L’achat de ma Honda CBF 1000 s’est ainsi accompagné de l’équipement pour la transformer en GT : top case + valises; et même un sac réservoir (pour de plus grands tours). J’ai aussi opté rapidement pour une selle confort.
Etape suivante : convaincre Madame K. qui n’est pas un fan absolu de moto. La préparation psychologique a commencé avec l’achat de Highland I et de l’équipement GT (je crois que c’est comme cela que je vais nommer ma CBF1000 en m’appuyant sur la désignation couleur de ma belle par Honda : couleur Vert Métallique Highland) : c’est pour nos futures vacances en moto, les enfants grandissent vite, il va falloir trouver de nouvelles occupations. Ouais, c’est moyen, mais au final, ça a marché !
Encore fallait-il un week-end sans enfant pour partir avec Madame K. Super, c’est ok pour les 16 et 17 septembre. Bon la météo n’était pas trop au top pour le dimanche, mais nous avions
a) la foi;
b) congé ce lundi pour nous remettre.

Ma Honda CBF 1000 version Grand Tourisme. Au somment du Télégraphe
Deux casques ? Eh oui, Madame K. est du voyage!

Version GT de l'autre côté. Toujours au sommet du Télégraphe.
Première étape : Samedi 16 septembre La Tour-de-Peilz - Vizille
Pour nous mettre en jambe, une petite étape de liaison entre La Tour-de-Peilz et Saint-Michel de Maurienne.
Parcours : La Tour-de-Peilz - Martigny - Chamonix - Mégève - Albertville - Saint-Michel de Maurienne
Juste deux cols avant d’entamer les choses sérieuses : La Forclaz et les Montets. Troisième passage de l’année. De la routine! Une fois seul, une fois avec mon fils et une fois avec Madame K.
A partir de Mégève, une mauvaise surprise nous attendra : les déviations. Et même la déviation sur la route de la déviation. Vous suivez ! Le trajet initial va en être rallongé. Pas trop grave. A Albertville, nous nous arrêtons pour nous sustenter.
A partir de Saint-Michel de Maurienne, les cols s’enchaînent. A l’envers du Tour de France. Nous nous descendons les Alpes alors que les cyclistes remontent les Alpes après les Pyrénées.
Premier col de notre découverte, le Télégraphe. La route n’est pas terrible, terrible. Comment ils font les cyclistes pour la descendre à 70-80 km/h ?
Arrivés au sommet, le panorama est gâché un peu par les nuages. Nous enfilons un pull supplémentaire.

Col du Télégraphe

La vue côté nord depuis le sommet du Télégraphe

Une autre vue du sommet du Télégraphe avec le Relais du même nom.
Mais il n'y a pas que des motards qui se lancent dans l'aventure des cols des Alpes :


Ont-ils emmenés avec eux leurs pièces détachées ces Danois ?

Nous reprenons la route en direction de Valloire. Charmante station. Mais nous passons en vitesse.
La montée du Galibier démarre. La route est nettement meilleure que celle du Télégraphe. Les paysages sont sublimes. Je crois bien que c’est avec le Galibier et ses paysages quasi lunaires que mon projet a pris forme.
La petite laine s’imposait. C’est le plus haut col de notre voyage. Ce sera même le plus haut col que j’ai fait à moto jusqu’à ce jour.

Le col du Galibier côté montée (nord)


Très, très léger rayon de soleil

Vous pouvez comparer avec le panneau photographié par Adrien http://cbf600.fr/viewtopic.php?t=2882

Le Galibier côté sud sous le regard de Madame K.

