de vraies diapositives ces photos
je vais avoir l'air malin moi avec les miennes tiens
Haa que je hais la préparation de piques-niques, surtout quand l'heure tourne : découpes du pain, bourres-y la salade du champ fraichement récoltée la veille au soir avant la fermeture du champ (d'Auchan
), emballe ça comme un sagouin et fous-en partout. Il est 8 h et merde il faut encore que je donne à boire à titine...
Arrivée à Rochemaure à 8 h 18 précise : noooon chuis seul ?
Ben oui ! 8 h 22 j'appelle Jean-Michel pour lui donner ma position exacte (c'est pas grand Rochemaure mais on sait jamais) : touuuut, touuuuuuut répondeur "
Ca ne capte pas, merci de laisser un message " Jean-Michel rappelle aussitôt pour me prévenir de son arrivée imminente.
8 h 30 : arrivée de Jean-Michel avec ses 2 belles. Du monde à la boulangerie du Teil, notamment une "**biiiiip***" qui prenait tout son temps.... Haaaaa la préparation de ces piques-niques
Dès les retrouvailles, Jean-Michel commence à immortaliser le cadre :
C'est vrai que Rochemaure dans la belle lumière matinale, dominé par son chateau et ses vestiges vaut bien un petit clic auquel je ne résiste pas non plus :
8 h 40, allez c'est parti sur la nationale 86, ses villages ardéchois, ses platanes, ses courbes douces en guise de petit échauffement... Une demi-heure plus tard, on traverse le Rhône à la Voulte et par précaution, JM s'arrête pour ravitailler à Livron : le Vercors n'est pas réputé pour l'abondance de ses commodités.
Je sous-estime légèrement le temps de parcours jusqu'à Peyrus : au lieu des 15 minutes que je prévois, il en faut bien une quarantaine
Quand je vous dis que je ne connais pas le nord de la Drôme !!!
Retrouvailles toujours agréables avec Adrien, Celestin, Chris... Présentations de Laurent (Chicken) et sa copine Carole.
Un café et les habituelles vannes plus tard, on se met en route : Adrien ouvre, suivi par Laurent, moi, Carole, JM, Chris et Celestin ferment.
Si en Chevreuse on compte les virages, nous, on va compter les lignes droites : 2 tout au plus selon nos guides
.
Les choses sérieuses commencent très vite avec l'ascension du col des Limouches. Adrien et Laurent resculptent leur chaussures et repose-pieds à presque tous les virages
;
. Je me marre franchement sous le casque à chaque bruit. La Seven Fifty a une garde au sol bien plus basse que la CBF et je rien d'autre que mes pneus ne touchent le goudron et pourtant je suis dans leurs roues ! Comprends pas
; !
Passé les Limouches, je pénètre dans l'iconnu total avec le regard aussi curieux qu'étonné par ce qui m'entoure. Je ne suis pas si loin que ça de la maison et pourtant c'est déjà un autre monde, une autre lumière, d'autres couleurs. Je ne peux pas m'empêcher de m'arrêter devant ça :
C'est un peu le bordel au carrefour suivant car Adrien ne s'est pas mis dans une position suffisament visible pour le groupe qui, à cause de mon arrêt, s'est un peu désorganisé. Ne voyant personne, je tire tout droit sur une route forestière bien tortueuse et fraiche, suivi par Célestin qui me fait signe de m'arrêter pour signifier la bourde
On se remet tous sur le droit chemin. "Droit" est une façon de parler car c'est maintenant le col de la Bataille, ses parois rocheuses et ses vues vertigineuses.
Entourée de Chris, Laurent et Carole, ma belle contemple cette grandeur et en brille de joie
:
Enfin une CBF 1000 dans nos balades : bienvenue Marc, qui nous a rejoint depuis sa lointaine Haute-Savoie !
Font d'Urle, célèbre station de ski
On sent de plus en plus l'influence iséroise dans les paysages. Adrien ne s'y est pas trompé :
Sauf qu'apparement ils rajoutent des framboises ici
Ca donne faim tout ça. Prochain arrêt : le pique-nique.
Adrien dans son environnement favori : à l'ombre et en manche courte ! Même ici à 100 km de la Provence
Marc (Aspencad) et Chris (Badboy) ont aussi retroussé leurs manches...
Alors que j'ai gardé la veste et JM a opté pour la polaire
Ma belle brille à l'idée de reprendre la route et elle a bien raison au vu de ce qu'il attend.
Départ dans le même ordre qu'aux Limouches et c'est reparti les raclages de repose-pieds pour Laurent et Adrien
;
Pause café :
On reprend la route. Je suis cette fois en 2e position, juste derrière Adrien sur une route billard à vous retailler n'importe quel gommard carré
et la boite à vitesse encore jeune de la Seven Fifty me joue un petit tour pour reprendre dans une épingle : je me retrouve au point mort avec Laurent dans ma roue arrière
Nous arrivons bien au col de la Machine qui précède ce qui me donne encore la chair de poule rien qu'à l'écrire : le Cirque de Combe Laval. Cet oeuvre d'art de Dame Nature a de quoi faire palir les Gorges de l'Ardèche et de la Nesque : ample, splendide, vertigineuse, d'une beauté à couper le souffle :
On repart en longeant au ralenti cette splendeur à l'état pure. On passe dans des tunnels sculptés dans la roche, dominant le vide, la grandeur, invitant au respect, à l'humilité, à la méditation. Je ne réponds plus de rien, j'en ai la gorge serrée tellement c'est beau.
C'est un peu "rude" d'arriver dans les plaines iséroises (ça fait bizarre d'écrire ça
) mais le magnifique village de Pont en Royans vaut bien ce petit sacrifice :
Etape culturelle de cette belle évasion, les grottes de Choranche :
Carole et Laurent ont encore l'esprit dans les grottes
Dans les Gorges de la Bourne
Longue pause devant les cascades. Nous les Sudistes admirons toute la richesse naturelle du massif du Vercors et envions ces spectacles aquatiques dans un cadre une nouvelle fois grandiose.
A Saint Gervais le Port, ou plutôt le pont d'un type très local.
C'est donc ici, sur les bords de l'Isère, que nous quittons nos amis Isérois, presque chez eux, les yeux gonflés de visions grandioses, l'esprit embelli par les décors dont ils nous ont gratifié. Oui c'est sûr, on languit de se retrouver mais que va t'on pouvoir proposer après ça ?
Le massif du Vercors s'impose comme une frontière naturelle entre les montagnes iséroises alpines et nos reliefs provençaux. Les virages nous font osciller entre végétation basse aux chaudes couleurs de la Drôme et forêts plus austères de l'Isère, en gardant malgré tout un imposant caractère qui garantit un vrai dépaysement pour nous.
Merci infiniment Adrien, Célestin, Chris, Marc, Laurent et Carole pour ces émerveillements, ces moments inoubliables en votre compagnie.
JM et moi repartons au soleil couchant vers notre basse vallée du Rhône, héros repus de découvertes ou spectateurs admiratifs et comblés de cette journée aussi belle et émouvante que peut l'être un film des plus réussis.