En relisant le post qui précède le mien je me dis que ça va faire un certain contraste
Tandis que je vous écris, mes bottes et ma tenue de pluie s'égouttent dans l'entrée avant de pouvoir tenter de sécher.
On s'est levés tôt pour être au rendez-vous à 8h. On s'est tapé déjà un peu de flotte le matin (3 bonnes averses), pas uniquement, il y avait aussi des routes sèches ou séchantes, et aussi un brouillard du type "purée de pois, extra-épaisse" sur la route de Montbrison à Ambert (avec itinéraire spécial du chef au début, pourquoi prendre la route principale, elle tournicote mais c'est pas encore assez). Après quoi on a mangé au resto... en terrasse ! Malgré la fraîcheur du fond de l'air, personne n'était pressé de quitter la table vu ce qu'il tombait, et l'itinéraire a donc été radicalement simplifié. Notamment on devait passer par la montagne Bourbonnaise mais ça sera pour une autre fois. Le retour s'est fait quasi intégralement sous la pluie, ou du moins, même quand il ne pleuvait pas, on se prenait la flotte que les véhicules précédents soulevaient de la route.
Quelques jours avant, je disais à un collègue qu'après certaines balades on devient exigeant, je pensais aux récentes sorties alpines estivales, aux successions de cols où l'on alterne entre admiration du paysage et bonne petite arsouille, cela dans des conditions optimales pour les deux activités précédemment citées... le troisième pilier étant la pause casse-croûte-sieste-café-en-plein-soleil-devant-un-panorama-de-carte-postale. Je pensais aussi à une balade en solo en Auvergne où le paysage (déplianno-touristique comme dirait F'murr) parvenait à me distraire d'une route au tracé pourtant magnifique et taillé pour se faire plaisir au guidon.
Après cela : normalement aujourd'hui j'aurais dû m'embêter comme un rat mort derrière une malle.
Ce n'est pas le cas, je ne me suis pas ennuyée, ni tellement trouvé ça tellement désagréable. Juste la sensation des gants mouillés ou la lutte contre la buée sur la visière. Le pire pour moi sous la pluie, c'est le gasoil sournois qu'on ne voit pas dans les virages ou les rond-points, mais l'ouvreur conservait une allure prudente, alors je n'avais pas peur. On a pris l'autoroute sur une soixantaine de kilomètres pour raccourcir le retour, le temps est passé vite, ou alors je faisais un "exercice de la planche" imaginaire en tentant de rouler pile dans les traces de la moto qui me précédait.
Maintenant c'est dimanche soir, l'heure tourne, je commence à penser de temps en temps que demain c'est lundi, il faudra se lever pour aller bosser, en ce moment je traverse une phase de saturation au boulot alors je n'arriverai pas à me lever aussi tôt que ce matin dominical pour aller rouler sous la pluie. Dans la journée je n'y pensais pas, cela m'a vraiment changé les idées, la balade est finalement passée vite et l'habituel petit coup de blues s'est pointé comme d'hab' lorsque je me suis retrouvée toute seule devant mon portail.
Même si ils ne me liront pas : merci à tous les fêlés qui sont venus à la balade, peu importe comment - pas pensé à regarder la météo, pas cru aux prévisions, courage ou témérité, ou juste envie d'aller au resto avec les potes... et surtout à l'organisateur qui a osé maintenir la balade (surement pour les mêmes raisons que les participants).
Pinaize, rouler sous la pluie ça fait du bien
