.

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Une stratégie mise en place : ravitaillement aprés 12 tours, calé sur l'autonomie du réservoir. Sur temps sec, ça donnait un temps de inter-ravitaillement de 30mn environ. Le changement de pilote sera effectué dans la plage obligatoire pour ce changement 45 ème à 75 ème minutes de course. Ce sera lors du deuxième ravitaillement, approximativement vers l'heure de course.
Mais la pluie change les temps au tour, le premier ravitaillement se fait à 45 mn. Dés lors, la plage de changement de pilote est ouverte et je me prépare en combarde au cas où. La moto arrive, Philippe descend, le plein est fait, et après une rapide réflexion, Philippe repart.


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Il aura tourné en 3.30 au début sous safety car à cause des conditions de piste et des chutes, puis entre 3.05 - 3.10 puis un beau 2.59 avant le ravitaillement.

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La stratégie est adaptée de façon à ce qu'il repasse au stand bien avant 12 tours, pour être dans la plage de temps 45 - 75 obligatoire.
Le panneau FUEL - 3 est finalement passé lors du tour de reprise de Philippe.
Les temps tours passent et au panneau FUEL, Philippe ne s'arrête pas. Deuxième passage après le panneau FUEL, pas d'arrêt. Il s'arrête après le troisième passage du panneau, à la limite de la plage de changement de pilote, ouf ! Sans aucun doute, il a senti que s'il ne s'arrêtait pas là, il se prendrait une bouteille d'eau en provenance de Marco à son prochain passage.On l'a bien senti aussi de la ligne des stands :shock: Il sait être convaincant le Marco :mrgreen:
C'est clair, j'ai cru que Philippe allait se prendre le panneau dans le cax quand Marco nous l'a pris des mains pour le secouer devant Philippe ! Miracle de la moustache, moins de 3 minutes plus tard, Philippe rentrait au stand, bafouillant une excuse bricolée dans le dernier tour !

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3.28 et 3.16 pour les derniers chrono de son relais, je ne regarde même pas les temps à ce moment là, mon seul but est de rester sur les roues et de finir.
Je repars, la piste est encore mouillée partout, il me reste alors environ 50 minutes de course et un ravitaillement.
La nuit noire n'est pas encore tombée, le circuit est relativement bien éclairé.
Les tours s'enchainent sur un rythme pépére, le tout étant de ne pas se déconcentrer, ne pas faire l'erreur qui, sur une piste glissante, amènerai la chute ( Cf le concurrent suivant ...)

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Le premier ravitaillement arrive, je rentre au stand, une petite mésentente avec Didier fait qu'on attend tout les deux les réactions de lautre.
La moto est béquillée, mais j'oublie d'ouvrir le bouchon du réservoir...encore quelques secondes de perdu, heureusement qu'on est pas en formule 1 !
Le ravitaillement est fait et je repars.
Il ne me reste plus que 20 mn de course.
La nuit est maintenant noire, la piste ne se délimite plus par le contraste de couleur vert gazon / gris piste, mais par les zones éclairées...ou non.
Certaines parties sont bien obscures, le phrare n'éclairant qu'un rond réduit sur l'avant droit.
On remarque alors les systèmes rétroréfléchissants ( petites plaques incrustées dans le bitume ) implantés sur le bord de quelques virages, comme sur la route de tout les jours.
Ils sont salvateurs sur les courbes faibles ( passées à grosse vitesse, sans vibreurs ) où on ne distingue plus trop les bords de piste...
La ligne droite avant l'épingle d'Adélaïde est un ptit moment de solitude à lui tout seul. On est a fond pendant une bonne partie de la ligne droite, dans l'obscurité, la nuit, les feux faiblards des concurrents et les tâches lumineuses des gilets des commissaires de piste.
Le panneau de freinage 200 mètres est dans l'obscurité, son compère et suivant c'est le 100 mètres.
Mais le 100 mètres, il a le sous titre "TROP TARD" pour un freinage correct sur piste détrempée... il s'agit donc de ne pas le louper le 200 mètres...
N'oublions pas les vibreurs, glissants, les zones de gazons artificiels, glissants, et la piste... glissante.
Je tourne assez régulièrement, 3.06 à une ou deux secondes au dessus ou en dessous. J'ai sortie les rames et je m'applique, les temps sont bons.

