CR TDF des Montagnes 14-21 Juin 2014 - 3800km en 8 Jours !
Posté : lun. 23 juin 2014 22:57
Bonjour à tous, voici le compte rendu de notre périple.
Rappel du parcours initialement prévu :
- Samedi 14 - Paris - Annecy - Beaufort - Bg S Maurice (658km - 7:05)
- Dimanche 15 - Tour du Mt Blanc : Aoste et Martigny (320km - 6:20)
- Lundi 16 - Alpes du Sud : Bg St Maurice - Barcelonette (271km - 4:38)
- Mardi 17 - Ecrins / Verdon : Barcelonette - Alès (382km - 6:28)
- Mercredi 18 - Cévennes : Alès - Estagel (374km - 6:26) - Pause lavage
- Jeudi 19 - Pyrénées: Estagel - Llavorsi (363km - 6:29) - Arrêt Plage
- Vendredi 20 - Pyrénées A.: Llavorsi - Bayonne (436km - 6:30)
- Samedi 21 - Journée Off Bayonne fête de la musique
- Dimanche 22 - Midi Pyrénées : Bayonne - Aurillac (450km - 6:10)
- Lundi 23 - Auvergne : Aurillac - Paris (582km - 6:30)
Voici le Dossier Photos.
Voici la vidéo : http://dai.ly/x257ida
Récit du périple :
Etape 1 : Paris - Annecy - Beaufort - Bourg Saint Maurice - La descente vers les Alpes
Nous Partimes 3 vaillants chevaliers (PILPAT - NEOGRIZZLY - GOOMMI - membres FZ6RIDE) de la route sur nos fiers destriers solidement arnachés ce samedi 14 juin au matin. La première étape débutait par de l'autoroute pour nous rendre au plus rapide à Annecy et descendre dans les Alpes rejoindre le pays de Sophie !
Le grand beau temps nous accompagnait, nous encourageant à tailler la route sans délais.
Après quelque heures de route et quelques arrêts ravitaillement nous arrivons à Annecy, faisant une halte sur le lac, ou les vacanciers et locaux se baignent au soleil, nous tentons de joindre Hikarou (membre FZ6Ride) pour boire une bière en sa compagnie. Mauvais timing, il ne peut se libérer. Nous reprenons la route par les départementales en direction de Bourg Saint Maurice Via Beaufort et le lac de Roselend. Des virolos à gogo nous y attendent mais le temps se gâte et nous enfilons les combis de pluie. Nous arrivons chez Sophie (alias mystigrette - membre FZ6RIDE) et Jo (son homme) qui ont l'extrême gentillesse de nous accueillir pour la soirée. Son cousin Antony (Membre FZ56RIDE) et sa copine sont aussi de la partie.
Nous dinons sur la terrasse en partageant nos premières impressions des cols traversés l'après midi même pendant que Jo nous joue des accords de guitare électrique dont il a le secret. Mais une surprise nous attend ! Au milieu du repas Hikarou nous rejoint pour le diner et reste rouler avec nous le dimanche ;-)
Etape 2 : Les Apes - Le tour du Mont Blanc
Le lendemain matin, nous partons sous le soleil nuageux direction le Petit Saint Bernard, ouvert depuis peu. Une belle montée vers la Station de la Rosière nous attend, nous faisons un petit arrêt pour admirer la vue et rejoignons la frontière. Hikarou en profite pour essayer la R6 de Pilpat sur quelques kilometres, découvrant la position de la sportive qui ne lui convient pas. Pilpat quant à lui teste les joies du FZ6 34cv qui lui confirment qu'il a bien fait de passer son permis sur le tard ;-)
Passée la frontière au niveau du col du Petit St Bernard, nous descendons sur l'Italie et la Vallée d'Aoste ... sous la pluie qui va nous accompagner tout le reste de la journée, heureusement parsemée de quelques éclaircies. Après la looooongue montée du Grand St Bernard ou Pilpat, Goommi et Hikarou se dégourdissent les roues en haussant le rythme, nous nous arrêtons à la Frontière Suisse pour déjeuner dans un Resto très sympa. Dehors Il fait froid et humide, ce n'est pas cette année que nous auront profité du soleil des Alpes. Nous ne verrons donc pas le Mont Blanc que nous contournons pourtant toute la journée. Heureusement contre mauvaise fortune bon coeur, Sophie notre danseuse au grand coeur met l'ambiance et nous ouvr la route avec maestria , tenant un rythme soutenu au regard des conditions météo et Hikarou nous étonne par tant de vivacité au guidon de son 34cv.
Nous continuons côté suisse via Martigny ou nous découvrons de nouvelles routes fort sympatiques avant de descendre vers Chamonix ou l'orage bat son plein. Nous nous arrêtons prendre une boisson chaude mais l’orage ne nous quittera pas jusqu'au retour vers Bourg St Maurice. Alors que Hikarou prend la direction d'Annency, nous virons vers Bourg St Maurice et 2h durant nous traversons les derniers 100km sous des trombes de flotte qui nous trempent jusqu'aux os ! Pas de candidat à la douche à l'arrivée ! Bizarre ! ;-)
Jo nous attends et nous a déjà préparé une croziflette d'anthologie que nous dévorons avec avidité ! Il cuisine comme un chef ! Nous éclusons aussi la bouteille de Crozes l’Hermitage avec. Un bonheur !
Etape 3 : Bourg St Maurice - Barcelonnette - Les Alpes de Haute Provence
Le lendemain matin Sophie nous accompagne sur le 1er tiers du parcours, nous gravissons le Col de l'Iseran avec bonheur et avidité en faisant un arrêt au barrage du lac de Tignes. Le panorama du haut de l'Iseran est extraordinaire. Culminant à 2700m, il arbore les neiges presque éternelles et les animaux sauvages. Le paysage est fantastique, il n'y a presque plus de végétation à cette altitude, le relief est la flore sont essentiellement constitués de pierre grise et de lichen et buissons. Nous croisons des marmottes et une famille de bouquetins (papa avec ses longues cornes, maman et 2 petits). Il fait froid, le vent est cinglant mais le temps nous épargne et nous allons pouvoir également redescendre l'Iseran côté italien au sec avec de beaux rayons de soleil jusqu'à Modane où nous mangeons une pizza chez le même pizzaiolo que l'an dernier.
