Essais Suzuki GSX-R 1000 et V-Strom 1000 par NiniLaFrime
Posté : mer. 16 avr. 2014 01:08
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Après mon récent essai de la S 1000 RR, j'ai sauté sur l'occasion d'essayer une autre sportive histoire d'avoir un point de comparaison.
Ce sera la GSX-R, véritable légende, peut-être la moto la plus connue du grand public.
Esthétiquement elle en jette, par contre je n'aime pas trop les rétros avec clignotants intégrés. Je m'installe. Pas d'appréhension cette fois-ci.
La GSX-R est très accessible : en selle, j'ai les 2 pieds bien à plat par terre !
L'instrumentation me plaît assez : le compte-tours est à aiguille.
Pas d'explications, et l'ordinateur de bord n'indique pas spécialement quelle est la cartographie moteur sélectionnée. Ici pas d'ABS à débrayer, pas de contrôle de traction à régler, pas de shifter non plus, a priori il n'y a pas grand-chose à chercher dans les menus. Après tout, une moto, c'est surtout un moteur et une partie-cycle : en 2014, le motard a-t-il besoin de toutes ces aides, ou sait-il encore piloter sans que la moto gère tout toute seule ? Et pour progresser en pilotage, n'est-ce pas intéressant de sentir par soi-même le résultat de ses propres actions sur les commandes, sans que des dizaines de calculateurs corrigent la moindre erreur avant même que l'âne sur la selle s'en aperçoive ?
La position de pilotage est sportive, toutefois ça me paraît moins radical que la S1000RR, sur laquelle j'avais dû chercher un peu les repose-pieds (loin derrière) et ensuite comment bien me caler sur la moto.
Allons-y gaiment !
Encore une fois, tout est super instinctif, à bas régimes le moteur est onctueux, la moto se place en courbe par la pensée, et le confort est correct pour la catégorie concernée.
Surprise en revanche côté freinage : contrairement à ce que les gros étriers Brembo dorés laissent penser, le freinage est trèèèèèèsss progressif. C'est rassurant au quotidien sur une moto sans ABS mais ce serait un bémol en usage sportif (dommage pour une GSX-R !). L'essai se fait donc sans arrière pensée, je ne crains pas de passer par dessus la moto en cas de réflexe exagéré sur le levier droit.
Je lirai dans la presse que ce comportement "mou" du freinage s'explique par un maître-cylindre bas de gamme.
Côté moteur, l'essai en groupe à une allure de sénateur somnambule ne me permettra malheureusement pas d'aller visiter la zone intéressante du compte-tours. Au quotidien on peut donc parfaitement rouler tranquillou avec ce genre de machine sans se faire arracher les bras, ni même propulser involontairement dès la première accélération. Je me demande si la moto d'essai n'était pas en cartographie "RAIN".
Là aussi le 4 cylindres 1000 offre un frein moteur appréciable pour quelqu'un qui vient d'un twin.
Le son, idem que le moteur : à ces allures-là, rien à signaler.
Enfin sur la portion sinueuse du parcours d'essai, ce fut un régal, les changements d'angle sont instinctifs, tout en légèreté et en fluidité. Voila, ça donne juste envie de la reprendre (cette moto ou une autre, d'ailleurs), mais pas en groupe, et aller se faire une petite route un peu technique pour voir ce que ça donne. Voila, l'essai est terminé, et je me sens... comment dire... frustrée, c'est le mot ?
Tant qu'on y est, voyons voir à quoi ressemble le V-Strom 1000. C'est pas trop perché pour un trail - un peu moins haute que la F800GS.
Pour le coup, l'instrumentation est absolument affreuse, enfin pas l'instrumentation en elle-même mais l'horrible et immense planche de bord en plastique qui vient l'encadrer. Le guidon par contre semble particulièrement fin pour une moto aussi imposante. La moto a un super équilibre.
Je galère avec le levier d'embrayage, l'écartement est réglé beaucoup trop grand pour mes mains de fillette, et même après réglage c'est pas idéal.
Le moteur est plutôt volontaire, sans être aussi efficace qu'un flat twin 1200. Apparemement le contrôle de traction est actif (gros voyant TC jaune allumé sur l'ordinateur de bord). Bon ça tracte bien (un petit dépassement...) mais ça fait franchement pas un beau bruit.
Le freinage, pour le coup, surprend par son mordant - et sans inquiétude, l'ABS est là pour veiller au grain.
Les suspensions ne font pas mine de trop plonger au freinage. A l'accélération ça s'écrase un peu.
Gros bémol côté confort, les quelques dos d'âne du parcours d'essai ont montré clairement que les suspensions sont très loin d'offrir le même genre de "tapis volant" que sur une F800GS - ni même une bête F650GS. La V-Strom 1000 séduira de préférence les motards qui viennent d'une routière, et peut-être moins ceux qui ont déjà un (vrai) trail.
Heureusement la position de pilotage est bien détendue et la selle suffisamment moelleuse.
Conclusion, le comportement est sympathique, c'est bien maniable, et efficace si besoin. A classer dans la catégorie "crossover" plus proche de la routière que du trail.
