Le Touquet: un enduro devenu...pâle!
Posté : sam. 23 avr. 2016 19:22
L'Enduro du Touquet est né de l'inspiration de Thierry Sabine, un jour de 1975, alors qu'il était attaché de communication à la mairie de la ville.
Cette épreuve, calquée sur les courses d'enduro de masse très populaires en Amérique, va se renouveler chaque année à la fin de l'hiver, pendant trente ans, (elle n'aura pas lieu en 1991, en raison de la guerre du Golfe, et de la crainte d'attentat, à l'occasion de cette grande manifestation.) de 1975 à 2005.
Je vous propose "en exclusivité" la bafouille de Moto Revue du 20 février 1975, sur l'enduro du Touquet. (Le premier!!!)
Je vous mets la couverture du mag, les trois pages, puis un agrandissement des textes (instructifs...), pour les p'tits écrans, et les miros.
1975, C'est parti:





1977:
Ma deuxième présence à l'Enduro, comme spectateur (ben oui, j'suis une lopette en tout-terrain...), c'était en 1977

L'Enduro, j'y suis allé en 125, en R5(Renault)(L'horreur, dans la queue!), en 650cc, en 600cc, à nouveau en 650cc; en Suzuki, en BMW, en Yamaha, en Honda, au soleil, sous la neige, la pluie, dans le brouillard... Bref, je n'en ai pas ratés tant que cela.
Cette course m'a posé un problème 30 ans durant: vivre le départ depuis le Touquet, ou en fin de ligne droite à Stella-plage, au "goulet"?
Etre au départ à la ligne, c'est vivre un moment exceptionnel: 286 motos qui s'élancent ensemble en 1975, et aujourd'hui c'est de l'ordre de 1200! La vibration ressentie dans tout le corps au "lâcher" de la meute, est un truc qu'on n'oublie pas.
Mais le bouchon monstrueux du "goulet" à Stella-plage, à l'entrée des dunes, quel spectacle aussi!
Bref, j'ai pratiqué les deux options d'une année sur l'autre.
1977 toujours:





1979:
Fort du succès de l'enduro nordiste, Thierry Sabine crée le Paris-Dakar, qui va lui-aussi se répéter annuellement, jusqu'à... (vous savez)
2005:
C'est le dernier ENDURO!...
En 2006 l'ENDUROPALE (pour les non-initiés, Enduro de la Côte d'Opale) va le remplacer, conséquence de la pression des écologistes locaux, qui contestent la manifestation, car il y a selon leurs dires, dégradation des dunes (je ne l'ai jamais remarqué en 30 ans...), et abandon d'ordures par les spectateurs (exact, mais cela ne pouvait-il pas donner lieu à des emplois supplémentaires occasionnels?)
Donc, le compromis trouvé est de parcourir 15 km de plage à fond, puis de revenir en empruntant des whoops, sans passer par les dunes.


Je suis allé deux fois à l'Enduro(pâle). Je m'y suis ennuyé. J'ai vu beaucoup moins de motards sur la route menant au Touquet. (Ca aussi c'était une fête) Enfin, la première fois, les gendarmes bloquant l'accès à Etaples à la fin, retour impossible vers chez moi. Je trouvai néanmoins un chemin écarté pour les blouser...
La seconde fois, avec ma Chérie, impossible de trouver le moindre trou dans leur blocus! Résultat, un détour par Montreuil pour rentrer chez nous, avec je pense 40 bornes supplémentaires au compteur.
* L'Enduropale aujourd'hui, c'est aussi, sachez-le, une "prime" de 1500 € offerte depuis 2007 au vainqueur du holeshot (1er qui passe la corde du premier virage, au bout de la plage). Cadeau vraiment nécessaire?
Comme plein d'autres choses dans ce pays hélas, mais je ne veux pas refaire l'Histoire, l'Enduro a perdu à mes yeux sa "saveur" des débuts: l'aventure humaine, l'ouverture à tous et à toutes les machines, à toutes les compétences, à toutes les folies, cette impulsion un peu magique donnée par Sabine à cette fabuleuse manifestation, tout cela tend à disparaître année après année.
Je n'envisage même plus de m'y rendre
J'ai pourtant "bravé" parfois les rigueurs de l'hiver, dont le verglas, pour "ne pas rater ça"!
Je finis par un hommage à un grand pilote de tout-terrain, qui n'a pas fini d'épater les foules, monsieur "sandman" :

Et j'ai aussi une pensé pour Rudy Potisek, grand compétiteur également, et pour son fils, champion en devenir qui nous a quittés bien trop vite.
Post scriptum: je me suis finalement rendu à l'édition de 2011, pour accompagner mes potes surtout. Ce sera la dernière fois, car je n'y ai guère trouvé de plaisir. Mais par contre nous y avons trouvé tous un froid glacial, qui nous a fait revenir plus tôt que prévu. Je ne me souviens même plus du nom du vainqueur, pour dire l'intérêt que je portais vraiment désormais à ce... pâle enduro. Tout a une fin, ou fait ce qu'il peut, en vain parfois, pour durer encore un peu. Que me voici aigri tout à coup!!! Mais surtout nostalgique en fait, de vrais moments de bonheur vécus au Touquet, au "vrai" Enduro.