Mais Sophie nous quitte déjà alors que nous descendons vers Barcelonnette. Moment émouvant qui nous mène l'eau aux yeux. Heureusement l'eau nous épargne l'après-midi et nous profitons un maximum des cols du Télégraphe, du Galibier et de l'Izoar (qui restera l'un de mes meilleurs souvenirs avec l'Iseran, Le Col de la Bataille, la route de Cadaquès et la Vallée d'ORDESA) sous le soleil. Quelques glissades qui me font perdre l’arrière, puis l’avant me rappellent à l’ordre indiquant que la limite latérale du pneu est atteinte, il va falloir se calmer un peu…
Nous arrivons à Barcelonnette vers 20h où nous rejoignons Juanito qui arrive de Paris pour nous rejoindre et qui s'est chargé de trouver un hôtel sur place. Hôtel spartiate mais sympa et pas cher, le garage y accueille nos motos en sécurité pour la soirée
Diner dans une crêperie puis nous allons recharger les batteries pour être opérationnels le lendemain pour le Verdon.
Etape 4 : Les Gorges du Verdon - Barcelonnette - Avignon
Après une bonne nuit de sommeil (sur un matelas trop souple lol) nous embrayons sur le petit déj en visionnant quelques vidéos de la veille avant de sortir les motos et de partir vers les gorges du Verdon. Malheureusement, alors que nous commençons notre montée vers les cols la pluie nous rattrappe et nous accompagnera presque toute la journée, ne nous laissant qu'un bref répit le midi pour la pause déjeuner.
Dommage car la région est magnifique. Mais rien n'y fait, l'accumulation d'eau nous porte un coup au moral, nous commençons à penser que l'intégralité de ce tour de France se déroulera sous la pluie. La conduite sur sol mouillé est éprouvante et nous fatigue, nous nous arrrêterons finalement plus tôt que prévu à Avignon (vs Alès prévu initialement) trop fatigués pour continuer.
Nous prennons un hotel F1 et allons diner dans Avignon Centre. La ville est belle avec ses remparts majestueux, elle nous accueille sur l'une de ses places animées où les restos diffusent les matches de foot sur grand écran en extérieur. Nous nous restaurons et arrivons tant bien que mal à retrouver l'hotel perdu au fin fond d'une zone d'activité !
Etape 5 : Les Cévènes - Avignon - Florac – Estagel
La nuit est réparatrice, nous repartons le lendemain en pleine forme pour les Cévènes en direction de Florac. Nous découvrons de nouveaux types de reliefs et de végétation. La montagne est plus verte et plus jaune, les reliefs sont moins hauts, plus ronds, moins acérés et nous rappellent un peu l'Auvergne.
Nous entamons la montée du Col des Champs dont la route se rétrécit au fur et à mesure que nous gravissons la montagne. Le temps est couvert, la pluie ne tarde pas à arriver. Petit arrêt au sommet dans le brouillard avant de redescendre sur l'autre versant sur des routes à peine carrossées !
Nous enchainons trous et crevasses sur un tapis de limon meuble, le tout sur un revêtement bosselé et ponctué d'épingles délicates à passer en 2nd. Juanito et Pilpat morflent avec leurs sportives (CBR1000 et R6). Enfin arrivés en bas nous rejoignons la Grande nationale qui est un régal à descendre à haute vitesse sous le soleil, virevoltant sur de longues et belles courbes infinies ! Un vrai régal pour le R6 !
Le soleil est enfin là et nous régale autant que le super déjeuner très copieux que nous prendrons dehors sur une terrasse. Nous croisons des allemands motards en quittant le resto et faisons un brin de discussion avec eux avant de repartir direction Florac.
Cette fois-ci le GPS Garmin de Seb (neogrizzly Membre FZ6RIDE) nous engage sur un col plus proche de la serpentine de montagne à peine carrossé que de la route de bitume. Nos moto se prennent alors pour des trails et sautent sur les caillasses le long d’un chemin d’à peine 1,5m de large alors que l’orage nous a retrouvés. Ce n’est pas sans nous rappeler le col des champs un peu plus tôt ! ;-)Nous redescendons le col jusqu’à Florac ou nous faisons le plein avant de partir pour Perpignan. Il est 17h, Il pleut, nous avons 250km de montagne dans les pattes et sommes encore à … 200km de Perpignan. Nous enquillons l’autoroute à des vitesses indicibles pour rallier le pays du soleil !
A l’arrivée chez Micka et Roxy qui nous accueillent adorablement pour la nuit, il fait beau et chaud, nous visitons leur superbe nouvelle maison fraichement construite et célébrons les retrouvailles autour d’un giga apéro et des discussions à bâtons rompus. Nous découvrons aussi Iron le boxer joueur également maître des lieux, avec qui nous faisons mumuse une bonne partie de la soirée.
Nous profitons enfin de la soirée pour faire un brin de lavage, n’ayant emporté que pour 5 jours, il est temps de laver si on ne veut pas devoir retourner les caleçons et t-shirts !
Le lavage sera rapide à la machine à laver, le séchage moins, nous étendons les fringues sur les motos en plein soleil le lendemain matin avant de partir.
Etape 6 : Les Pyrénées – Estagel – Cadaquès - La Seu d’Urgell
Après une top nuit de sommeil et un petit déjeuner tranquille, nous décollons vers 11h, soit 2h après le programme prévu ;-) Eh oui c’est le suuuud, nous prenons le rythme progressivement ;-) Micka est dispo toute la journée, c’est top nous allons pouvoir passer un peu de temps avec lui, il nous ouvre la route avec sa flèche bleue (FZ1) jusqu’à Cadaquès par la côte. Nous quittons Roxy avec un gros pincement au cœur et prenons la voie rapide vers la côte.