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Piste glissante qui rappelle rapidement que c'est elle qui décide. La limite est mince et après un bon tour (2.58), je perds violemment l'arrière sur une légère réaccélération. Un highside qui me désarçonne mais j'arrive à rester sur la moto et garder la moto sur la piste. La manche est bientôt finie, une occasion de plus de valider le dicton "doucement, mais sûrement" en raliant l'arrivée sur un rythme de sénateur. (dit-il après avoir claqué le meilleur temps du team sur la course du soir ! :mrgreen: )
Deux tours après cette bonne frayeur, lors du gros freinage de la ligne droite d'Adélaïde, impossible de rétrograder, la boîte de vitesse est bloquée.
C'est donc un beau tout droit volontaire, afin de me mettre hors trajectoire. J'essaye de passer sans succès une vitesse. Je m'avance vers le poste des commissaires de courses en faisant cirer l'embrayage.
Un premier commissaire se penche vers moi en me demandant, "alors, il a fait un tout droit ?"
C'est sur, après un tout droit, on attend patiemment sur le bord de la piste et on va raconter son exploit au poste de surveillance le plus proche...au lieu de reprendre la piste au plus vite.
Le directeur d'un autre poste arrive en courant, me demande ce qu'il se passe et m'indique précisément la démarche à suivre en criant ( n'oublions pas que je donne des coups de gaz pour ne pas caler et ne pas engorger la moto ).
Passe par les voies de secours, en face puis à droite, les commissaires te guideront. Surtout, garde ton casque, si tu cale et que tu pousses, tu pourras le poser, mais garde le dans tout les autres cas.
Et roule ma poule, me voila dans les voies de secours, les commissaires m'indiquent les directions pour rejoindre le stand tout en me faisant des signes d'encouragements.
J'arrive dans la voies des stands et je m'immobilise devant mon box. Marco et Didier sont là et écoute ma description de ce qu'il se passe.
Je demande le temps restant avant la fin de course à Lucile qui m'indique deux minutes.
Mes mécanos m'indiquent que je peux repartir, je ferais cirer l'embrayage, tant pis pour lui, on avisera après la course.
Je repars donc en piste, ce que j'aurais pu faire d'ailleurs après mon tout droit, mais prudence est mère de sureté.
J'adopte un rythme lent de façon à être sûr que le drapeau à damier me devance, de sorte que je n'ai qu'un tour chrono + un tour de décélération à faire subir à l'embrayage.
Lors de l'arrivée dans le pif paf avant la ligne droite des stands, la seule chose que je regarde c'est si le drapeau à damier est présenté, et c'est le cas.
C'est un soulagement, nous n'aurons pas abandonné malgré ce soucis technique de dernière minute. Le dernier tour est enchanteur, tous les commissaires de piste agitent les drapeaux multicolores et applaudissent.
Je rentre au stand, content d'avoir ramener la bête au bercail. Le team m'accueille de façon fantastique, la fin de cette manche clos cette journée pleine d'émotion et le repas ( et l'apéro ) sont attendus avec impatience.

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Les tables sont mixées, "les jeunes" avec "les vieux", discussions moto, voiture, anecdotes et échanges divers ponctuent ce repas animé par la détente et la bonne humeur.

