Le premier, je l'ai approché, à ski, dans un décor blanc d'hiver. Il me restait à faire cette route mythique à moto.
Le second, c'est une envie comme ça... ça ne s'explique pas, mais chaque fois que l'on passait à Bourg St Maurice sur la route des stations de Tarentaise et que je voyais ce nom sur les panneaux et le tracé sur les cartes, je ne sais pas pourquoi, mais ça me faisait rêver. Allez comprendre.
Le problème, c'est que c'est quand même loin de chez moi, et ces cols étant entre des vallées aux accès restreints, difficile d'y faire un saut rapide. De plus, il faut presque impérativement passer par Albertville, dont l'accès depuis chez moi se fait par des routes droites comme un poteau EDF. Si on avait des jumelles, on verrait les MIB nous observer avec les leurs 10km plus loin.
Mon rêve était donc resté un rêve.
Oui, "était", car aujourd'hui, ça n'en est plus un. L'opportunité est arrivée via un ami parti passer les deux mois de l'été près de Valmorel, dans une vieille maison appartenant à quelqu'un de sa famille. Il pouvait nous accueillir mon frère et moi pour quelques jours, c'était l'occasion rêvée.
Le road book était prêt, ne manquait plus qu'une météo favorable sur plusieurs jours et du temps de libre. Et ce week end semblait être la bonne.
On est donc partis dimanche en fin de matinée, direction Grenoble et sa circulation. On rejoint péniblement Eybens puis Vizille en évitant soigneusement l'autoroute, avant d'attaquer la vallée de la Romanche, où lorsqu'il fait beau, les paysages ressemblent à ça :



Malheureusement, aujourd'hui le ciel est voilé, voir menaçant par endroit, et on évite de trop traîner, le ciel au dessus de la Meije ne nous y incitant pas.



On ne refera une pause qu'arrivés au Col du Lautaret (2058m), en haut duquel passe souvent une petite course de vélos, peut-être en avez vous déjà entendu parler.

Le ciel est toujours aussi voilé, mais le soleil arrive à percer, on s'installe en terrasse pour casser une croûte.

C'était moins bon que ça n'en a l'air.

Après cet intermède culinaire, on repart par le Col du Galibier (2645m), le temps bouche la vue, c'est dommage, par temps clair, c'est comme ça :



On voit qu'il y en a beaucoup qui sont passés par là avec un petit vélo dans la tête, mais qui malheureusement, ne respectent pas grand chose.

On ne s'arrête donc pas ce dimanche, on continue vers Valloire et son salon du tout terrain, bondé, et le Col du Télégraphe (1566m), où le ciel voilé ne nous incite toujours pas à l'arrêt, de toute façon, on connaît, on l'a déjà fait. On s'empresse donc de redescendre dans la Vallée de la Maurienne, pour prendre la RN6 en direction de Modane puis Lanslebourg, non sans faire un arrêt devant la barrière défensive de L'Esseillon.
Cette barrière, construite de 1817 à 1834 par les Piémontais, devait protéger la Savoie d'une invasion Française. Pour en savoir plus sur cette barrière.
La Redoute Marie-Thérèse (rien à voir avec le catalogue de VPC).

A l'arrière plan, le Fort Victor-Emmanuel, le plus massif de la barrière.

L'entrée de Marie-Thérèse.

Je ne vais pas aller plus loin, mon équipement m'obligeant à remonter en selle pour me rafraîchir. On reprend donc la route en direction du petit mais néanmoins magnifique village de Bonneval sur Arc, site classé, aux maisons de pierres et de lauzes. Malheureusement, on est dimanche, dans un week end chargé, le village est bondé de touristes, je ne trouve pas de place pour m'arrêter près du village, et on continue donc notre route.
Sinon, on aurait pû admirer ça :

C'est donc depuis les hauteurs que je prendrais le village en photo, dans sa vallée.

Bonneval sur Arc est situé à l'entrée d'une autre merveille de la région, le Parc National de la Vanoise, où des paysages enchanteurs nous accueillent.

Alors que la route nous guide en tournoyant jusqu'au Col de l'Iseran (2770m), plus haut col routier des Alpes.
On voit au fond le glacier des sources de l'Arc.

Le Glacier du Grand Pisaillas, au dessus de Val d'Isère.

Le Glacier des sources de l'Arc, à gauche. A droite, je ne sais pas. Peut-être le Glacier des Evettes ?

Les nuages nous poursuivent...


De l'autre côté du col, c'est la Tarentaise.

Allez Titine, on va y aller, fait frais ici. Et ça souffle.

On est mieux, de l'autre côté juste après Val d'Isère, au bord du Lac de Tignes.


Au fond du lac, il y a un village... Tignes, du moins, l'ancien village de Tignes. Il a été reconstruit plus haut.


A l'autre bout du lac.

En dessous, c'est la vallée de l'Isère.

Le barrage qui a donné naissance à ce lac artificiel. Un géant a été dessiné sur l'aval du barrage, prenant appui sur les falaises, soutenant le barrage sur ses épaules. Il s'est malheureusement estompé avec le temps, et on ne le voit pratiquement plus, et la végétation ayant poussé, il est peu évident de bien le voir.

Une photo du géant sur le barrage.
S'en suit la descente sur Bourg St Maurice, sous un ciel toujours légèrement voilé, puis on prend la direction de Moutiers, Aigueblanche et Valmorel, où on retrouvera notre hôte, il est plus de 19h.
Le lundi sera consacré à des petites activités dans la station, dont de l'arapaho, une descente de 24km (la plus longue de France) sur une trotinette tout-terrain, un truc bien fun, mais bien casse gueule, et qui freine pas super bien... anticipation de mise...
La suite plus tard...