Tradition oblige, nous entamons la journée par le sacro-saint col de la Bataille avant d’aller prendre de l’essence. Nous ne pensons pas à allumer les caméras, nous n’aurons pas d’image cette année. Pas très grave nous l’avons capturé plus d’une fois depuis ces 4 dernières années !
Pour rattraper notre retard et arriver à Cadaques pour midi nous zappons Collioure et rejoignons la côte vers Banyuls où nous virevoletons d’un virage à l’autre devant un paysage extraordinaire ou se mêlent le bleu de la mer à celui de la roche rose et des buissons méditerranéens. Les arômes du sud nous envahissent, la chaleur nous berce et nous dévorons le long rouleau de bitume où les virages s’enchaînent à l’infini jusqu’à la frontière espagnole à Cerbère.
Nous faisons quelques haltes pour attendre la troupe alors que Neogrizzly se remet de ses émotions, ayant tiré un peu droit dans une courbe, nous le retrouvons tout pâle lorsqu’il nous rejoint sur les hauteurs. Heureusement cette incartade n’a pas eu de conséquence, elle nous rappelle simplement qu’il faut rester sur ses gardes et rouler à son rythme pour rester en sécurité, et il est vrai que la majorité de la troupe connaissant ce parcours pour l’avoir fait depuis quelques années a tendance à rapidement hausser le rythme pour son propre plaisir ;-).
La descente vers Cadaquès à travers les pins est fabuleuse, nous commençons à sentir le climat espagnol ! Les routes sont propres, étroites, difficile de trouver une ligne droite sur ce ruban qui descend vers la mer, personne ne s’en plaindra ;-) Nous arrivons à Cadaques vers 13h et déjeunons comme à l’accoutumé sur le bord de mer sous un soleil radieux qui nous rougit la peau avec bonheur alors que nous dégustons les tapas du jour ! ;-) Patats Bravas, Poulet au Xeres … nous nous en donnons à cœur joie.
15h déjà, Il nous reste près de 300km de montagne pour finir notre étape du jour alors que Micka doit retourner à la maison et Juanito rentre sur Paris (il a un salon professionnel le lendemain).
Tiens Pilpat a oublié sa sacoche de réservoir à Estagel ! Avec ses notes de parcours et ses cartes ! Nous sommes en Espagne et n’avons pas le 3G … C’est ballot ! Pas grave, super Roxy nous SMS les étapes et nous achetons une carte dans une station service en faisant le plein à Figueras.
Derniers adieux avec Micka et Juanito, embrassades émues et nous repartons déjà dans la montagne espagnole. A partir de ce moment-là nous attend l’une des plus belles parties du parcours qui fait la synthèse de tout ce que nous avons traversé avec en plus le soleil et un bitume de grande qualité.
Wow, de Figuères nous descendons la N260 sur Olot puis Ripoll jusqu’à Puigcerdà, c’est magique ! Le paradis du motard ! Une vue fabuleuse à travers des montagnes culminant à environ 2000m, vertes de sapins, des cascades multiples qui alimentent un ruisseau au centre de la vallée, un sentiment d’immensité, de nature vierge, des routes idéalement découpées, rarement piégeuses, des virages extraordinaires autorisant une bonne vitesse de passage sur les extrémités des pneus sans se faire peur ! Pas une glissade à déplorer malgré une attaque parfois virile du R6 chaud brulant ! Nous prenons un pied incommensurable dans un paysage qui mixe celui des Alpes pour sa dimension et sa hauteur, du Verdon pour ses gorges que nous traversons par endroits, des Cévènes pour sa végétation parfois jaune et verte. Réellement magique.
En arrivant dans la région de Adri66 (Puigcerda) nous lui passons un coup de fil, il est malheureusement trop loin pour boire un verre, nous continuons vers la Seu d’Urgell, la « grande ville » du coin où nous trouvons un hôtel d’avant-guerre qui a l’avantage de proposer des tarifs attractifs et une vue sympa. Nous prenons une chambre de trois pour 62€, déposons nos affaires et partons en ville manger un morceau.
Après un bon repas, nous rentrons à l’hôtel dormir, un peu anesthésiés par cette journée forte en sensations.
Etape 7 : Les Pyrénées – La Seu d’Urgell - Agen
Le lendemain, nous reprenons la N260 en direction de Sort en bordure du parc naturel des Pyrénnées et de la vallée d’Ordesa. Ici aussi la route est fabuleuse, le soleil au top et le paysage extraordinaire. Nous croisons peu de voitures, parfois des groupes de motards, souvent des BMW GS, c’est un peu là que je me dis que faire le périple en R6 tien de la folie furieuse ! Surtout à mon âge ! Mais quand on aime…
Arrêt petit déj à Sort ou nous engloutissons un café avant de repartir vers El Pont de Suerte où nous traversons des gorges superbes sur une route rapide avec du bitume de bonne qualité, nous enroulons rapidement ! ;-)
Nous rejoignons la ville d’Ainsa à midi pour le déjeuner que nous prenons en terrasse dans un super resto proposant un menu sympa tapas+plat+dessert. Nous commandons et à l’arrivée de l’assiète de tapas supposée n’être qu’une entrée, nous comprenons qu’il sera difficile d’engloutir un plat et un dessert derrière tant cette première assiette est généreuse ! Nous finissons par tout absober tant bien que mal puis repartons vers Boltana, puis Jaca direction la frontière Française.
Mais quelques km après le départ, un contrôle de police nous arrête et nous demande nos permis de conduire. Pas de pb pour Goommi et moi mais le permis de Neogrizzly qui comporte une mention de probation de 2ans en 78cv max avant de pouvoir accéder au 100cv interroge nos gallinacés espagnols qui mettent 5mn pour trouver la correspondance de la mention dans leur manuel. Une fois compris le principe, les gars sont sympas et nous laissent repartir sans délais en nous souhaitant bonne route.