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Tout ces événements m'ont fait oublier ma tâche de team manager et j'ai oublié d'inviter Al pour manger le soir avec nous. Un message sur son répondeur résoudra le problème en se donnant rendez-vous pour le dimanche midi.
Suit en digestif un démontage complet du moteur coté embrayage : vidange, carter, sortie des disques, puis identification du fauteur de trouble : le ressort de rappel de sélecteur. Tout le monde observe avec attention ce cours de mécanique grandeur nature. Le susdit ressort sera remplacé par celui d'une Yamaha 350 TZ du championnat ICGP, comme quoi toutes les greffes prennent avec un peu de volonté ( et quelques bières ).

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Il se fait tard, le remontage est terminé, ne reste plus qu'à remettre le carter et l'huile, chose que Didier préfère repousser au lendemain, histoire d'éviter d'oublier l'huile.
Il est bon de remarquer que le mécano aux doigts d'or (Didier) démonte un embrayage comme qui rigole, remonte les disques hop hop, les yeux fermés, tout en expliquant qu'il faut faire attention, "il y a un coté qui est plus bombé pour chasser l'huile et si tu le met à l'envers, ça va patiner". Ouais... bon... je sais pas si c'est le rhum, mais moi le coté bombé, je l'ai pas bien vu... Et en plus je sais pas pour les autres, mais moi j'ai pas vu une seule clef dynamométrique de tout le week end... J'en reste sur l'arrière train ! On est vraiment petits et on a encore beaucoup à apprendre !
Certains se risqueront à aller visiter un team Belge, doté d'une bière et d'une tenu de route réputée.
Philippe reviendra rapidement en commentant simplement : " oulala, c'est un piège là bas". Le restant de l'Alain Racing revint plus tard, le commentaire d'un des revenants donne une idée du bon climat Belge : " chui content parce que... j'ai pô vomi ! :mrgreen: ". Même la plus petite victoire sur soi même a son importance lors de ce weekend :mrgreen:
Tout le monde se réparti pour la deuxième nuit consécutive dans le stand, évitant les outils, l'huile sur le sol et les zones marquées de camboui. A la guerre, comme à la guerre.

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Demain, la dernière journée de course, et cette fois ci, c'est moi qui prend le départ en épi...

Et toujours l'album complet de la journée du jour 2 : http://album.cbf600.fr/serie.php?id_album=89
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par david33 » sam. 16 mai 2009 21:59

P :cen: Néo, j'en suis baba :!:

J'ai pas raté une ligne :D

MAGNIFIQUE :clap: :clap: :clap: :clap: :clap:
Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles, que nous n'osons pas; c'est parce nous n'osons pas, qu'elles nous semblent inaccessibles. (Sénèque)
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par flyingwoman » sam. 16 mai 2009 22:31

Néo: je me suis surprise à avoir le palpitant qui s'emballe avec les tites mésaventures du début,la chute, ton tout droit etc etc.....

Quelle aventure, quelle équipe, quels mécanos!!!!

merci encore de nous narrer tout ça dans le détail. :wink:
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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Natacha » sam. 16 mai 2009 23:31

Tout simplement FABULEUX :clap:

Merci Néo pour cette aventure vécue par procuration :wink:

Encore une fois : respect tiot gars :lo:
Le seul moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder.
Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu’elle s’interdit (Oscar Wilde)


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Re: CR RDVBC 2009 - Le NRT au Bol Classic - texte + photo

