Dimanche : Une friture de carpe avant le retour
En ce dimanche matin, nous ne traînons pas dans cette auberge ou règnent beaucoup trop d’ondes négatives

.... Kikou a pris des photos de sa chambre : abat-jour cassé, crasse dans les bouches d’aération, moisissures diverses, et un petit courrier adéquat qui va bien sera adressé au Logis de France au retour...
Bidochon en colère attitude !
Mais il nous faut quand même nous restaurer, donc nous voici au petit déjeuner, où Joe nous fera une interprétation réussie du générique de
Ca se discute, avec pour seuls instruments cuillère, soucoupe et tasse à café... pas mal !

Mais pourquoi cette prestation me direz-vous ? Tout simplement pour faire danser les fourmis qui courent sur l’étagère derrière notre épaule, pardi !
Partons, partons vite de cet endroit !
Jamais prêts aussi rapidement depuis trois jours, nous quittons sans aucun regret cette sinistre auberge au cadre pourtant si sympathique.
Sur la route, nous oublions vite ce couac et roulons sereinement, reprenant notre casquette de motard jovial en mode découverte... Nous suivons bientôt une caravane que Mars parvient à doubler, avant qu’une 406 sortie de derrière Pollux nous coiffe tous au poteau... Ce qui valut presque à Vinette d’embrasser le feu arrière gauche de la dite caravane (t’avais qu’à regarder dans ton rétro avant de déboîter, patate !

)... Puis nous arrivons dans le défilé d’Entre-Roches et sa magnifique route à flanc de roche. Il fait beau, ça roule bien, et les motards du coin sont tous de sortie. Nous faisons des signes dans tous les sens, un vrai ballet

.
Un petit arrêt perrier-rondelle

/bronzette au coeur du défilé, dans un minuscule café qui ne ressemble à rien, mais doté d’une patronne bien chaleureuse, et c’est bien là l’essentiel...
Nous repartons car il ne faut pas traîner, le planning de la journée est serré : friture de carpe à midi et retour sur Paris ensuite...
Nous traversons successivement
La Gaufre, Les Fours, Les Fins (où nous verrons indiqué
Les Gras 
), pour finir à
Maisons du Bois-Lièvremont... T’habites où toi ?
Maisons du Bois-Lièvremont 
... Cette commune comporte quasiment plus de lettres dans son nom que d’habitants en son sein...
Nous atteignons Saint Hippolyte sous une chaleur de plomb, garons vite fait les motos et nous réfugions dans cette guinguette,
le restaurant de la Gare, dont Mars nous vante les mérites d’une friture de carpe sans pareille dans la région... A part Joe, doubiste de son état, nul d’entre nous ne sait exactement ce qu'est la friture carpe... Pollux, lui de toutes façons, est tellement flapi que des spaghettis bolognaise pourraient lui être servi en guise de friture, il n’y verrait que du feu, il dort debout

... Ca promet le retour sur Paris

...
Grand bien nous fît de goûter à cette friture / frites/ salade qui fut un vrai régal. Mars et Joe l’accompagnèrent d’un
pont... La patronne prit la commande d'un air entendu. Quant à nous, nous restâmes chafouins (sauf pollux, l’a rien vu, il roupillait) quant à la définition de ce
pont... Deux cocas, un panaché, trois perrier-rondelles et deux
pont... Quel était donc ce breuvage mystérieux ?
Pont... Pont d’or, de singe, d’Avignon, tifical, pette,piste, levis, giste , à Mousson... tout ça oui ! mais
Pont tout court...
Pont, c’est con !...
He bien, parisiens de notre état, nous étions grandement ignorants car wikipedia le sait :
Le pontarlier est un apéritif alcoolisé anisé connu en franche-Comté, où il est familièrement nommé pont.
Nous prenons acte...
Voici une guinguette qui ne paye pas de mine, mais tout comme le café du matin du défilé d’Entre-Roches, vaut le détour : une friture de carpe qu’il est bien dommage de ne pas exporter hors des frontières doubistes, et des patrons cactophiles

forts charmants. Lors du café pris en terrasse (sur le trottoir au bord de la route, mais ça a son charme aussi

), nous sommes amenés à parler avec notre patron qui nous livre à propos de la radio FM :
« France Bleue est la première radio dans le Doubs, devant RTL !...... Bon, en même temps, on reçoit pas RTL et ont capte que France Bleue

... »
De même, en parlant cuisine :
« La friture de carpe, on me demandait : ‘’Comment tu fais pour la préparer sans arêtes ? ‘’... ‘’Ben une planche et un couteau, pis c’est tout !’’ »
Voilà, c’est aussi simple que ça, seulement il fallait y penser, puis il faut le coup de main aussi...
Avant que Pollux ne réserve une chambre au premier pour y continuer sa nuit diurne, nous le trainons par les cheveux

jusqu'à sa moto et décidons qu’il est grand temps de lever le camp, pour rallier Mathay, ville natale de Mars, et point de séparation d’une partie du groupe.
Nous roulons donc tranquillement, profitant des derniers paysages , sous 40° à l’ombre. Pollux n’est plus que l’ombre de lui-même... Nous nous arrêtons en bord de route, sous la tonnelle d’un marchand de journaux, fermé en ce dimanche après midi. Joe en profite pour remettre en place quelques panneaux indicateurs de travaux tombés à terre (il prépare son boulot pour le lendemain, il dirige ce chantier

).
Le coeur un peu gros, les premiers au revoir se font non sans regret que ce week-end soit déjà fini...
C’est quand qu’on repart ?
Je laisse la plume pour la fin à Pollux qui vécut le retour épique en moto, les panthères ayant joué la carte pépère de la rentrée en voiture/remorque...