A moto, toujours...
Posté : jeu. 14 janv. 2016 00:08
Pour rebondir sur la mésaventure de ChatPitre, j'ai l'envie de vous narrer cette anecdote, qui à l'époque n'en était pas vraiment une pour votre serviteur
C'était dans les années 80, je roulais tous les jours à moto ou presque (pas toujours le dimanche...), notamment et surtout pour me rendre au taf, à 75km, puis plus tard 33 km de chez moi. J'avais pas le choix, vu que ma chérie utilisait la voiture pour aller elle-même au boulot. Ou plutôt j'avais fait le choix de la bécane plutôt que la bagnole, et j'assumais. Ma moto d'alors était cette R65:

(Admirez les santiags et les raybans
)
Habitant le Nord, puis le Pas-de-Calais, et habitué à des hivers parfois rigoureux, j'avais pris la précaution à l'achat de ma BM neuve, de demander le kick, alors optionnel sur ce modèle. Et je ne le regretterais pas...
Ce matin-là, la neige était tombée abondamment toute la nuit, ne me facilitant pas les choses. D'abord 5 km les pieds frôlant le sol (la neige), à très basse vitesse, pour rejoindre par une petite route une portion d'autoroute. Là ça allait mieux déjà, l'autoroute ayant en partie été dégagée. Je l'emprunte sur 22 bornes pour rejoindre sans trop de souci la sortie, donnant sur la seconde petite route qui me permettait d'enfin arriver sur mon lieu de travail, après encore 6 bornes. Arrivé au péage, la neige s'était remise à tomber fortement. J'enlève les gants, je paye, je remets les gants, et "Brrrmm...ptch!" Calé!! Là je blêmis dans mon casque, sous ma visière elle-aussi blanche à souhait. Car depuis quelques temps ma batterie donnait des signes de faiblesse, et j'avais déjà des souvenirs pénibles de démarrages au kick laborieux. Bon, petit coup de démarreur: gnin, gnin, gnin... Ca part pas. Rebelote après un moment: gnin.....gnin.....gnin... Veut pas. Je me pousse en avant, dire de libérer le passage. J'ai de la neige plein le casque, plein les lunettes, plein les gants, c'est l'horreur. En plus j'ai les mains gelées dans mes gants. Troisième essai: gnin................gnin................gn...... Bon, compris, y a plus qu'à. Je béquille sur la centrale, et au boulot. Je précise que sur le flat twin, le kick se dépliait à gauche en latéral. Me voici debout sur la bête, à m'échiner, et m'échiner, je vois plus rien, je suis crevé. Je vais quand même pas pousser dans la neige! Toute façon j'aurais pas l'adhérence pour démarrer à la poussette. Au bout de 10 bonnes minutes au moins sans résultat, j'en ai marre. Je débéquille et m'apprête à ranger la bécane sur le bord, et aller à la cabine de péage, voir s'ils auraient pas le téléphone. Et là soudain l'inspiration: sans vraiment y croire, un dernier p'tit coup de démarreur, comme ça, pour "rigoler": gnin...gnin...Brammm!... BRRRAMMMM!!!!, gaz, à fond... Yesss! Elle est repartie, pfff! Je te dégage la neige de la visière, de la main gauche, surtout pas lâcher la poignée de gaz, et en avant. Sortie de l'autoroute, la petite route suivante totalement enneigée, pied à ras du sol, doucement, pas freiner, pas lâcher les gaz surtout. Et enfin me v'là arrivé, pas vraiment à l'heure au taf, et épuisé.
Des parcours de ce genre y en a eu pas mal dans ma carrière, le pire étant quand même le verglas. Aujourd'hui je me dis parfois que j'étais complètement siphonné, et que je ne suis pas sûr que si c'était à refaire... Quand à la fiabilité des BM de l'époque, concernant les démarrages par temps froid, ça m'a laissé un peu (beaucoup) sceptique.
Cette conduite hivernale m'avait poussé à faire un jour ce petit crobard, que je vous livre, pour vous faire marrer un peu. (*Je bossais à Thérouanne, pas vraiment dans la direction de Londres, comme l'indique encore vaguement la pancarte...)