Nous traversons la Frontière quelques heures plus tard après avoir fait des acrobaties dans les virolos plus serrés d’une partie de montagne plus sèche, plus aride et plus étroite, nous descendons vers Oloron Sainte Marie chef-lieu du Béarn. Nous nous arrêtons nous hydrater, il fait une chaleur étouffante et nous sommes proches de l’asphyxie, les machines aussi crachent des vagues de chaleur des radiateurs en direction de nos cuisses ! Je suis heureux de ne pas avoir pris mon pantalon de cuir !
De retour sur le réseau 3G, nous consultons la météo qui indique des vagues d’orages dans le sud-ouest dans les heures qui viennent, puis sur le centre et l’Auvergne le lendemain. N’ayant pas envie de rouler sous la pluie, nous changeons nos plans et décidons de ne pas aller jusqu’à Bayonne comme nous l’avions prévu mais de remonter directement vers Agen où nous passerons la nuit.
Nous traversons PAU, puis prenons les départementales dont seul le GPS de neogrizzly a le secret ! ^^ La dernière partie de la route est longue et parsemée de radars, nous croisons un accident, le pompier qui conduit le camion de secours nous fait un V motard en nous croisant ;-) Nous arrivons un peu cassés à Agen où nous prenons une chambre à 45€ pour trois dans un hôtel 1ere classe envahi par des adolescents venus pour une compétition de natation.
Nous allons diner en ville et engloutissons 3 litres d’eau et une grande salade dans un resto diffuant le match France-Suisse au milieu de la rue, les tables étant disposées à même le bitume, la rue étant fermée le soir pour laisser aux restos la place de dresser les tables en extérieur ! La météo se confirme sur l’Auvergne aussi, nous décidons de rentrer par l’autoroute le lendemain une fois que goommi aura changé son train de pneu pour des roadsmart 2.
Etape 8 : Le Retour Paris - Agen
Levé aux aurores vers 7h30, Pilpat descends prendre un petit dej et taper le CR au milieu de la ribambelle de teenagers nageurs qui s’apprête à partir à sa compétition sportive alors que ses compères font la grâce mat jusqu’à 9h. Goommi va chez Daffy à l’ouverture à 9 :30 pour faire poser son jeu de pneus. On ne lui rendra sa machine que vers 11 :30. Pendant ce temps nous discutons avec des locaux possesseurs de belles machines ZX10, Speed Triple…
Après avoir fait le plein, nous attaquons la remontée vers Paris par l’A62 vers Montauban puis l’A20 vers Paris. Nous faisons des pauses toutes les 2h et finissons par arriver vers 19h30 à la maison la tête encore pleine d’images des jours passés.
Le Bilan :
Après de 53h de route et 3 800km parcourus à une moyenne d'environ 80km/h en 8 jours, soit plus de 6h30 et de 475km journaliers, l’aventure s'achève sur des souvenirs inoubliables et des images fabuleuses capturée tout au long de cette belle traversée des montagnes françaises.
Nous avons eu la chance de ne connaitre aucun ennui mécanique, ni crevaison, ni de vol, ni chute, ni de déconvenue qui aurait pu porter préjudice à cette semaine dense en kilomètre parfois parcourus avec rythme et virilité ! ^^
De ce périple je garderai en synthèse les enseignements suivants :
• Prévoir moins de km par jour nous aurait été salutaire afin de garder plus de souplesse sur le timing. Nous étions claqués tous les soirs et n’avons pas vraiment profité des différentes régions comme nous aurions pu le faire en arrivant plus tôt chaque soir.
• Ne pas avoir peur de la pluie ! ^^ Il est par nature impossible de prévoir la météo à l’avance lorsqu’on planifie ce type de trip, il faut donc s’attendre à prendre la flotte psychologiquement dès le départ pour ne pas être atteint au moral au milieu de l’action. Il faut donc être équipé pour cette éventualité.
• Se concentrer sur une région afin d’avoir le cas échant plus de battement si le temps n’est pas clément et pouvoir s’autoriser 1 ou 2 jours d’arrêt le temps que l’orage passe. Nous avons typiquement été frustrés de traverser les Gorges du Verdon et 50% des Cévennes sous la pluie et de ne pas pouvoir y repasser par temps sec car le timing et l’itinéraire ne le permettait pas.
• Avoir plus de temps pour profiter des copains des Alpes et des Pyrénées, c’est toujours hyper frustrant de ne les voir qu’une soirée ou 1 journée.
• Si possible utiliser une remorque pour descendre les motos près des montagnes et éviter les longs kilomètres d’autoroute longs et difficiles
• Rouler le plus possible avec des personnes de niveau homogène afin d’éviter de se mettre en danger. Ne pas prendre de risques inconsidérés, penser en permanence à l’objectif principal : rentrer entier et en bonne santé.
• Etre ouvert à l’improvisation et flexible pour modifier ses plans et itinéraires à tout moment en fonction du temps, des opportunités, des disponibilités des gens à rencontrer sur le parcours, des curiosités à découvrir. Rester compatible avec les désidératas des membres du groupe (sans pour autant partir dans tous les sens ^^).
• Savoir se satisfaire des choses positives pour profiter du moment présent (rayon de soleil, potes, virolos ...)
Au terme de cette semaine, je retiendrai surtout ces images fabuleuses des montagnes et de la nature française, italienne, suisse et espagnole, de leurs montagnes de leur faune et de leur flore. Une magie fantastique qui pendant une semaine nous ont fait vivre un rêve hors du temps qui restera longtemps dans nos mémoires. Je remercie mes camarades de parcours avec qui nous avons eu de nombreux moments de rires, de discussions et de partage d’expérience qui ont entretenu l’animation de cette semaine épique qui restera une belle aventure humaine. J’adresse un ENORME MERCIIIIIII à Sophie et Jo de Bourg Saint Maurice et à Roxane et Micka d’Estagel, nos amis indéfectibles qui ont eu l’extrême gentillesse de nous accueillir et avec qui chaque moment passé rime avec bonheur!
