Salut les amis (ies),
On y va pour le jour 3...
Solitaire 2015, 3ème jour, mercredi 22 juillet 2015 :
Aujourd'hui, Benoît mon beau-frère me quitte. Il remonte retrouver sa petite famille sur Lyon. Moi je vais affronter mes démons et me retrouver moi même. C'est un mélange d'excitation et de nostalgie, ces 2 jours de roulages partagés ayant été vraiment très agréables...
Lever tranquille vers 8h mais le matin est très humide, la pluie de la veille en est la principale fautive. Petit café qui va bien, on profite de la douceur du soleil qui pointe... il faut partir mais on y va tranquilou. On plit les tentes, on boucle les valoches, on s'équipe et zou contact... sauf que rien ne se passe, le démarreur ne tourne pas.... plus de batterie!
euh?... comment fait-on avec une injection? ben on pousse pardi! sauf que mimille, elle est chargée! on essaie en 1ère, trop court, la roue dérape. C'est en seconde que la moto va démarrer. Du premier coup. La batterie était trop faible pour le démarreur mais avait suffisamment de jus pour le reste. Je respire... ce sera la dernière petite frayeur mécanique du parcours.
On prends la route direction Barcelonnette et c'est la que nos routes se séparent : Gap pour Benoît, col de la Cayolle pour moi. Dernier rond point, gros coups de gaz pour se dire au revoir, pleins de mercis et pleins de choses sympa en intercom quelques secondes encore le temps que nous soyons hors de portée, des grésillements, puis plus rien, je suis seul....
La solitude fait son entrée. Je la connais bien, elle est ma compagne de route quand je suis en déplacement professionnel. Je l'aime bien, elle est discrète et te saoule pas en paroles inutiles. Elle te laisse à tes méditations, tes joies, tes contemplations. Et ça tombe bien justement, la petite route qui grimpe tranquillement vers le col de la Cayolle est belle à souhait. Je roule peinard en 4ème à 40-50, je me vide la tête, j'avance et profite de ce qui m'entoure...
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Les km défilent doucement et me voilà au col :
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C'est assurément un très bel endroit. Pas vu de marmottes mais je les ai entendu siffler les gredines!
Je reprends la route et amorce la descente :
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Je rejoins tranquillement Guillaumes par la D2202 et passé Guillaumes je prends directions Valberg par la D28. La route est vraiment très belle et j'accélère le rythme. Un super grip, pas de piège, du tout bon!
A la Croix du Sapet, une table d'orientation et un panorama sur une partie du Mercantour :
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De Valberg, je passe le col de la Couillole et c'est surtout le village perché de Roubion qui a attiré ma curiosité :
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Puis je passe St Sauveur sur Tinée, St Martin Vésubie via le col St Martin, Roquebillière ou je trouverai un casse dalle dans un troquet (il est 14h passé...) au hasard d'une pause sans grand intérêt.
De Roquebillière, direction La Bollène-Vésubie par la D70 qui va me mener vers le Col de Turini :
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Sur l'ascension du Turini, je me suis fais "fumé" grave par une nana au volant d'une Punto qui affutait grave!!
j'en suis pas revenu et même si elle m'avait piqué au vif, jamais je n'aurais tenté l'arsouille avec elle, trop barge elle était... n'empêche que je préférais l'avoir devant que derrière (que ceux qui ont l'esprit mal tourné aient la gentillesse de quitter la salle svp...
)
Le Turini ne m'a pas laissé un grand souvenir, trop boisé, pas de vue vraiment dégagé et une route piégeuse invitant à la conduite apaisée (hein Mme Punto!)
La descente du Turini via les Gorges du Piaon me ménera à Sospel ou je ferais une halte carburant et boisson pour mon bidon à moi :
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On sent déjà le sud et la Méditerranée... Menton est tout proche et la Route des Grandes Alpes va se mourir dans la mer. Reste le petit col de Castillon ou je me suis fais une petite arsouille (raisonnable) avec 3 allemands en trail. Super sympa! On s'est quitté au centre de Menton... je voulais voir la mer :
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Ca y est, j'ai fait la GTA...
alors... que dire... ben que c'est une route fabuleuse! C'est un doux mélange de paysages somptueux, de routes à frissons pour nous motards, de routes plus intimes qui invitent à la découverte "nez au vent" et tout ça sous le regard bienveillant de ces montagnes majestueuses que sont les Alpes... L'arrivée sur Menton m'a mis un coup au moral, je me suis dis, merde c'est fini! un peu comme un bon film qui se termine...
Je devais rejoindre Grasse en longeant la côte, j'ai vite renoncé devant la circulation de malade et les températures élevées (38° environ). Donc direction l'A8, bien dense aussi, les automobilistes me regardant comme une bête sauvage dans leur caisse climatisée alors que j'étais en train de mourir de chaud dans les bouchons du (des!) péage(s) en plein cagnard (il était 17h30 environ...). Suis sorti à Antibes pour rejoindre Grasse mais j'ai malheureusement zappé le début de la Napoléon. Grasse mérite une bonne pause car c'est une belle ville. Mais je n'avais pas envie de rester à proximité d'une ville pour la nuit, j'ai donc poussé jusque Castellane par la Route Napoléon. Et la ce fût une fin de journée en apothéose!! un ruban de fou et une petite arsouille avec un gazier en Audi que me filait bon train! En cette fin de journée, j'étais quasi seul sur la route et la lumière magnifique me laissera un très beau souvenir de moto...
Je suis arrivé à Castellane vers 20h. Le temps de trouver un petit camping dans mon budget et hop, montage du camp, douche, petit dîner et méditation en reprenant les photos de la journée...
Je suis bien. Demain je fais les Gorges du Verdon et je dois rallier Uzès. Il en sera fini des Alpes...
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1988 Motobecane 51 black, 1990 Yamaha 50 dtm de 1977, ... , 2008 Honda 125 Varadero, 2010 permis A et Suzuki 650 V-Strom, 2012 Honda 1000 CBF F
Bon OK il faisait chaud mais bon... l'ascension du Galibier est une belle balade mais ce désagrément m'a un peu gâcher le plaisir. On arrive au sommer et il se met à pleuvoir... 
On ne s'éternise donc pas et c'est dommage car la vue est très belle :
Menton-Grasse par la côte en juillet sous 38°, tu m'étonnes. Faudrait être un peu maso 
