Courage fanfan, tu n'es pas seul à préférer un volontarisme lucide à un nihilisme désespéré
Certes, le constat d'un mode de vie imprégné de "on est libre de faire ce qu'on veut et les conséquences on s'en bat les c..., aux autres de faire d'abord des efforts" est encore largement répandu dans les pays comme le nôtre et encore plus aux US qui ont construit leur développement sur le mythe de la croissance infinie et où le concept de gâchis est étranger à une partie de la population,
Mais la prise de conscience est réelle dans une bonne partie de la jeunesse ...et aussi désormais dans le monde de l'entreprise où la pression des clients et des autres "parties prenantes" oblige de plus en plus à prendre des mesures concrètes et vérifiables, ne serait-ce que pour préserver le business. Si certains ont un peu bossé comme moi dans le domaine de la certification environnementale, ils voient ce dont je parle.
Mais on ne limitera effectivement la catastrophe -ou a minima on s'y adaptera- qu'en acceptant l'idée d'une consommation plus raisonnable et informée sur ses impacts, basée sur le besoin plus que l'envie, puisque le mot de décroissance fait encore hurler beaucoup... (En thérapie : allongez-vous et expliquez-moi donc en quoi le fait de posséder tous ces trucs vous donne le sentiment que votre vie est plus belle
). Les gens confondent la sobriété avec la privation.
Certes, je rejoins le désabusement de kiriki sur la nature humaine quand on voit certaines initiatives affligeantes comme celle, face à la raréfaction de la ressource en eau pour le monde agricole, d'aller pomper la flotte bien profond dans les nappes pour aller la stocker dans des bassins à usage privatif où elle s'évaporera d'autant plus vite
C'est là qu'on voit que certains oublient de se poser les vraies bonnes questions
Quant à la question de la mobilité qui nous intéresse surtout ici, bah oui, on y a tellement pris goût et on a fait des choix de vie où le déplacement n'était pas un problème, ni en termes de coût ni en termes d'impact sur l'environnement et l'encombrement du trafic que la remise en cause est douloureuse aujourd'hui. Il n'y aura pas de baguette magique gouvernementale, et surtout pas celle de baisser la TVA sur le carburant partout et pour tous
Mais si on commence par une certaine sobriété -quand on le peut- ça aura déjà un effet, mais si !