Message par Neopunk » dim. 17 mai 2009 23:53

Jour 3 Dimanche + jour 4 lundi - fin de l'histoire

10h40 - 10h55 Warm Up.
Au début du weekend, la WU avait été déjà remis en cause. Une façon d'économiser la moto, et l'ensemble du team grâce à une grasse matinée bien méritée (et puis pas prendre le risque d'encore casser un truc).
Cette décision s'est révélée bonne puisque l'embrayage est fini de remonter et essayé le matin.
Donc grasse matinée pour tout le monde, ou presque. Juste un peu perturbé par le son des tréteaux qui passent à fond sur la ligne droite des stands... mais c'est du détail, ça... Et y'avait un monsieur qu'arrêtait pas de causer dans le haut-parleur juste au dessus de ma tente...
Certains lèvent tôt en profiteront pour refaire la décoration des stands avec l'aimable participation d'une Z 750 :mrgreen: Grrrrrr
Les séances de démonstrations s'enchainent jusqu'à l'heure fatidique.
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D'autres visiteurs viennent nous rejoindre, dont mes parents. Mon père sera un pousseur intermittent juste pour le départ en épis et ma mère sera là pour assurer le coté émotionnel de l'événement avec larmes et nerfs en pelote. Quand on vous dit que les tâches ont été parfaitement réparties :mrgreen:
Martine et Papy, Teter, Mars et Vinette, Kikou et son beau frère se joignent à nous pour ce dimanche, certains me faisant une bonne surprise de leurs venues !

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La moto est démarrée pour un dernier test. Je profite de ce moment pour faire des essais de départ avec mon père.
Le départ c'est : sprint, enjambage de moto, poussette, passage de vitesse ( la 1 ou la 2 fonction des motos ), coup de cul et démarrage.
Un jeune mécano de l'équipe Guzzi donne quelques conseils, Marco et Didier également, il s'agit de trouver un juste équilibre entre technique théorique et confort dans l'exécution de la manoeuvre.
Après quelques tentatives fructueuses, je suis confiant, mon père est livide :mrgreen:

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Un encas est englouti par tout le monde avant la course, consigne est donné de boire beaucoup d'eau, on va beaucoup plus transpirer que la veille.
En effet, le soleil est au beau fixe, la piste est sèche, les conditions sont idéales.

14h00 - Début de la procédure de départ - 3 minutes pour sortir des stands.
14h15 - 16h15 Bol Classic Deuxième manche


Tous les pilotes sont équipés, et certains moteurs commencent à tourner. je suis prêt et j'attends que Didier me donne le signal du départ : il surveille le feu de la voie des stands.
La voie des stands est ouverte, je n'attends pas et je monte sur la moto, mon père me pousse une dernière fois pour essai, la prochaine fois ça sera le départ...
Je parcours la voie des stands, attend quelques secondes que les concurrents de devant prennent la piste et c'est parti...

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Première chose, repérer des changements niveau piste, rien à signaler de ce coté là. Ensuite chauffer les pneus. Bien que nous nous arrêtions après les deux tours de chauffe, c'est toujours ça de pris. Accélérer et freiner fort, voir si aucun pli ne gène dans la combi, est ce que les gants et le casque sont bien en place. Premier passage sur la ligne, encore un tour et c'est le placement en épis.

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La moto est en avant dernière place pour le départ pour trois raisons : nos temps de qualifications :mrgreen:, les abandons de la veille sur chute et casse moteur et le fait que nous démarrions à la poussette. Les motos à démarreur électrique sont devant, quels que soient leurs classements. Nous nous situons au niveau de la double porte d'accès métallique entre la voie des stands et la piste ( pour ceux qui connaissent :wink: ). La moto est placée et tenu par l'arrière par mon pousseur.

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Je me place de l'autre coté de la piste avec les autres pilotes, il reste encore cinq minutes avant le départ. Sans doute de façon à ce que les pilotes chopent des angoisses s'ils n'avaient pas eu le temps avant :mrgreen:

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Tous les pilotes ont des comportements différents: certains ne tiennent pas en place et regardent déjà comme des morts de faim le directeur de course et son drapeau...pendant quatre minutes... non je ne pense pas qu'il soit blagueur et donne le départ en douce :mrgreen: . Certains font quelques mouvements d'assouplissements, histoire d'avoir une chance de se coincer le dos juste avant le départ. Il faut dire que c'est quelque chose, un public qui regarde, les potes du team qui observent, une piste et de l'autre coté la moto. les plus pessimistes se diront qu'entre le sprint, l'enjambage, la poussette et le départ, il y a un nombre incalculable de raison de se louper. Objectivement, pendant ces cinq minutes, j'ai pensé, avec mes quelques neurones mobilisés : là, je crois que j'y suis, c'est énorme, profites à fond et vas-y cool : tu ne battras pas Hussein Bolt ce coup là de toute manière.
A cet instant, le public est mort, on sent le stress des pilotes se communiquer aux tribunes, personne dit rien.
Plus que 30 secondes, les commissaires de piste lèvent les bras et arranguent le public pour qu'il se manifeste, un brouhaha s'installe, plus que 15 secondes, silence, et le directeur de course agite le drapeau Français.
Gazzzzzzzz, enfin à pied, je cours, je fais un signe à mon père du genre, cool cool, on y va doucement. J'enjambe la moto, mon père me crie "contact" commence à pousser, je mets le contacteur sur ON ( poisson rouge, mais je n'avais pas oublié ), je change de jambe d'appui pour atteindre le sélecteur ( la moto est haute et...je suis pas grand :mrgreen: ) j'enclenche la première, je me lève sur les repose pied et bam, un coup de cul en lâchant l'embrayage, rien, mon père continue de pousser, je me relève, un deuxième coup de cul et c'est partiiiiiii dans un nuage de fumée < ou presque> Deux mécanos des concurrents précédents se retrouvent au milieu de la piste, ayant fini de pousser. Ils sont face à moi, la mine déconfite, prêts à se faire embrocher, un évitement "type permis" plus tard, ils peuvent courir vers la sortie de piste et je continue ma route en direction du premier virage. Je jette un oeil derrière, un oeil devant, non, je n'aurais pas été dernier sur ce départ ! Premier virage pris, je réalise que ça y est, j'ai pris le départ du Bol d'Or, un truc à rayer de ma bucket list :mrgreen:

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ça sera plus simple à voir dans le film :mrgreen:

Je me retrouve avec un pilote moins rapide devant moi, mais par excès de prudence, j'hésite plusieurs fois à le passer dans les deux tours après le départ. Une petite voie me répète : pneus froid, il vaut mieux être derrière que par terre. Il finira par prendre un rythme un peu plus élevé et me distancera d'une bonne centaine de mètre sur le relais. J'enchaine les tours à un rythme de sénateur, assurer, ne pas faire d'erreur, rester concentré quand les premiers arrivent et me passent au ras des moustaches, eux et leurs 70 bourrins de plus :mrgreen:

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La panneau FUEL+3 est passé, la rentrée au stand s'approche. Panneau FUEL, je rentre au stand, cette fois-ci aucune mésentente avec Didier, et j'ouvre même le bouchon de réservoir ! Une des membres de L'Alain Cortot Racing me propose de boire, j'ai la bouche un poil sèche mais ça ira pour terminer. Le ravitaillement est fini, je monte sur la moto, Didier descend la béquille et me pousse et c'est reparti.
Je me relance en piste, la moto est plus lourde, faire attention. Je reprends mon rythme papal et j'attends patiemment le prochain relais. A noter qu'au bout de quelques heures de circuit, je n'arrive toujours pas à passer correctement ce fichu 180 gauche... mais ce qui est rassurant, c'est que certains très bon arrivent et le passe un peu à l'instinct, du genre, ils l'ont changés entre deux tours ce virage : J'y comprends rien ! :mrgreen:

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Panneau FUEL - 3, dernière ligne droite sans bêtises et on laisse le bébé à Philippe.
FUEL, dernier tour, je trajecte à mort, j'ai les même angles que quand je pilotais sous la pluie, je caresse les freins, j'effleure la poignée de gaz, je murmure plutôt que je ne respire. Douceur et délicatesse sont mes nouvelles valeurs. J'arrive dans la descente avant le droit - pif paf des stands, je lève le pied pour me signaler ( freinage en cours donc pas possible pour la main ). Je passe le droite bien large, lève la main rentre au stand. La sonnerie retentie, je repère Didier qui m'indique où me placer. J'arrête la moto, coupe le contact, descend, ouvre le bouchon de réservoir, rentre dans le box. C'est fini pour moi ! je me retourne vers Philippe, prêt à monter en selle. Un petit mot et un regard échangé, à lui de terminer le boulot. Je pose le casque, j'ai la banane, je bois une grande rasade d'eau car le besoin s'en fait sentir. Compliments des membres du team, ils sont vraiment inconscients de la non performance : impossible de chuter vu comme je me trainais :mrgreen:

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Et maintenant, tout le monde croise les doigts pour que tout se finisse bien, Philippe tourne bien, régulier, tout se déroule pour le mieux.
Dernier ravitaillement, je suis encore en combi au cas où, il fait super beau et je laisse tout le monde à la tâche pendant que je profite de ces instants.
Et enfin, le drapeau à damier est agité, les motos passent la ligne d'arrivée, les applaudissements, les sourires et les poignées de main. Ceux qui ont fini sont ravis, ceux qui n'ont pas pu se disent que ça sera pour une prochaine fois.
Philippe est redirigé comme l'ensemble des concurrents vers le contrôle technique pour les vérifications d'usage. Plusieurs dizaines de minutes se passent avant qu'il soit enfin libéré, en nage, fatigué mais content d'avoir fini.

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Le podium se tient peut de temps après, au dessus de l'entrée de la ligne des stands. Cette édition est remportée par Gilles Hampe et Christian Haquin. Quand le speaker leur demande comment s'est déroulé le week end, ils commencent par raconter leurs déboires de moteur, mal réglé et qu'ils avaient du mal à démarrer, travaillant dessus toute la nuit pour le remplacer le matin... tiens... ça me dit qq chose c't'histoire... ah ben oui, tiens, c'est l'équipage de la Kawa n°2 :mrgreen: (on aurait du y mettre le feu, parait que ça brule bien une kawa :mrgreen: ) C'est pas du jeu, ils ont triché, ils nous ont empêché de dormir avec leur foutu moteur... Sinon je suis certain que la 21 du Néo Racing Team finissait dans les premières !!! Remarque : vivre un week end dans un garage géant, dans l'huile, la graisse, les odeurs de deux temps, les vapeurs d'essence, le hurlement des 4 pattes Japonnais, la douce mélodie des bi MotoGuz, les moulins à café 2 temps... ben... c'est le panard ! Et on s'en cogne de pas dormir !!!

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Il est déjà temps de ranger et les premiers départs commencent. Ma mémoire de poisson rouge improvise une photo de dernière minute, la moto déjà chargée dans le camion. Le Néo Racing Team et L'Alain Cortot Racing Team sont présents presqu'en totalité, les visiteurs également.
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Tout le monde se met à la tâche pour tout remettre en place. Les tas d'affaires se répartissent entre les différents propriétaires.
Puis Alain me rappelle qu'il y a la remise des prix, dans deux minutes, à l'autre bout du circuit. A pied, en voiture et en moto, tout le monde se dirige vers l'amphithéâtre pour assister à la cérémonie.

17h30 - Remise des Prix Bol d'Or Classic
La cérémonie est sobre, les teams ayant terminés sont nommés par ordre de classement, en partant de la fin. On sera donc parmi les premiers au moins une fois ce weekend ! C'est l'occasion de dire un petit mot pour Gilles Husson. A ce moment précis, je le rappelle, personne ne sait qu'il reprendra connaissance le lendemain, en relativement bonne forme.
La coupe, le "bol d'or" est donné à chacun des pilotes sous les applaudissements du public, et la cérémonie est close par un cocktail.

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Jus de fruit pour certains, Kir dévastateur pour d'autre (note du photographe: y'avait aussi des bières, qui tapaient bien). Un weekend chargé, le stress et la fatigue rendent le peu d'alcool de ce verre d'une efficacité rare...
Tout le monde retourne vers le stand pour finir le rangement et prendre la route.