Encore 1000 mercis à vous tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Vivement la prochaine !.
Rappel du parcours initialement prévu :
- Samedi 14 - Paris - Annecy - Beaufort - Bg S Maurice (658km - 7:05)
- Dimanche 15 - Tour du Mt Blanc : Aoste et Martigny (320km - 6:20)
- Lundi 16 - Alpes du Sud : Bg St Maurice - Barcelonette (271km - 4:38)
- Mardi 17 - Ecrins / Verdon : Barcelonette - Alès (382km - 6:28)
- Mercredi 18 - Cévennes : Alès - Estagel (374km - 6:26) - Pause lavage
- Jeudi 19 - Pyrénées: Estagel - Llavorsi (363km - 6:29) - Arrêt Plage
- Vendredi 20 - Pyrénées A.: Llavorsi - Bayonne (436km - 6:30)
- Samedi 21 - Journée Off Bayonne fête de la musique
- Dimanche 22 - Midi Pyrénées : Bayonne - Aurillac (450km - 6:10)
- Lundi 23 - Auvergne : Aurillac - Paris (582km - 6:30)
Voici le Dossier Photos.
Voici la vidéo : http://dai.ly/x257ida
Récit du périple :
Etape 1 : Paris - Annecy - Beaufort - Bourg Saint Maurice - La descente vers les Alpes
Nous Partimes 3 vaillants chevaliers (PILPAT - NEOGRIZZLY - GOOMMI - membres FZ6RIDE) de la route sur nos fiers destriers solidement arnachés ce samedi 14 juin au matin. La première étape débutait par de l'autoroute pour nous rendre au plus rapide à Annecy et descendre dans les Alpes rejoindre le pays de Sophie !
Le grand beau temps nous accompagnait, nous encourageant à tailler la route sans délais.
Après quelque heures de route et quelques arrêts ravitaillement nous arrivons à Annecy, faisant une halte sur le lac, ou les vacanciers et locaux se baignent au soleil, nous tentons de joindre Hikarou (membre FZ6Ride) pour boire une bière en sa compagnie. Mauvais timing, il ne peut se libérer. Nous reprenons la route par les départementales en direction de Bourg Saint Maurice Via Beaufort et le lac de Roselend. Des virolos à gogo nous y attendent mais le temps se gâte et nous enfilons les combis de pluie. Nous arrivons chez Sophie (alias mystigrette - membre FZ6RIDE) et Jo (son homme) qui ont l'extrême gentillesse de nous accueillir pour la soirée. Son cousin Antony (Membre FZ56RIDE) et sa copine sont aussi de la partie.
Nous dinons sur la terrasse en partageant nos premières impressions des cols traversés l'après midi même pendant que Jo nous joue des accords de guitare électrique dont il a le secret. Mais une surprise nous attend ! Au milieu du repas Hikarou nous rejoint pour le diner et reste rouler avec nous le dimanche ;-)
Etape 2 : Les Apes - Le tour du Mont Blanc
Le lendemain matin, nous partons sous le soleil nuageux direction le Petit Saint Bernard, ouvert depuis peu. Une belle montée vers la Station de la Rosière nous attend, nous faisons un petit arrêt pour admirer la vue et rejoignons la frontière. Hikarou en profite pour essayer la R6 de Pilpat sur quelques kilometres, découvrant la position de la sportive qui ne lui convient pas. Pilpat quant à lui teste les joies du FZ6 34cv qui lui confirment qu'il a bien fait de passer son permis sur le tard ;-)
Passée la frontière au niveau du col du Petit St Bernard, nous descendons sur l'Italie et la Vallée d'Aoste ... sous la pluie qui va nous accompagner tout le reste de la journée, heureusement parsemée de quelques éclaircies. Après la looooongue montée du Grand St Bernard ou Pilpat, Goommi et Hikarou se dégourdissent les roues en haussant le rythme, nous nous arrêtons à la Frontière Suisse pour déjeuner dans un Resto très sympa. Dehors Il fait froid et humide, ce n'est pas cette année que nous auront profité du soleil des Alpes. Nous ne verrons donc pas le Mont Blanc que nous contournons pourtant toute la journée. Heureusement contre mauvaise fortune bon coeur, Sophie notre danseuse au grand coeur met l'ambiance et nous ouvr la route avec maestria , tenant un rythme soutenu au regard des conditions météo et Hikarou nous étonne par tant de vivacité au guidon de son 34cv.
Nous continuons côté suisse via Martigny ou nous découvrons de nouvelles routes fort sympatiques avant de descendre vers Chamonix ou l'orage bat son plein. Nous nous arrêtons prendre une boisson chaude mais l’orage ne nous quittera pas jusqu'au retour vers Bourg St Maurice. Alors que Hikarou prend la direction d'Annency, nous virons vers Bourg St Maurice et 2h durant nous traversons les derniers 100km sous des trombes de flotte qui nous trempent jusqu'aux os ! Pas de candidat à la douche à l'arrivée ! Bizarre ! ;-)
Jo nous attends et nous a déjà préparé une croziflette d'anthologie que nous dévorons avec avidité ! Il cuisine comme un chef ! Nous éclusons aussi la bouteille de Crozes l’Hermitage avec. Un bonheur !
Etape 3 : Bourg St Maurice - Barcelonnette - Les Alpes de Haute Provence
Le lendemain matin Sophie nous accompagne sur le 1er tiers du parcours, nous gravissons le Col de l'Iseran avec bonheur et avidité en faisant un arrêt au barrage du lac de Tignes. Le panorama du haut de l'Iseran est extraordinaire. Culminant à 2700m, il arbore les neiges presque éternelles et les animaux sauvages. Le paysage est fantastique, il n'y a presque plus de végétation à cette altitude, le relief est la flore sont essentiellement constitués de pierre grise et de lichen et buissons. Nous croisons des marmottes et une famille de bouquetins (papa avec ses longues cornes, maman et 2 petits). Il fait froid, le vent est cinglant mais le temps nous épargne et nous allons pouvoir également redescendre l'Iseran côté italien au sec avec de beaux rayons de soleil jusqu'à Modane où nous mangeons une pizza chez le même pizzaiolo que l'an dernier.
