
Bon, le temps n'était pas de la Faites, mais tant pis, on est courageux ou on l'est pas et, d'après David, on est de vrais motards...

Ces journées permettent, entre autre, d'essayer toutes les motos dispos... quand il fait beau, parce que quand il pleut, il faut savoir que seul BM prête ses motos, tant pis pour CB1000R, Aprilia Mana et autre FJR.. on a bien tenté, mais non, question d'assurance (BM prend le risque...).
Bon, donc on toise nos montures, en ce qui me concerne, je trouve ces 2 motos plutôt agréable à l'oeil : la RT pleine de détails très design, mais avec une silhouette s'étirant vers le haut un peu trop style gros scoot à mon goût, et le R en roadster sobre et classieux, pot un peu trop gros et couleur gendarmerie un peu dommage alors que le blanc ou le noir avec liseré blanc lui vont si bien...
Donc, nous voilà donc partis, David sur un 1200 R et votre serviteur sur un 1200 RT...
Passés les habituels petits tracas de clignos qui permettent, surtout en ville, de travailler la souplesse du pouce droit, tout va bien...
David travaille ses pointes à chaque arrêt. Personnellement, mon 1,78 m me permet d'avoir les pieds quasi à plat sans problème.
C'est la première fois que David fait un essai moto, en plus sous la pluie, en plus 1200, donc rythme promenade.
Je dirais même train de sénateur sur la RT, tant on a l'impression de rouler dans un fauteuil (suspensions en mode confort, j'ai bien essayé les autres vite fait, mais la route étant très correcte, et vu le rythme, pas vu de différence), bien abrité derrière le carénage et la bulle géante réglable électriquement qui par ailleurs vibre dans tous les sens mais qui, contre toute attente, est restée accrochée pendant tout l'essai.
Quelques lignes droites, on en profite pour accélérer un peu... un peu plus... à fond... ah, ça y est on ressent quelque chose... Enfin si peu... mais si si, on a largement dépassé la vitesse autorisée...
Ah, mais c'est vrai au fait, il pleut, j'me rappelais plus, on pourrait rouler comme ça je ne sais combien, on ne se mouille pas, on n'a pas froid... On peut dire que c'est un plaisir...
Sauf le bruit de 2CV diesel survitaminée qui gâche un peu...
Petit coup d'oeil dans les rétros (super bien placés, ne vibrent pas du tout), David est bien là, bien concentré, pas de problème, il enroule.
Quelques tests de freins : frein arrière ralentisseur léger, tout ce passe au niveau du levier qui gère avant et arrière tout seul en fonction de la vitesse des roues avant et arrière et de l'état de la route, le tout avec un mordant très présent, mais tout à fait gérable.
Ça y est, on est à Macau où nous échangeons les motos en même temps que nos premières impressions. « C'est surprenant » me dit (plusieurs fois) David, visiblement satisfait d'avoir dompté la bête, et qui nous en dira sûrement un peu plus après avoir digéré tout ça...
Petite pause technique et nous repartons avec, pour ceux qui suivent, David sur la RT et moi sur la R.
Entre temps, il s'est arrêté de pleuvoir, ce qui m'arrange bien : notre R est équipée du saute-vent medium, qui protège très bien le torse de l'air, mais pas trop de la pluie. Il en existe un plus haut qui doit être tip top pour ça.
Ah ! Ben voilà, je retrouve une vraie moto, on sent le vent, juste ce qu'il faut, on accélère, ça pousse, petite pression à gauche ou à droite, ça s'incline et ça tourne sans aucun effort, un régal...
David prend confiance, on accélère un peu, et nous voilà revenus 1h15 après le départ.
Vous l'avez compris, j'ai été emballé par la R, et... déballé par la RT que j'ai trouvée sans défaut, mais aussi sans saveur. Je me suis senti trop jeune pour cette moto !
En fait, la R est une des rares motos qui pourrait me faire hésiter avec la CBF 1000, avec ses plus (technique, cardan, ordinateur) et ses moins (prix, tout en option, même les poignées passager !!).
Après un petit spectacle de trial bien sympa, on est rentré et... j'ai vachement apprécié ma CBF...

A plus les potos !
