Honda CBF 500, 600 et 1000 N NA S SA et FA - cbf600.fr

Salut à tous !
C'est bien d'avoir les conseils de son mari qui fait de la moto depuis 10 ans, mais c 'est bien aussi d'en parler !! LE VENT !!!
Petit rappel, je suis débutante en CBF600S depuis 2 mois et demi seulement et je n'ai fait que 820km à ce jour.
Je reviens d'une ballade en solo : 2 bonnes heures ce matin ou je me suis régalée....
Mais un petit vent traitre s'est levé sur Annecy en début d'aprés midi aujourd'hui et je me suis fait un peu peur j'en ai bavé pour rentrer j'ai stressée et je sais que c est pas bon du tout ! Je me faisais déporter sur la nationale alors je suis passé par tous les lotissements qui la bordent pour rentrer!! La loose !!
Pendant ma formation en ER6N j'ai eu affaire souvent au vent, mais cela ne me faisait pas du tout le même effet que sur ma moto.

Nous avons donc un vent de 30km/h cet aprés midi alors vous allez me dire que c'est peu, seulement il est traitre car il part dans tous les sens et parfois il y a des rafales un peu plus fortes.
Bref pendant la portion ou j'ai pas eu le choix que d'emprunter la nationale c'était chaud y compris dans les courbes.
Je suis déçue de ne pas avoir été capable de continuer ma route au lieu de rentrer.
Du coup j'étais aggripée à mon guidon ( pas bien !! ), et en plus comme j'ai une bulle un peu haute j'avais l'impression de louvoyer encore + !
Quels sont les conseils que vous pourriez me donner ? Position...allure...comment gérer ces appels d'air....
J'ai commandé une nouvelle bulle taille d'origine fumée car la mienne est haute et noire, mais ce n'est pas cela je pense qui va tout changé pour affronter le vent, surtout que nous en avons régulièrement en ce moment et c'est pas marrant quand on débute
Merci beaucoup !!

Je ne sais pas si il y a une méthode…

Quelques petites choses peut-être: ne pas oublier de regarder au loin, bras souples, histoire que tu corriges instinctivement ta trajectoire (vu que tu avais l'air de flipper, j'imagine que ton regard partait dans tous les sens) , rester bien au milieu de ta file histoire d'avoir de la marge des deux côtés, ne pas rouler trop vite (histoire que le moindre petit écart ne t'emmène pas trop loin), mais pas à 30 à l'heure non plus (tu as besoin de la stabilité de la moto).

Si c'était vraiment 30 km/h, tu n'as pas du faire de si gros écart. Tu as peut-être juste eu l'impression de partir dans tous les sens, si tu étais déjà stressée.

Difficile de gérer les rafales...Faut réduire l'allure mais pas à 30 et compenser la force du vent en contrebraquant un peu.

Il faut venir s'entrainer dans la vallée du Rhône...avec le Mistral... Après tu ne crains plus rien...

C'est sûr que c'est pô facile surtout quand on débute, mais comme disent les "anciens" c'est en roulant que l'on apprend !!!! facile à dire mais pour la pratique c'est moins évident !!! La base de tout motard ..... l'anticipation !!!! pas évident mais en roulant modérément, à force tu anticipes de plus en plus en sachant à tout moment d'où vient le vent, car les obstacles coupent le vent (camions, piles de pont, maisons ......) donc là tu ralentis pour garder ta trajectoire et fixe le point où tu veux aller (tout en tenant ton guidon fermement) au moment où la rafale force sur ta moto. Mais c'est sûr que c'est pas une partie de plaisir tout comme le brouillard d'ailleur. Allez bon courage à toi et t'inquiète petit à petit .......

Je pense que tu ne peux pas éviter que le vent fasser dévier brièvement ta moto. C'est peut-être juste l'idée de ne pas pouvoir garder une trajectoire strictement rectiligne qui t'a stressée.
Si c'est juste une rafale, tu vas pouvoir revenir à ta position peu après.
Si ça se prolonge, tu devras effectivement compenser un peu, sans te crisper. J'ai souvenir avec quelques potos du fofo d'avoir roulé quelques km en Ardèche penché à 20° ...en ligne droite. Et aussi au col de la Bonette

Et plus encore que d'habitude, il est important dans ces circonstances de bien serrer -toujours sans crisper !- la moto avec les cuisses.

Et la prudence recommande de s'abstenir de faire de l'interfile, ou d'entreprendre le dépassement d'un gros PL sur un pont dégagé ou à la sortie d'un bois.