Mais Sophie nous quitte déjà alors que nous descendons vers Barcelonnette. Moment émouvant qui nous mène l'eau aux yeux. Heureusement l'eau nous épargne l'après-midi et nous profitons un maximum des cols du Télégraphe, du Galibier et de l'Izoar (qui restera l'un de mes meilleurs souvenirs avec l'Iseran, Le Col de la Bataille, la route de Cadaquès et la Vallée d'ORDESA) sous le soleil. Quelques glissades qui me font perdre l’arrière, puis l’avant me rappellent à l’ordre indiquant que la limite latérale du pneu est atteinte, il va falloir se calmer un peu…
Nous arrivons à Barcelonnette vers 20h où nous rejoignons Juanito qui arrive de Paris pour nous rejoindre et qui s'est chargé de trouver un hôtel sur place. Hôtel spartiate mais sympa et pas cher, le garage y accueille nos motos en sécurité pour la soirée
Diner dans une crêperie puis nous allons recharger les batteries pour être opérationnels le lendemain pour le Verdon.
Etape 4 : Les Gorges du Verdon - Barcelonnette - Avignon
Après une bonne nuit de sommeil (sur un matelas trop souple lol) nous embrayons sur le petit déj en visionnant quelques vidéos de la veille avant de sortir les motos et de partir vers les gorges du Verdon. Malheureusement, alors que nous commençons notre montée vers les cols la pluie nous rattrappe et nous accompagnera presque toute la journée, ne nous laissant qu'un bref répit le midi pour la pause déjeuner.
Dommage car la région est magnifique. Mais rien n'y fait, l'accumulation d'eau nous porte un coup au moral, nous commençons à penser que l'intégralité de ce tour de France se déroulera sous la pluie. La conduite sur sol mouillé est éprouvante et nous fatigue, nous nous arrrêterons finalement plus tôt que prévu à Avignon (vs Alès prévu initialement) trop fatigués pour continuer.
Nous prennons un hotel F1 et allons diner dans Avignon Centre. La ville est belle avec ses remparts majestueux, elle nous accueille sur l'une de ses places animées où les restos diffusent les matches de foot sur grand écran en extérieur. Nous nous restaurons et arrivons tant bien que mal à retrouver l'hotel perdu au fin fond d'une zone d'activité !
Etape 5 : Les Cévènes - Avignon - Florac – Estagel
La nuit est réparatrice, nous repartons le lendemain en pleine forme pour les Cévènes en direction de Florac. Nous découvrons de nouveaux types de reliefs et de végétation. La montagne est plus verte et plus jaune, les reliefs sont moins hauts, plus ronds, moins acérés et nous rappellent un peu l'Auvergne.
Nous entamons la montée du Col des Champs dont la route se rétrécit au fur et à mesure que nous gravissons la montagne. Le temps est couvert, la pluie ne tarde pas à arriver. Petit arrêt au sommet dans le brouillard avant de redescendre sur l'autre versant sur des routes à peine carrossées !
Nous enchainons trous et crevasses sur un tapis de limon meuble, le tout sur un revêtement bosselé et ponctué d'épingles délicates à passer en 2nd. Juanito et Pilpat morflent avec leurs sportives (CBR1000 et R6). Enfin arrivés en bas nous rejoignons la Grande nationale qui est un régal à descendre à haute vitesse sous le soleil, virevoltant sur de longues et belles courbes infinies ! Un vrai régal pour le R6 !
Le soleil est enfin là et nous régale autant que le super déjeuner très copieux que nous prendrons dehors sur une terrasse. Nous croisons des allemands motards en quittant le resto et faisons un brin de discussion avec eux avant de repartir direction Florac.
Cette fois-ci le GPS Garmin de Seb (neogrizzly Membre FZ6RIDE) nous engage sur un col plus proche de la serpentine de montagne à peine carrossé que de la route de bitume. Nos moto se prennent alors pour des trails et sautent sur les caillasses le long d’un chemin d’à peine 1,5m de large alors que l’orage nous a retrouvés. Ce n’est pas sans nous rappeler le col des champs un peu plus tôt ! ;-)Nous redescendons le col jusqu’à Florac ou nous faisons le plein avant de partir pour Perpignan. Il est 17h, Il pleut, nous avons 250km de montagne dans les pattes et sommes encore à … 200km de Perpignan. Nous enquillons l’autoroute à des vitesses indicibles pour rallier le pays du soleil !
A l’arrivée chez Micka et Roxy qui nous accueillent adorablement pour la nuit, il fait beau et chaud, nous visitons leur superbe nouvelle maison fraichement construite et célébrons les retrouvailles autour d’un giga apéro et des discussions à bâtons rompus. Nous découvrons aussi Iron le boxer joueur également maître des lieux, avec qui nous faisons mumuse une bonne partie de la soirée.
Nous profitons enfin de la soirée pour faire un brin de lavage, n’ayant emporté que pour 5 jours, il est temps de laver si on ne veut pas devoir retourner les caleçons et t-shirts !
Le lavage sera rapide à la machine à laver, le séchage moins, nous étendons les fringues sur les motos en plein soleil le lendemain matin avant de partir.
Etape 6 : Les Pyrénées – Estagel – Cadaquès - La Seu d’Urgell
Après une top nuit de sommeil et un petit déjeuner tranquille, nous décollons vers 11h, soit 2h après le programme prévu ;-) Eh oui c’est le suuuud, nous prenons le rythme progressivement ;-) Micka est dispo toute la journée, c’est top nous allons pouvoir passer un peu de temps avec lui, il nous ouvre la route avec sa flèche bleue (FZ1) jusqu’à Cadaquès par la côte. Nous quittons Roxy avec un gros pincement au cœur et prenons la voie rapide vers la côte.