Etape Montluçonnaise
Je reviens dans le camion du Team avec Philippe, une voiture pleine part avec Adrien, Célestin et Christophe, Olivier prend la tête du convoi moto pour guider Xavier et Julien.
Note pour plus tard : ne pas suivre Olivier... non seulement avec son 1300 il effleure à peine la poignée de droite, qu'il me faut cravacher la Noiraude comme un sourd juste pour rester au contact, et il a pas compris que les roadster c'est pas pour faire du tout terrain... le "raccourci" sur route (chemin ?) défoncée et minée de gravillons fut à lui seul un grand moment.Pour rappel, on avait par dormi des masses les jours précédents... ce qui se passe à ce moment là dans ma tête : "fait gaffe t'es crevé, la route est pourrie, reste concentré... tient une jolie courbe presque propre GAAAZZZZ !!! Ha bah non, elle était pas propre ! Rester calme ! Tout va bien se passer... ha oui ça passe... et sans glisse... j'aurais pu passer un peu plus vite..." C'est ça un weekend de course... même pour le retour... on reste dans l'ambiance...
Un point de rendez-vous est donné pas loin de Montluçon où Olivier nous quittera, tout le monde dormira chez moi.
Arrivée avec l'obscurité. La fatigue marque les visages, les motos sont garées à l'abri et une petite visite rapide du lieu d'hébergement est effectuée.
Tout le monde n'a qu'une idée en tête : une bonne douche, un bon repas et la retransmission motoGP.
Les tâches se répartissent tout aussi bien que pendant ce weekend. Les uns préparent la bouffe pendant que les autres essayent d'installer la télévision.
Et oui, je n'ai pas de télé chez moi ^^
Finalement, c'est l'ordinateur portable à Adrien, connecté à internet sur ma livebox qui servira de support de retransmission. Un écran 19 pouces additionnel et mon ampli de guitare électrique apporte un peu de confort à l'ensemble. Une fois NT1 lancée, miracle, le GP n'a pas encore commencé à cause de la pluie, la chance accompagne donc cette soirée.
Quelques minutes plus tard, l'annulation de la course produit une petite déception vite compensée par l'apéro et les corps neufs des convives passés sous la douche.
Rigolade, discussion sur le weekend animent la soirée, nous nous couchons finalement assez tard / très tôt.

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Jour 4 Lundi

Le lendemain, tout le monde se lève, même un vers de terre ronfleur nous gratifie d'un réveil rapide :mrgreen:

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Un bon petit déjeuner (avec livraison de pain frais par la boulangère ) et tout le monde est prêt pour le départ.
C'est l'occasion d'immortaliser pour la postérité les deux seuls CBF 600 Café Racer actuels du forum cbf600.fr sous l'objectif d'Adrien. Apanage des gens de bon goût, ces deux racer pur sang font la fierté de leurs propriétaires !
Notez la vue latérale pour vous mesdemoiselles :mrgreen:

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Le départ se fait groupé, une séparation entre les fréros, Badboy et le groupe se faire en direction de Clermont Ferrand. Julio et le Zouav me laisse seul plus loin pour partir vers Bourges.
Retour à la maison pour être seul, dans le calme, pour la première fois depuis des jours.
Et c'est là que non, je ne le dis pas...c'est quand qu'on recommence ? Ben... le weekend suivant pour la reco du RDVA, grand moment de franche rigolade également :mrgreen:

Merci, merci à vous tous pour ce weekend qui est et restera un des plus grands weekends motard et de motard de mon existence.


Le film, avec photos et vidéos, ça sera semaine prochaine :wink:

citation : " j'en ai du bol ! "
Modifié en dernier par Neopunk le lun. 18 mai 2009 20:36, modifié 3 fois.
Death Valley Gang - Toukacé Team Membre toubotouneuf - Commando P42

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