Cette épreuve, calquée sur les courses d'enduro de masse très populaires en Amérique, va se renouveler chaque année à la fin de l'hiver, pendant trente ans, (elle n'aura pas lieu en 1991, en raison de la guerre du Golfe, et de la crainte d'attentat, à l'occasion de cette grande manifestation.) de 1975 à 2005.
Je vous propose "en exclusivité" la bafouille de Moto Revue du 20 février 1975, sur l'enduro du Touquet. (Le premier!!!)
Je vous mets la couverture du mag, les trois pages, puis un agrandissement des textes (instructifs...), pour les p'tits écrans, et les miros.
1975, C'est parti:





1977:
Ma deuxième présence à l'Enduro, comme spectateur (ben oui, j'suis une lopette en tout-terrain...), c'était en 1977

L'Enduro, j'y suis allé en 125, en R5(Renault)(L'horreur, dans la queue!), en 650cc, en 600cc, à nouveau en 650cc; en Suzuki, en BMW, en Yamaha, en Honda, au soleil, sous la neige, la pluie, dans le brouillard... Bref, je n'en ai pas ratés tant que cela.
Cette course m'a posé un problème 30 ans durant: vivre le départ depuis le Touquet, ou en fin de ligne droite à Stella-plage, au "goulet"?
Etre au départ à la ligne, c'est vivre un moment exceptionnel: 286 motos qui s'élancent ensemble en 1975, et aujourd'hui c'est de l'ordre de 1200! La vibration ressentie dans tout le corps au "lâcher" de la meute, est un truc qu'on n'oublie pas.
Mais le bouchon monstrueux du "goulet" à Stella-plage, à l'entrée des dunes, quel spectacle aussi!
Bref, j'ai pratiqué les deux options d'une année sur l'autre.
1977 toujours:





1979:
Fort du succès de l'enduro nordiste, Thierry Sabine crée le Paris-Dakar, qui va lui-aussi se répéter annuellement, jusqu'à... (vous savez)
2005:
C'est le dernier ENDURO!...
En 2006 l'ENDUROPALE (pour les non-initiés, Enduro de la Côte d'Opale) va le remplacer, conséquence de la pression des écologistes locaux, qui contestent la manifestation, car il y a selon leurs dires, dégradation des dunes (je ne l'ai jamais remarqué en 30 ans...), et abandon d'ordures par les spectateurs (exact, mais cela ne pouvait-il pas donner lieu à des emplois supplémentaires occasionnels?)
Donc, le compromis trouvé est de parcourir 15 km de plage à fond, puis de revenir en empruntant des whoops, sans passer par les dunes.


Je suis allé deux fois à l'Enduro(pâle). Je m'y suis ennuyé. J'ai vu beaucoup moins de motards sur la route menant au Touquet. (Ca aussi c'était une fête) Enfin, la première fois, les gendarmes bloquant l'accès à Etaples à la fin, retour impossible vers chez moi. Je trouvai néanmoins un chemin écarté pour les blouser...
La seconde fois, avec ma Chérie, impossible de trouver le moindre trou dans leur blocus! Résultat, un détour par Montreuil pour rentrer chez nous, avec je pense 40 bornes supplémentaires au compteur.
* L'Enduropale aujourd'hui, c'est aussi, sachez-le, une "prime" de 1500 € offerte depuis 2007 au vainqueur du holeshot (1er qui passe la corde du premier virage, au bout de la plage). Cadeau vraiment nécessaire?
Comme plein d'autres choses dans ce pays hélas, mais je ne veux pas refaire l'Histoire, l'Enduro a perdu à mes yeux sa "saveur" des débuts: l'aventure humaine, l'ouverture à tous et à toutes les machines, à toutes les compétences, à toutes les folies, cette impulsion un peu magique donnée par Sabine à cette fabuleuse manifestation, tout cela tend à disparaître année après année.
Je n'envisage même plus de m'y rendre
J'ai pourtant "bravé" parfois les rigueurs de l'hiver, dont le verglas, pour "ne pas rater ça"!
Je finis par un hommage à un grand pilote de tout-terrain, qui n'a pas fini d'épater les foules, monsieur "sandman" :

Et j'ai aussi une pensé pour Rudy Potisek, grand compétiteur également, et pour son fils, champion en devenir qui nous a quittés bien trop vite.
Post scriptum: je me suis finalement rendu à l'édition de 2011, pour accompagner mes potes surtout. Ce sera la dernière fois, car je n'y ai guère trouvé de plaisir. Mais par contre nous y avons trouvé tous un froid glacial, qui nous a fait revenir plus tôt que prévu. Je ne me souviens même plus du nom du vainqueur, pour dire l'intérêt que je portais vraiment désormais à ce... pâle enduro. Tout a une fin, ou fait ce qu'il peut, en vain parfois, pour durer encore un peu. Que me voici aigri tout à coup!!! Mais surtout nostalgique en fait, de vrais moments de bonheur vécus au Touquet, au "vrai" Enduro.