Prêt pour la descente ?


voilà ce qui vous attend
Nous engageons maintenant la descente. Prudence. La route n’est pas des plus larges. Arrivée au Lautaret. Pause, mais pas de photos. A partir du Lautaret, la route est plus large. Descente tranquille en admirant les paysages de la vallée. Passage par Bourg d’Oisan. Il s’agit pour nous d’arriver à notre logement d’étape : l’hôtel Sandra à Vizille : http://www.hotelsandra.fr/
Une prochaine fois, c’est promis nous visiterons le château et son parc :



Deuxième étape : Dimanche 17 septembre Vizille - La Tour-de-Peilz
La météo paraît suffisamment acceptable pour envisager le plan A : départ via le Glandon, St-Jean de Maurienne. Puis à voir. La montée du col du Glandon est magnifique, notamment l’arrivée sur le barrage de Grand Maison :

Source : http://jeanpba.homeip.net/index.php?page=11&onglet=1
Mais la météo des cols n’est pas terrible, terrible. Nous ne nous arrêtons pas au barrage. D’autant plus que des chutes de pierres s’épanchent sur la route vers le barrage. Dommage, mais nous reviendrons, c’est magnifique. Le brouillard est au rendez-vous sur la fin de la montée. Et la descente démarre avec la présence d’un impressionnant troupeau de moutons :



La route est mouillée et étroite à la descente. Nous descendons donc prudemment. Les paysages sont moins impressionnants qu’à la montée. Faudra essayer le parcours via la Croix-de-Fer la prochaine fois.
A partir du Glandon, l’appareil photo reste prudemment à l’abri. D’autant qu’à partir d’Ugine, la pluie ne va pas cesser de nous accompagner sur les 230 km restant. Le programme prévu est ainsi mis grandement entre parenthèses. Exit les cols des Saisies et celui des Aravis. Nous passerons néanmoins par le Grand Bornand et le col de la Colombière.
A Alberville, nous faisons le plein. A la station, nous croisons un couple. Le mari arrive en premier au guidon d’une Hornet 600 orange et Madame a une superbe Honda CBF 500 rouge. Immatriculation 74. La prochaine fois, je leur parlerai du forum !
Le col de la Colombière :

assez proche des conditions météos rencontrées. En plus, c’est aussi des motards. http://www.strassen4biker.de/
A Taninges, une très mauvaise surprise nous attends, la route des Gets est fermée. La déviation vers Thonon sera interminable. La route du parcours de la déviation est elle-même en travaux. Nous avons même des passages alternés avec feux. Nous sommes heureux lorsque nous retrouvons la route en direction de Thonon. Depuis Saint-Jean de Sixt, nous avons décidé de ne plus nous arrêter, nous sommes trempes de toute façon !
Plus nous nous approchons de la maison, plus la pluie redouble. Nous arrivons enfin vers 19h00. Il a tellement plu qu’à l’arrêt le radiateur dispense des volutes de fumées (eau de pluie + chaleur du radiateur). J’espère que c’est normal, hein dis-moi Mumu?
Au final, nous avons parcouru près de 780 km en deux jours et malgré le temps du dimanche, l’expérience est concluante. Highland I a déroulé sans problème. Pas une seule fois, nous n’avons été mis en danger par le comportement de la moto.
La consommation a été elle un peu plus supérieure avec un passager et des bagages supplémentaires : 5,4 - 5,5 litres au cent au lieu de 5,3 - 5,4 litres. Un rien quoi !
La selle confort a elle correctement joué son rôle. Lors de la dernière traite, nous avons roulé plus de 2 heures sans nous arrêter. Juste un léger mal de fesses, mais moins douloureux que 45-60 minutes avec la selle d’origine. Expérience faite, nous roulons 60-90 minutes sans trop de problème. Un arrêt et sa repart alors qu’avec la selle d’origine, c’est plutôt 45-60 minutes et… ça repart plus très longtemps sans que les douleurs reviennent.
Les bottes et le pantalon du pilote ainsi que celui du passager ont tenu bon sous la pluie. Pour les vestes, trop d’eau, c’est trop d’eau ! Les gants eux sont lessivés.
Pour voir les photos en plus grands également : http://www.flickr.com/photos/lyonelkauf ... 289597957/
J'espère que tout ceci mérite bien une 5 étoile pour bibi.
C'est aussi une petite attention pour vous tous les membres du forum et votre accueil !