Tradition oblige, nous entamons la journée par le sacro-saint col de la Bataille avant d’aller prendre de l’essence. Nous ne pensons pas à allumer les caméras, nous n’aurons pas d’image cette année. Pas très grave nous l’avons capturé plus d’une fois depuis ces 4 dernières années !
Pour rattraper notre retard et arriver à Cadaques pour midi nous zappons Collioure et rejoignons la côte vers Banyuls où nous virevoletons d’un virage à l’autre devant un paysage extraordinaire ou se mêlent le bleu de la mer à celui de la roche rose et des buissons méditerranéens. Les arômes du sud nous envahissent, la chaleur nous berce et nous dévorons le long rouleau de bitume où les virages s’enchaînent à l’infini jusqu’à la frontière espagnole à Cerbère.
Nous faisons quelques haltes pour attendre la troupe alors que Neogrizzly se remet de ses émotions, ayant tiré un peu droit dans une courbe, nous le retrouvons tout pâle lorsqu’il nous rejoint sur les hauteurs. Heureusement cette incartade n’a pas eu de conséquence, elle nous rappelle simplement qu’il faut rester sur ses gardes et rouler à son rythme pour rester en sécurité, et il est vrai que la majorité de la troupe connaissant ce parcours pour l’avoir fait depuis quelques années a tendance à rapidement hausser le rythme pour son propre plaisir ;-).
La descente vers Cadaquès à travers les pins est fabuleuse, nous commençons à sentir le climat espagnol ! Les routes sont propres, étroites, difficile de trouver une ligne droite sur ce ruban qui descend vers la mer, personne ne s’en plaindra ;-) Nous arrivons à Cadaques vers 13h et déjeunons comme à l’accoutumé sur le bord de mer sous un soleil radieux qui nous rougit la peau avec bonheur alors que nous dégustons les tapas du jour ! ;-) Patats Bravas, Poulet au Xeres … nous nous en donnons à cœur joie.
15h déjà, Il nous reste près de 300km de montagne pour finir notre étape du jour alors que Micka doit retourner à la maison et Juanito rentre sur Paris (il a un salon professionnel le lendemain).
Tiens Pilpat a oublié sa sacoche de réservoir à Estagel ! Avec ses notes de parcours et ses cartes ! Nous sommes en Espagne et n’avons pas le 3G … C’est ballot ! Pas grave, super Roxy nous SMS les étapes et nous achetons une carte dans une station service en faisant le plein à Figueras.
Derniers adieux avec Micka et Juanito, embrassades émues et nous repartons déjà dans la montagne espagnole. A partir de ce moment-là nous attend l’une des plus belles parties du parcours qui fait la synthèse de tout ce que nous avons traversé avec en plus le soleil et un bitume de grande qualité.
Wow, de Figuères nous descendons la N260 sur Olot puis Ripoll jusqu’à Puigcerdà, c’est magique ! Le paradis du motard ! Une vue fabuleuse à travers des montagnes culminant à environ 2000m, vertes de sapins, des cascades multiples qui alimentent un ruisseau au centre de la vallée, un sentiment d’immensité, de nature vierge, des routes idéalement découpées, rarement piégeuses, des virages extraordinaires autorisant une bonne vitesse de passage sur les extrémités des pneus sans se faire peur ! Pas une glissade à déplorer malgré une attaque parfois virile du R6 chaud brulant ! Nous prenons un pied incommensurable dans un paysage qui mixe celui des Alpes pour sa dimension et sa hauteur, du Verdon pour ses gorges que nous traversons par endroits, des Cévènes pour sa végétation parfois jaune et verte. Réellement magique.
En arrivant dans la région de Adri66 (Puigcerda) nous lui passons un coup de fil, il est malheureusement trop loin pour boire un verre, nous continuons vers la Seu d’Urgell, la « grande ville » du coin où nous trouvons un hôtel d’avant-guerre qui a l’avantage de proposer des tarifs attractifs et une vue sympa. Nous prenons une chambre de trois pour 62€, déposons nos affaires et partons en ville manger un morceau.
Après un bon repas, nous rentrons à l’hôtel dormir, un peu anesthésiés par cette journée forte en sensations.
Etape 7 : Les Pyrénées – La Seu d’Urgell - Agen
Le lendemain, nous reprenons la N260 en direction de Sort en bordure du parc naturel des Pyrénnées et de la vallée d’Ordesa. Ici aussi la route est fabuleuse, le soleil au top et le paysage extraordinaire. Nous croisons peu de voitures, parfois des groupes de motards, souvent des BMW GS, c’est un peu là que je me dis que faire le périple en R6 tien de la folie furieuse ! Surtout à mon âge ! Mais quand on aime…
Arrêt petit déj à Sort ou nous engloutissons un café avant de repartir vers El Pont de Suerte où nous traversons des gorges superbes sur une route rapide avec du bitume de bonne qualité, nous enroulons rapidement ! ;-)
Nous rejoignons la ville d’Ainsa à midi pour le déjeuner que nous prenons en terrasse dans un super resto proposant un menu sympa tapas+plat+dessert. Nous commandons et à l’arrivée de l’assiète de tapas supposée n’être qu’une entrée, nous comprenons qu’il sera difficile d’engloutir un plat et un dessert derrière tant cette première assiette est généreuse ! Nous finissons par tout absober tant bien que mal puis repartons vers Boltana, puis Jaca direction la frontière Française.
Mais quelques km après le départ, un contrôle de police nous arrête et nous demande nos permis de conduire. Pas de pb pour Goommi et moi mais le permis de Neogrizzly qui comporte une mention de probation de 2ans en 78cv max avant de pouvoir accéder au 100cv interroge nos gallinacés espagnols qui mettent 5mn pour trouver la correspondance de la mention dans leur manuel. Une fois compris le principe, les gars sont sympas et nous laissent repartir sans délais en nous souhaitant bonne route.