Comme dit Jamel, quand ça glisse, laisse la bécane au garage... Ouaip, j'avoue que par moments, si j'avais pu...

C'était dans les années 80, je roulais tous les jours à moto ou presque (pas toujours le dimanche...), notamment et surtout pour me rendre au taf, à 75km, puis plus tard 33 km de chez moi. J'avais pas le choix, vu que ma chérie utilisait la voiture pour aller elle-même au boulot. Ou plutôt j'avais fait le choix de la bécane plutôt que la bagnole, et j'assumais. Ma moto d'alors était cette R65:

(Admirez les santiags et les raybans

Habitant le Nord, puis le Pas-de-Calais, et habitué à des hivers parfois rigoureux, j'avais pris la précaution à l'achat de ma BM neuve, de demander le kick, alors optionnel sur ce modèle. Et je ne le regretterais pas...
Ce matin-là, la neige était tombée abondamment toute la nuit, ne me facilitant pas les choses. D'abord 5 km les pieds frôlant le sol (la neige), à très basse vitesse, pour rejoindre par une petite route une portion d'autoroute. Là ça allait mieux déjà, l'autoroute ayant en partie été dégagée. Je l'emprunte sur 22 bornes pour rejoindre sans trop de souci la sortie, donnant sur la seconde petite route qui me permettait d'enfin arriver sur mon lieu de travail, après encore 6 bornes. Arrivé au péage, la neige s'était remise à tomber fortement. J'enlève les gants, je paye, je remets les gants, et "Brrrmm...ptch!" Calé!! Là je blêmis dans mon casque, sous ma visière elle-aussi blanche à souhait. Car depuis quelques temps ma batterie donnait des signes de faiblesse, et j'avais déjà des souvenirs pénibles de démarrages au kick laborieux. Bon, petit coup de démarreur: gnin, gnin, gnin... Ca part pas. Rebelote après un moment: gnin.....gnin.....gnin... Veut pas. Je me pousse en avant, dire de libérer le passage. J'ai de la neige plein le casque, plein les lunettes, plein les gants, c'est l'horreur. En plus j'ai les mains gelées dans mes gants. Troisième essai: gnin................gnin................gn...... Bon, compris, y a plus qu'à. Je béquille sur la centrale, et au boulot. Je précise que sur le flat twin, le kick se dépliait à gauche en latéral. Me voici debout sur la bête, à m'échiner, et m'échiner, je vois plus rien, je suis crevé. Je vais quand même pas pousser dans la neige! Toute façon j'aurais pas l'adhérence pour démarrer à la poussette. Au bout de 10 bonnes minutes au moins sans résultat, j'en ai marre. Je débéquille et m'apprête à ranger la bécane sur le bord, et aller à la cabine de péage, voir s'ils auraient pas le téléphone. Et là soudain l'inspiration: sans vraiment y croire, un dernier p'tit coup de démarreur, comme ça, pour "rigoler": gnin...gnin...Brammm!... BRRRAMMMM!!!!, gaz, à fond... Yesss! Elle est repartie, pfff! Je te dégage la neige de la visière, de la main gauche, surtout pas lâcher la poignée de gaz, et en avant. Sortie de l'autoroute, la petite route suivante totalement enneigée, pied à ras du sol, doucement, pas freiner, pas lâcher les gaz surtout. Et enfin me v'là arrivé, pas vraiment à l'heure au taf, et épuisé.
Des parcours de ce genre y en a eu pas mal dans ma carrière, le pire étant quand même le verglas. Aujourd'hui je me dis parfois que j'étais complètement siphonné, et que je ne suis pas sûr que si c'était à refaire... Quand à la fiabilité des BM de l'époque, concernant les démarrages par temps froid, ça m'a laissé un peu (beaucoup) sceptique.
Cette conduite hivernale m'avait poussé à faire un jour ce petit crobard, que je vous livre, pour vous faire marrer un peu. (*Je bossais à Thérouanne, pas vraiment dans la direction de Londres, comme l'indique encore vaguement la pancarte...)

Comme dit Jamel, quand ça glisse, laisse la bécane au garage... Ouaip, j'avoue que par moments, si j'avais pu...