Dernière impression, c'est lourd à manoeuvrer à la main pour la reculer sur le parking !
Après mon récent essai de la S 1000 RR, j'ai sauté sur l'occasion d'essayer une autre sportive histoire d'avoir un point de comparaison.
Ce sera la GSX-R, véritable légende, peut-être la moto la plus connue du grand public.
Esthétiquement elle en jette, par contre je n'aime pas trop les rétros avec clignotants intégrés. Je m'installe. Pas d'appréhension cette fois-ci.
La GSX-R est très accessible : en selle, j'ai les 2 pieds bien à plat par terre !
L'instrumentation me plaît assez : le compte-tours est à aiguille.
Pas d'explications, et l'ordinateur de bord n'indique pas spécialement quelle est la cartographie moteur sélectionnée. Ici pas d'ABS à débrayer, pas de contrôle de traction à régler, pas de shifter non plus, a priori il n'y a pas grand-chose à chercher dans les menus. Après tout, une moto, c'est surtout un moteur et une partie-cycle : en 2014, le motard a-t-il besoin de toutes ces aides, ou sait-il encore piloter sans que la moto gère tout toute seule ? Et pour progresser en pilotage, n'est-ce pas intéressant de sentir par soi-même le résultat de ses propres actions sur les commandes, sans que des dizaines de calculateurs corrigent la moindre erreur avant même que l'âne sur la selle s'en aperçoive ?
La position de pilotage est sportive, toutefois ça me paraît moins radical que la S1000RR, sur laquelle j'avais dû chercher un peu les repose-pieds (loin derrière) et ensuite comment bien me caler sur la moto.
Allons-y gaiment !
Encore une fois, tout est super instinctif, à bas régimes le moteur est onctueux, la moto se place en courbe par la pensée, et le confort est correct pour la catégorie concernée.
Surprise en revanche côté freinage : contrairement à ce que les gros étriers Brembo dorés laissent penser, le freinage est trèèèèèèsss progressif. C'est rassurant au quotidien sur une moto sans ABS mais ce serait un bémol en usage sportif (dommage pour une GSX-R !). L'essai se fait donc sans arrière pensée, je ne crains pas de passer par dessus la moto en cas de réflexe exagéré sur le levier droit.
Je lirai dans la presse que ce comportement "mou" du freinage s'explique par un maître-cylindre bas de gamme.
Côté moteur, l'essai en groupe à une allure de sénateur somnambule ne me permettra malheureusement pas d'aller visiter la zone intéressante du compte-tours. Au quotidien on peut donc parfaitement rouler tranquillou avec ce genre de machine sans se faire arracher les bras, ni même propulser involontairement dès la première accélération. Je me demande si la moto d'essai n'était pas en cartographie "RAIN".
Là aussi le 4 cylindres 1000 offre un frein moteur appréciable pour quelqu'un qui vient d'un twin.
Le son, idem que le moteur : à ces allures-là, rien à signaler.
Enfin sur la portion sinueuse du parcours d'essai, ce fut un régal, les changements d'angle sont instinctifs, tout en légèreté et en fluidité. Voila, ça donne juste envie de la reprendre (cette moto ou une autre, d'ailleurs), mais pas en groupe, et aller se faire une petite route un peu technique pour voir ce que ça donne. Voila, l'essai est terminé, et je me sens... comment dire... frustrée, c'est le mot ?
Tant qu'on y est, voyons voir à quoi ressemble le V-Strom 1000. C'est pas trop perché pour un trail - un peu moins haute que la F800GS.
Pour le coup, l'instrumentation est absolument affreuse, enfin pas l'instrumentation en elle-même mais l'horrible et immense planche de bord en plastique qui vient l'encadrer. Le guidon par contre semble particulièrement fin pour une moto aussi imposante. La moto a un super équilibre.
Je galère avec le levier d'embrayage, l'écartement est réglé beaucoup trop grand pour mes mains de fillette, et même après réglage c'est pas idéal.
Le moteur est plutôt volontaire, sans être aussi efficace qu'un flat twin 1200. Apparemement le contrôle de traction est actif (gros voyant TC jaune allumé sur l'ordinateur de bord). Bon ça tracte bien (un petit dépassement...) mais ça fait franchement pas un beau bruit.
Le freinage, pour le coup, surprend par son mordant - et sans inquiétude, l'ABS est là pour veiller au grain.
Les suspensions ne font pas mine de trop plonger au freinage. A l'accélération ça s'écrase un peu.
Gros bémol côté confort, les quelques dos d'âne du parcours d'essai ont montré clairement que les suspensions sont très loin d'offrir le même genre de "tapis volant" que sur une F800GS - ni même une bête F650GS. La V-Strom 1000 séduira de préférence les motards qui viennent d'une routière, et peut-être moins ceux qui ont déjà un (vrai) trail.
Heureusement la position de pilotage est bien détendue et la selle suffisamment moelleuse.
Conclusion, le comportement est sympathique, c'est bien maniable, et efficace si besoin. A classer dans la catégorie "crossover" plus proche de la routière que du trail.
Dernière impression, c'est lourd à manoeuvrer à la main pour la reculer sur le parking !