Allez, début, suite et fin un peu tardive.
Le dimanche avec Elisabeth a fait partie improvisée d'une escapade non moins improvisée, motivée par mon manque chronique de senteurs et visions de ce genre.
Peu avant ce beau weekend, nous évoquions le certain manque d'activité CBFiste sur ce secteur, la majeure partie du "groupe PACA" étant répartie dans le Var et les Bouches du Rhône, si on excepte JPDA et ses grandes escapades qui sortent de ce territoire. "Organise !" que je lui conseille sur fond de "Ah si j'étais encore là-bas..." évidemment...
Puis, dans mon objectif oppressant évoqué précédemment, je me dis qu'après tout, je ne me trouverai pas bien loin du Mont Ventoux, maintenant que je cerne un peu mieux la géographie des Alpes de Haute Provence, depuis mon égarement lors de l'épisode lavandes de l'année dernière

.
Je suis donc parti samedi après-midi en direction de la susdite Haute Provence

et plus précisément du Plateau de Valensole que j'avais l'intention de mieux découvrir pour peut être mieux l'apprécier. Mes anciens passages dans le coin ne m'avaient jamais trop emballé : trop plat, des hectares trop domptés par l'agriculture, trop colonisés. Quelque chose d'un peu terne et monotone à mon goût.
Ce soir là, balayé par un mistral dont la fraicheur m'a surpris

, le Plateau de Valensole conjurait sa monotonie dans l'ondulation des lavandes. Les horizons limpides lui définissait les reliefs environnants du Parc du Verdon à l'est.
Je me suis même laissé attendrir par cette curiosité, douce illumination du soir qui fondent ce contraste entre les lavandes vivantes et...
C'est plus troublé que je ne voulais l'admettre et un peu réconcilié avec ce (trop) célèbre plateau que j'emprunte la vallée de l'Asse au soleils couchants

Remarquez aussi, à droite, le genre d'énergumène pris en flagrant délit de profit. Ce genre d'énergumène ou apparenté m'a embrassé de tout son amour, dans mon cou, le lendemain
La vallée de l'Asse aboutit sur la Route Napoléon, toujours aussi jouissive. Sans vouloir t'énerver, j'insiste Sousou
Le lendemain le moment est venu de décider de la route du retour

mais les SMS chauffent. Elisabeth et moi allons nous retrouver quelque part, pas très défini

comme si j'anticipais déjà de m'égarer de tout repère spatio-temporel dans un endroit maudit qui m'agglutine comme une abeille à ses lavandes si je puis me permettre.

: le Pays de Forcalquier qui débouche sur le Plateau d'Albion.
D'abord traverser Sisteron et la Durance dans la lumière du matin :
Puis ce qu'offre cette route paradisiaque du Pays de Forcalquier :
... toute ressemblance avec un autre pays proche n'est pas purement fortuite ...
Ce n'est pas moi qui peux résister à tant de diversités

Tout ce secteur est paradisiaque !
Le Mont Ventoux vous saute à la figure au détour d'un virage (c'est pas ça qui manque faut-il le préciser

) et alors que vous enroulez sur du billard, le Plateau d'Albion déroule ses courbes ondoyantes et odorantes au mistral, ses contrastes saisissants, sa lumière...
C'est plus fort que moi : alors que j'étais parti pour 2 ou 3 demi-journées, je vais trainer
3 jours là-dedans 
: je suis un grand malade (aveu inutile) il me fallait une vraie cure annuelle
Le Col du Negron -pour lequel j'ai eu un coup de foudre quelques semaines auparavant lorsque je l'ai découvert- une haute synthèse entre Alpes et Provence, mêle la végétation et la lumière méditerranéenne aux essences montagnardes :
Me suis pas arrêté pour rien hein Votre Majesté ?
Avec cette vue sur la vallée du Jabron :
Qui a dit que je n'aimais pas les nuages ?
Reliant les Alpes de Haute Provence à la Drôme Provençale, la vallée du Jabron depuis le Col de la Pigière, offre 40 km de virages sur de l'excellent revêtement

Avis aux amateurs !
La Drôme Provençale dans laquelle je ne me serais pas forcément rendu sans Elisabeth (chuis crédible là ?), dans ses uniques et très chaudes lumières rasantes (pffff je n'y étais plus habitué

) comme ici, vers Meouvillon et Villefranche le Chateau, après avoir quitté Elisabeth :
Sinon le dernier après-midi, je me suis aussi englouti le Col de Macuègne avec un revêtement tout neuf

où des souvenirs mémorables me sont remontés, notamment un pique-nique avec des Haut-Alpins en mode anti-arsouille
Le Plateau d'Albion quant à lui, proximité oblige, n'est pas en reste pour chauffer le coeur en début de soirée :
La page se referme, le rêve s'achève, ce beau weekend prolongé est terminé.