Nous traversons la Frontière quelques heures plus tard après avoir fait des acrobaties dans les virolos plus serrés d’une partie de montagne plus sèche, plus aride et plus étroite, nous descendons vers Oloron Sainte Marie chef-lieu du Béarn. Nous nous arrêtons nous hydrater, il fait une chaleur étouffante et nous sommes proches de l’asphyxie, les machines aussi crachent des vagues de chaleur des radiateurs en direction de nos cuisses ! Je suis heureux de ne pas avoir pris mon pantalon de cuir !
De retour sur le réseau 3G, nous consultons la météo qui indique des vagues d’orages dans le sud-ouest dans les heures qui viennent, puis sur le centre et l’Auvergne le lendemain. N’ayant pas envie de rouler sous la pluie, nous changeons nos plans et décidons de ne pas aller jusqu’à Bayonne comme nous l’avions prévu mais de remonter directement vers Agen où nous passerons la nuit.
Nous traversons PAU, puis prenons les départementales dont seul le GPS de neogrizzly a le secret ! ^^ La dernière partie de la route est longue et parsemée de radars, nous croisons un accident, le pompier qui conduit le camion de secours nous fait un V motard en nous croisant ;-) Nous arrivons un peu cassés à Agen où nous prenons une chambre à 45€ pour trois dans un hôtel 1ere classe envahi par des adolescents venus pour une compétition de natation.
Nous allons diner en ville et engloutissons 3 litres d’eau et une grande salade dans un resto diffuant le match France-Suisse au milieu de la rue, les tables étant disposées à même le bitume, la rue étant fermée le soir pour laisser aux restos la place de dresser les tables en extérieur ! La météo se confirme sur l’Auvergne aussi, nous décidons de rentrer par l’autoroute le lendemain une fois que goommi aura changé son train de pneu pour des roadsmart 2.
Etape 8 : Le Retour Paris - Agen
Levé aux aurores vers 7h30, Pilpat descends prendre un petit dej et taper le CR au milieu de la ribambelle de teenagers nageurs qui s’apprête à partir à sa compétition sportive alors que ses compères font la grâce mat jusqu’à 9h. Goommi va chez Daffy à l’ouverture à 9 :30 pour faire poser son jeu de pneus. On ne lui rendra sa machine que vers 11 :30. Pendant ce temps nous discutons avec des locaux possesseurs de belles machines ZX10, Speed Triple…
Après avoir fait le plein, nous attaquons la remontée vers Paris par l’A62 vers Montauban puis l’A20 vers Paris. Nous faisons des pauses toutes les 2h et finissons par arriver vers 19h30 à la maison la tête encore pleine d’images des jours passés.
Le Bilan :
Après de 53h de route et 3 800km parcourus à une moyenne d'environ 80km/h en 8 jours, soit plus de 6h30 et de 475km journaliers, l’aventure s'achève sur des souvenirs inoubliables et des images fabuleuses capturée tout au long de cette belle traversée des montagnes françaises.
Nous avons eu la chance de ne connaitre aucun ennui mécanique, ni crevaison, ni de vol, ni chute, ni de déconvenue qui aurait pu porter préjudice à cette semaine dense en kilomètre parfois parcourus avec rythme et virilité ! ^^
De ce périple je garderai en synthèse les enseignements suivants :
• Prévoir moins de km par jour nous aurait été salutaire afin de garder plus de souplesse sur le timing. Nous étions claqués tous les soirs et n’avons pas vraiment profité des différentes régions comme nous aurions pu le faire en arrivant plus tôt chaque soir.
• Ne pas avoir peur de la pluie ! ^^ Il est par nature impossible de prévoir la météo à l’avance lorsqu’on planifie ce type de trip, il faut donc s’attendre à prendre la flotte psychologiquement dès le départ pour ne pas être atteint au moral au milieu de l’action. Il faut donc être équipé pour cette éventualité.
• Se concentrer sur une région afin d’avoir le cas échant plus de battement si le temps n’est pas clément et pouvoir s’autoriser 1 ou 2 jours d’arrêt le temps que l’orage passe. Nous avons typiquement été frustrés de traverser les Gorges du Verdon et 50% des Cévennes sous la pluie et de ne pas pouvoir y repasser par temps sec car le timing et l’itinéraire ne le permettait pas.
• Avoir plus de temps pour profiter des copains des Alpes et des Pyrénées, c’est toujours hyper frustrant de ne les voir qu’une soirée ou 1 journée.
• Si possible utiliser une remorque pour descendre les motos près des montagnes et éviter les longs kilomètres d’autoroute longs et difficiles
• Rouler le plus possible avec des personnes de niveau homogène afin d’éviter de se mettre en danger. Ne pas prendre de risques inconsidérés, penser en permanence à l’objectif principal : rentrer entier et en bonne santé.
• Etre ouvert à l’improvisation et flexible pour modifier ses plans et itinéraires à tout moment en fonction du temps, des opportunités, des disponibilités des gens à rencontrer sur le parcours, des curiosités à découvrir. Rester compatible avec les désidératas des membres du groupe (sans pour autant partir dans tous les sens ^^).
• Savoir se satisfaire des choses positives pour profiter du moment présent (rayon de soleil, potes, virolos ...)
Au terme de cette semaine, je retiendrai surtout ces images fabuleuses des montagnes et de la nature française, italienne, suisse et espagnole, de leurs montagnes de leur faune et de leur flore. Une magie fantastique qui pendant une semaine nous ont fait vivre un rêve hors du temps qui restera longtemps dans nos mémoires. Je remercie mes camarades de parcours avec qui nous avons eu de nombreux moments de rires, de discussions et de partage d’expérience qui ont entretenu l’animation de cette semaine épique qui restera une belle aventure humaine. J’adresse un ENORME MERCIIIIIII à Sophie et Jo de Bourg Saint Maurice et à Roxane et Micka d’Estagel, nos amis indéfectibles qui ont eu l’extrême gentillesse de nous accueillir et avec qui chaque moment passé rime avec bonheur!
Encore 1000 mercis à vous tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Vivement la prochaine !.
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J'ai vu dans tes compte rendus récents que tu t'y employais aussi 