Voilà ce qui me vient à l'esprit pour le moment

Tiens ça me rappelle l'existence de ce topic : viewtopic.php?f=6&t=17895
Une fois que tout le monde aura ajouté sa petite contrib, on pourra y rajouter ce sujet

Après les boloss en voiture, je place le vent en deuxième position des choses les plus emme.... En moto

+1 Hf

je crois que le maitre mot quand il y a beaucoup de vent, c'est maintenir fermement sa moto (genoux serrés, guidon bien tenu à 2 mains), mais surtout ne pas se crisper dessus, ce qui va engendrer et augmenter les mouvements occasionnés par les rafales de vent

La première fois que j ai pris la moto pour aller bosser , il y avait des rafales de 80 kmh . Mais moi un peu foi pour rester poli , j ai tenter quand même .
Et tout comme toi j ai pris tout les bled et tout les quartiers possible pour M abriter du vent .

Aujourd hui ça me gêne pas plus que ça . Même pencher à 20 ° en ligne droite . On apprends à faire avec .
Reste zen , et les bras souple pour rectifier ta trajectoire simplement et serre bien les jambes .et reste au milieu de ta file .

La solution aussi c'est de se faire prêter un Trail routier bien sensible au vent, genre TDM ou V-Strom, et de faire quelques parcours par jour de tempête : après, de retour sur la CBF, on ne sent même plus le vent !

Flak a écrit :La solution aussi c'est de se faire prêter un Trail routier bien sensible au vent, genre TDM ou V-Strom, et de faire quelques parcours par jour de tempête : après, de retour sur la CBF, on ne sent même plus le vent !

C'est pas complètement faux, surtout si on prend la précaution d'avoir le top-case en place , tiens et avec un sds en plus tant qu'à faire

Lours a écrit :Après les boloss en voiture, je place le vent en deuxième position des choses les plus emme.... En moto

Ah pardon, j'm'escuse : le gazole mérite au moins a médaille d'argent et je mettrais bien les gravillons ou les peintures blanches au sol sur le podium

Je me suis fait avoir il y a longtemps à Narbonne en hiver avec des rafales à 120 km/h sur l'autoroute (oui, 120, j'ai regardé deux fois la météo à la télé ce soir là ). Ce jour là les dépanneuses ramenaient des caravanes et des remorques qui s'étaient couchées sur la route. J'avoue avoir pris un virage d'embranchement en utilisant une BAR qui me faisait écran (pas fier ce jour là, j'avais l'impression qu'on me mettait des coups d'épaule en permanence).
Comme on dit, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Une semaine de congés dans le Roussillon en hiver avec la Tramontane et ta bécane, et tu ne craindras plus rien.
Pour être honnête quand même, un gaillard de 110 kg est plus stable dans les rafales qu'une motarde de 55 kg... En dernier recours, lester des valises latérales avec du sable ?

Un motard m'a raconté avoir fait une sortie de route à cause du vent près de Perpignan justement.

Travaillant en bord de mer sur Marseille , j'ai eu à affronter des rafales à plus de 100 parfois, à une époque ou je roulais en scooter MP3 donc avec une grosse prise au vent. La seule chose vraiment efficace pour compenser à mon sens est de garder de la souplesse dans les bras car plus tu te crispes sur le guidon et plus tes écarts sont importants. Mais on s'y fait même si je continue à ne pas aimer ça!

Bon, donc, pour résumer, pour s'entraîner, il faut :

-une KTM Adventure (915mm de hauteur de selle), équipée d'un horizon artificiel, d'une bulle d'1 mètre de haut, de valises latérales Delsey spéciales soutes de 747 et d'un top case modèle frigo Campanile de préférence mal fixé ;

-habiter dans la vallée du Rhône ;

-choisir une route départementale bien reculée, avec ponts et petits bois intermittents, qui vient d'être refaite a l'ancienne avec une couche généreuse de 3 cm de gravillons, et comportant des virages équipées de plaques d'égout made in Pont-à-Mousson neuves sur lesquelles sont peintes des lignes continues ;

-demander a une copine parisienne de vous retrouver sur cette route avec sa mini avec vitres surteintées , en lui précisant qu'on peut écouter son téléphone dans le casque (c'est sexiste et antiparigot, je sais ) ;lui demander que son copain Fangio vienne aussi sur la route avec sa camionnette de livraison sans clignotant, débridée et dont le bouchon du réservoir de gasoil ferme mal, surtout dans les ronds-points.

Veiller aussi à ce qu'il y ait des ruches surpeuplées sur le bord de la route, pleines d'abeilles a la recherche d'un beau casque pour un nouvel essaim , un 30 tonnes qui manœuvre en marche arrière dans un virage pour rentrer dans un chemin, et que les seules portions de routes non gravillonnées soient systématiquement empruntées par des tracteurs transportant des betteraves fraîchement sorties d'une terre bien grasse. Pour les puristes, envisager aussi la période des moissonneuses batteuses géantes, en pleine migration d'un champ à l'autre, barre de coupe généreusement déployée, beaucoup d'interfiles (pas facile à trouver sur les routes de campagne), et choisir également la période de migration des poids lourds.

Bon, je sais, je m'éloigne un peu du sujet....

Non, là c'est plus de l'entraînement, c'est un stage survie !